Pascal B.
11/05/2020
Personnellement je reste pantois que l'on puisse spéculer autant sur un vaccin qui arrivera après la bataille quand on balaie d'un revers de main un protocole de soins proposé par l'IHU Marseille disponible dès le début de l'épidémie, sans risque qui ne soit maîtrisé par le corps médical, et dont des observations empiriques indiquent que l'on est fondé à en attendre un effet positif sur le cours de la maladie. Et peut-etre même à titre prophylactique. Nombreux en tout cas ont été les retours favorables en provenance de praticiens exerçant sur le terrain. En France et à l'étranger.
Bien sûr l'accueil pour le moins hostile réservé à cette proposition thérapeutique basique ne va pas contribuer à renforcer la confiance dune partie de la population à l'égard du fonctionnement du système médical en France. Autrement dit si vaccin il y a un jour, il est peu probable qu'il soit accueilli avec enthousiasme par la population. Car il sera infecté par les excès scientistes auxquels nous venons d'assister incrédules et effarés.
Patrice
11/05/2020
"L’immunisation artificielle contre un virus ne saurait être meilleure que celle produite par la maladie elle-même "
C'est, heureusement, faux, pour la majorité de la population, et cela suffit largement.
La vaccination classique consiste à injecter un virus mort - inactivé - c'est à dire un bout de virus; idem avec une batérie. Le système immunitaire détruit ce corps étranger et, "apprenant" ainsi à le faire, il pourra résister beaucoup plus tôt et donc beaucoup plus efficacement à la maladie.
Le business du vaccin de la gripe est parfaitement rôdé et maîtrisé. On injecte un coktail des bouts de virus connus (H1N1, H3N2 etc) selon la circulation des souches et mutants détectés très tôt.
Le suivi du virus de la grippe est aussi parfaitement rôdé. Les techniques de séquençages sont maintenant simples et peu onéreuses.
Le vaccin contre la grippe est très loin d'être totalement efficace. Et tout le monde n'est pas vacciné. Et l'immunité est très provisoire.
On estime néamoins qu'il évite environ 50% des consultations hospitalières aux USA, population peu vaccinée. Et donc 50% des morts. Et l'embouteillage des réa.
L'immunité d'une partie de la population - qui n'est plus vecteur potentiel - a l'énorme intérêt de limiter la propagation de l'épidémie, le R0.
Si le vaccin n'est pas "bidouillé" avec des adjuvants aux effets secondaires non évalués, le risque est zéro.
Certaines personnes développent une réaction violente, voire mortelle, au vaccin. Mais si elles réagissent ainsi à quelques microgrammes d'un virus mort injecté en intra-musculaire, comment réagiraient-elles à une quantité supérieure de virus vivant reçue directement dans les voies respiratoires?
Une équipe chinoise a lancé mi avril les tests en phase III (humains) d'un "bête" vaccin à base souches inactivées des lignées les plus pathogènes. Des canadiens, allemands etc sont sur le même chemin.
Ce n'est vraiment pas de la médecine de pointe. Les diffiultés sont d'identifier les lignées des souches les plus pathogènes (et les lignées du covid ne sont pas encore stabilisées); et de trouver la bonne technique pour tuer le virus en préservant son enveloppe, les protéines et épitopes spécifiques et stables utiles au système immunitaire pour l'identifier.
Traiter les cas graves qui resteront, c'est le boulot des cliniciens.
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