Christian Feugnet
21/01/2017
L'image des limousines avec des cranes rasés m'en évoque une autre où le Temps sortait de ses gonds , celle de la centrale Superphénix , enjeu stratégique multiple .
J'étais sur place ,( y travaillant en temps ordinaire ) , au moment de la manifestation qui a contraint à abandonner le projet sans en avoir l'air .
A ce moment de la "manifestation" , je me suis balladé autour comme observateur . Le site , la centrale étant au bas d'un bassin , se présentait en étages comme la Comédie de Dante , le but : l'enfer , le coeur du réacteur à détruire .
En premiére ligne ,mouvante, des escadrons de durs Allemands , remarquablement organisés et disciplinés qui par endroit reculaient ou avançaient dans un ordre cohérent pour disperser les forces de l'ordre et créer une bréche . Autour en deuxiéme ligne , à portée de Presse , les Français : bravaches et esbrouffe comme à l'habitude . 3e rang les cranes rasés . 4 e diverses couches de badauds . Mais au delà , tout en haut : surprise sur quelques surplombs bien placés , des limousines aussi , mais là des vraies , pas blindées , dont été sortis munis de jumelles , du trés beau linge qui s'égayait au spectacle , dames en robes de soie , hommes en chaussures crocos , personnages de salon , plutot que de lieu de travail ou d'affrontements .
Christian Feugnet
21/01/2017
J'ai dit 'durs Allemands " , ce n'est pas tout à fait vrai . La jeunesse Allemande n'est plus prompte à celà , ils étaient organisés par des Suisses , qu'on prend pour pacifiques , parce que neutres ( mais service militaire quand méme et en permanence et pas figuratif , trés entrainés et motivés les Suisses ) . Interét direct pour eux la proximité de la centrale .
Philippe Grau
21/01/2017
Aujourd'hui sur plusieurs articles "The intercept" de Greenwald est très loin de partager votre enthousiasme en faveur de Trump.
Comme l'expliquait très bien "Moon of Alabama" hier soir Trump est simplement le représentant d'une autre composante des maîtres de l'Amérique. http://www.moonofalabama.org/2017/01/the-not-hillary-president.html#more .
Anti-système peut-être, mais bien malgré lui et pas plus que ne l'aurait probablement été Clinton. Les deux ne sont capables que d'accélérer la crise globale de l'américanisme par leur hubris, différente chez l'un et l'autre en apparence mais pas vraiment sur le fond.
Giovanno Pascale
22/01/2017
Je retiens surtout ce passage :
« Nous allons renforcer nos anciennes alliances et en conclure d’autres afin d’unir le monde pour éradiquer le terrorisme de l’islam radical de la face de la Terre. Nos politiques seront fondées sur une allégeance totale aux États-Unis d’Amérique. »
America First, malheureusement, n'est donc pas à interpréter et à traduire dans un sens isolationniste (l'Amérique d'abord), mais dans son sens impérial (l'Amérique première). C'est l'Empire de la matière qui vient toquer à porte de l'islam, et amener les barbares dans le droit chemin de sa contre-civilisation. Et gare à ceux qui s'y acoquinent. La bourgeoisie révolutionnaire ne sera satisfaite que le jour où ils diront comme elle "Matière akhbar", "Humain akhbar", ce qui rendra enfin Trump caduc pour le bonheur de tous.
Le concept de tragédie-bouffe est très bien trouvé, car nous allons bientôt devoir associer ce bonhomme à la tête de comédien aux tapis de bombes, aux coups d'État et, une fois dissipées les équivoques, au manichéisme pur et dur. Tragédie-bouffe. La tragédie fait se rencontrer deux valeurs nobles, fait ressentir la terreur et la pitié ; la comédie rigole de l'ignoble et du vil, et porte le masque. L'administration Trump n'a pas commencé qu'elle brise déjà les codes du théâtre.
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