Francis Lambert
11/03/2009
“Il y a une psychologie de la crise, ou bien la crise est-elle en train de fabriquer sa psychologie. On le trouve chez ces dirigeants, qui semblent désormais camper sur les terres du pessimisme crépusculaire, ... Elle sinstalle aussi ... chez les citoyens-consommateurs, - ceux qui ne consomment plus, ou qui consomment avec une incroyable pusillanimité, bref qui nont plus confiance”
NB : sans minimiser l’effet de la crise sur la consommation on peut y voir une double dynamique :
1. Cette “croissance négative” (récession ou dépression définissant la seule crise importante, ce terme implique l’adhésion à une croissance illimitée et restaurée via des marchés aussi déficients que mals régulés ... un capitalisme caricatural).
L’Argentine est le paradigme de cette croissance négative : elle n’est plus que l’ombre de sa puissance. C’est la voie élue et réélue de nos Nations qui s’acharnent à grand coups de dettes. Pensons au déclassement séculaire de l’europe des Nations et à celui en cours des USA.
2. la croissance durable (par une répartition plus juste de la production-consommation régulée par l’écologie notamment) où le consensus remplace la puissance.
Le point à souligner est que la “croissance durable” existe de plus en plus dans les consciences et même les faits ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_du_développement ). C’est une autre confiance et même un regain de confiance face à l’ampleur du défi. Il ne faut surtout pas ajouter l’effet de sa maîtrise à la crise. C’est au contraire sa solution. Une part de la “croissance négative” attribuée à la crise est en fait un signal positif : les gaspillages diminuent ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programmée par exemple).
La conversion des psychologies sera aussi longue que difficile.
C’est un long changement de civilisation (Objectifs du millénaire pour le développement http://www.un.org/french/millenniumgoals/fiche1.htm ).
Ce troisième millénaire en marque un repère à l’échelle de l’holocène ? ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocène ).
La crise, elle, ne marque que l’échec de la contre-révolution néoclassique ou du “néolibéralisme triomphant”. Et cela en à peine un quart de siècle !
“La “mort” de léconomie du développement nétait pas seulement un changement de paradigme universitaire. Elle fut officiellement confirmée par le gouvernement américain. Lhebdomadaire Newsweek daté du 13 mai 1985 rapporte les propos sans appel du représentant américain auprès de la Banque asiatique de développement : “Les Etats-Unis ont complètement rejeté lidée quune chose comme «léconomie du développement» puisse exister.” Le néolibéralisme triomphant, sûr de la marche à suivre, ne laissait pas de place à une connaissance spécialisée dans les problèmes de développement. Les organisations financières internationales firent écho au retentissant “il ny a pas dalternative” de Margaret Thatcher en mettant au point un paquet de mesures politiques applicables à toutes les économies.” http://www.unrisd.org/unrisd/website/newsview.nsf/0/154BDB05902D3BD9C1256BEC003EFAEB?OpenDocument
La croissance durable n’est pas une “évolution”, ni une “révolution” ... ces péripéties deviennent insensées.
Maintenant on constate que c’est la planète qui s’impose et décide en nous insignifiant dans l’immensité qui nous échappe.
En tenir de plus en plus compte devient la seule chose sensée. Mais est-ce notre nature ?
jean pierre SIMON
11/03/2009
Dedef
12/03/2009
Cassandre a rencontré lautre jour, dans son douillet appartement parisien, un individu bizarre (Cyrano aurait dit « un tombé de la lune ») qui lui a tenu un discours tellement à lécart de la bien-pensance qui fait notre quotidien que sa « saugrenitude » lui a paru devoir être rapportée.
Que disait donc cet extraterrestre ?
suivre le lien!
http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1519
Alors, madame Cassandre, ma dit le Pierrot lunaire qui était venu me faire sa leçon de mondialisation à lui, vous voulez que je vous recommande quelques lectures ? Regardez donc ce qui a été produit entre 1930 et 1950 par les meilleurs écrivains étasuniens qui décrivaient leur société en crise. Et commencez donc par les Raisins de la colère, si vous tenez à savoir concrètement ce que le mot tramp veut dire.
Regardez donc à nouveau un film qui sappelle Les temps modernes. Tout y est expliqué.
Et puis suivez la logique de la chose. Pour cela, je vous recommande Le Dictateur.
Cassandre
ILLEROM
12/03/2009
« Une idée, pour peu quon sy accroche avec une conviction suffisante, quon la caresse et la berce avec soin, finira par produire sa propre réalité ».
Paul Watzlawick
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