mumen
08/08/2013
Il n’est pas nécessaire de postuler un affaiblissement de la psychologie de Grayson (et des congressistes) pour justifier ses deux votes.
On le sait, pour Grayson comme pour les États-Uniens en général, le message aux gouvernants est : “Faites ce que vous voulez chez les autres, manipulation, espionnage, meurtre, pillage, etc., mais ne touchez pas au pays, à mon état, ma ville, mon quartier, ma maison, ma famille, mon chien”. Ces deux votes du congrès ne sont pas spécialement plus schizophrènes que ce que l’on a connu d’eux depuis un siècle, c’est même cohérent, sans contradiction.
La meute se sent (enfin) trahie par ses chefs, elle se rebelle. Elle utilise et utilisera pour les contrer, la même logique et les mêmes procédés qu’elle utilise habituellement pour leur obéir.
On ferait mieux de ne pas attendre grand-chose de vertueux de cette rébellion du congrès. Les nouveaux chefs seront comme les anciens. La défaite du Système qui pourrait s’en suivre n’a de vertu potentielle que négativement, sur du négatif dans la rupture plus ou moins efficace du cercle (des innombrables cercles) vicieux qui le pérennisent.
À l’alcoolique qui veut se désintoxiquer, on dit “Que vas tu mettre à la place de l’alcool ?”. Quelle vertu mettre à la place du vice systémique ossifié ? À part un monde multipolaire, construit sur les pauvres fondations de la lutte contre un ennemi parfait, personne ne semble avoir la moindre idée consensuelle. C’est effrayant, non ?
Le Système semble condamné à ne pas pouvoir s’effondrer, condamné à tenir envers et contre tout, avec pour seul horizon la fin du monde civilisé façon Occident, dans un chaos à sa mesure exponentielle.
mumen
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