Forum

Nous sommes bel et bien rentrés, à l'insu de notre plein-gré, n'est-ce-pas, dans les Temps Nouveaux de la Grande Décantation.

(pour faire un peu plus tourner les têtes)

Tout a commencé il y a un peu plus d'une semaine à partir d'un mail à Podesta, un peu bizarre
https://wikileaks.org/podesta-emails/emailid/30613
et d'un code aimablement fourni par on ne sait qui ("cheese = little girl", "pasta = little boy", etc.).

Les internautes de reddit et 4chan se sont mis à creuser, et sans avoir de preuve irréfutable, ont mis au jour un faisceau d'indications mettant en jeu une puis deux pizzerias à DC, ainsi que toute sorte de personnages barbottant dans des happenings glauques.

Wikileaks a attiré l'attention du public autour de ces recherche samedi dernier Il est probable qu'une partie de l'élection de Trump se soit faite autour de ce qui a circulé jusqu'à mardi.

Aujourd'hui les redditeurs (qui se plaisent à s'appeler "autistes" entre eux) continuent à chercher.

Reddit
https://www.reddit.com/r/pizzagate/

Evidemment, il est toujours possible de trouver du sens là où on veut en trouver.

Vous qualifiez Washington D.C. comme "le centre du principal outil et du principal moteur du Système."
Bien sûr il s'agit du coeur du dispositif central de contrôle de ce que vous nommez systême Bloc-Atlantisme-Occidental. C'est de ce dispositif que parte les injonctions et les contraintes sur le système et les sous-systèmes sous tutelle ou administrés tels que les Etats, alliances (OTAN) et sous-systèmes régionaux (ex.UE). 
Mais pour aller plus loin, on peut le faire en reprenant le répertoire de catégories générales d'un système. Alors un autre paysage se profile :
1. Au niveau de l'autonomie, le système central a perdu au cours des années 60-70 son emprise sur la circulation financière par la réémergence de la City. Par là sa pleine capacité normative antérieure dans une situation où une sphère financière spéculative tente de s'accaparer des ressources monétaires et place les Etats-Unis en position de client et non d'administrateur et le $ comme option de placement et non étalon monétaire tel que sous Bretton-Woods. Cette position d'autonomie  altérée risque de donner à la fois des arguments pour les opposants d'une réforme systèmique et du fil a retordre à ses partisans.
2. Au niveau de la finalité d'équilibre général et de stabilité a) à l'option hégémonique édifiée sur le support d'un ennemi extérieur à combattre : le socialisme soviétique, le communisme international ; puis le terrorisme islamique, se substitue à b) une option isolationiste où la priorité est donné à un recentrage sous le signe du "Make America Great Again". Un mouvement stratégique inverse qui change toutes les données de la problématique d'équilibre et de stabilité et où l'ennemi à dénoncer se trouverait fuyant et à l'intérieur…
3. Tous objectifs intermédiaires (et les programmes d'application en cours ) doivent être révisés. 
3.1 Le programme du libéralisme dérégulé (de globalisation) dans la circulation des capitaux, des marchandises (brutes ou manufacturées) et de la main-d'oeuvre doit laisser la place à un protectionnisme national. 3.2 Le programme de compétitivité qui excluait les secteurs et travailleurs les moins aptes doit faire la place à des revendications contraires d'équité socio-politique et de redistribution économico-financière. 3.3 L'expansionnisme militaire qui accompagnait le mouvement néo-libéral ne trouvera plus de justification à sa présence inter-continentale et va se voir soumis à une injonction de repli stratégique.
4. Les dispositifs actifs au sein de ce système en mutation vont subir des critères et injonctions contraires à celles recues et répercutées jusque là. Le Sénat US, le Pentagone, Langley, le TrésorUS et toutes une cohortes de dispositifs associés , des institutions internationale sous influence telles que FMI, BM, etc. à une série d'ONG sous tutelle,  vont subir une serie de stimulis contradictoires ainsi que leur propre effet d'inertie… (sans compter sur l'ingérence étrangère)
4.bis Des dispositifs passifs ou inactifs tels que les syndicats ou organisations sociales ou une quelconque nouvelle officine d'investissement industriel ou d'équipement, qui auraient un rôle a jouer dans cette mutation vont entrer en conflit avec les milieux oligarchiques et politiques de l'élite mondialistes (eux auraient tout à perdre) qui vont chercher à les neutraliser ou détourner leur capacités à appliquer les termes d'une réorientation politique.
Conclusion : Il faudrait une sacrée dose de matière grise pour réussir à une réorientation stratégique d'une telle ampleur tout en disposant d'une capacité opérationelle d'élite et d'un sens aïgu de la prévision, du dialogue et de l'activation d'un quelconque consensus politique alors qu'il n'y aurait plus d'ennemi dénoncer que le conservatisme égocentrique des uns et l'impatience aveugle des autres…
C'est un pari qui ne pourrait réussir que sous le signe d'une étonnante lucidité et d'un courage serein…

Autant l'effondrement du Bloc BAO peut être envisagé comme un évènement opportun, autant une déstabilisation des USA comme nation doit être redoutée et prévenue.
Comme l'on souligné quelques-uns la nation US est soumise à des contraintes d'une part financières, puisque les flux financiers sur un réseau spéculatif multi-nodale échappent à son contrôle, d'autre part deux autres facteurs quasi-exogènes peuvent être utilisés contre ce système national. 1. Vous l'avez évoqué, un pôle culturel normatif significativement organisé autour des "valeurs" de modernité et de libéralisme, qui dispose d'une inertie propre. Cela est apparu lorsque certains se sont cru autorisés, à l'occasion de messages de "félicitation" saluant la victoire de Trump, à opposer des "valeurs" susceptibles de conditionner toute réorientation culturelle vers l'isolationnisme et le protectionnisme. 2. Une oligarchie nationale disposant d'une palette complète de moyens systèmiques et par là quasi-autonome au regard des faibles capacités (diminuées depuis les vagues successives de privatisation-démantelement) de l'Etat social US. Ce qui laissent les autorités fédérales au dépourvu et en situation de faiblesse relative.
Aujourd'hui cette oligarchie-corporate(iste) peut aisément jouer de son influence pour parasiter toute action de l'administration Trump, telle une nuée de taons autour de l'âne. L'intérêt pour elle sera d'isoler cet l'isolationniste qui menace autant le statu-quo mondialiste. L'affaire ne devrait pas être difficile. Il suffirait presque de poursuivre toutes les manoeuvres politiques mises en place du temps de la campagne "démocrate". On peut déjà compter que Trump ne cessera ses excentricités, ni ses outrances (alors qu'il faudrait un juriste silencieux et habile à ce poste ou du moins comme conseiller et maitre-stratège pour atteindre les objectifs les plus essentiels d'une réorientation réussie du système central), son annonce par exemple de déporter illico des millions d'illégaux sera un sacré piège pour lui-même. Dénoncé comme "fasciste", "hitlérien", la curée s'ouvrira alors pour ces supporters sans éducation, avides de vengeance sociale et illusionnés par leur "American Greed". Elle sera offerte à des troupes "libérales", ces minorités télécommandées par l'oligarchie, ses propres forces clientélistes électorales, salariales, consuméristes qui au non du "pluralisme" auront carte blanche pour harceler et stigmatiser cette base d'électorat blanc, chrétien, nationaliste : mal organisée, sans direction, sans appui, imbue d'elle-même, inapte à la coopération et à la discipline. Cette rebellion nationale pourra alors au vu des tensions suscitées et au nom de la restauration de l'ordre public être balayée par une nouvelle campagne éléctorale avec ou sans (ce qui serait plus habile) répression militariste. 
L'idée générale du système oligarchique sera alors par généralisation de discréditer comme "résurgence du nazisme" tout mouvement patriote et national, et par là toute cette base nationale du droit international. Un nouveau modèle anti-national, mondialiste et conforme au schéma orwellien (pour le coup ennemi de la liberté des nations et réellement fasciste) pourra alors s'affirmer avec plus d'arguments et de force.
Pour l'oligarchie mondialiste si leur système actuel se trouve paralysé par l'élection Trump, il ne pourrait s'agit que d'un simple "retard" voire une excellente opportunité d'utiliser cette mandature comme tremplin et accelérateur pour parvenir à leurs fins. En 4 ans d'une mandature controversée et délirante, ils envisagent certainement déjà un retournement de situation en faveur de leurs plans globalistes, ceci en contrepartie d'une gestion fine d'une subversion intérieure visant le système central US.