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Et si ce n’était pas le signe, indirectement, que même la politique US est devenue anti-système. Il n’y a plus de logique parce qu’il ne peut plus y en avoir, désormais, même les Etats-Unis n’ont plus d’intérêt commun avec le bloc BAO, d’où l’incohérence apparente de la politique US, et ici de la politique turque. Ces Etats ne sont pas assez tenus par le système, et louvoient entre leurs intérêts et leurs “directives”, d’où une politique incohérente, parce que sans tête dirigeante.

Dans toute cette affaire des Printemps arabes, seules la France & la Grande-Bretagne ont une posture système cohérente et sans faille. Mais ces pays n’ont plus aucune élite nationale et sont intégralement formatées, à la différence des Etats-Unis, qui ont encore une certaine culture américaine, ou de la Turquie, tiraillée entre Kemalisme, Frères musulmans, réalisme ethnique etc…

Dans un tel contexte, mais un dirigeant complètement soumis aux Etats-Unis peut se retrouver perdu, entre les injonctions du Système (H.Clinton & co) ou les injonctions de la realpolotik US (Kerry & co), sachant qu’une partie n’ose pas de lancer une aventure ouvertement bonapartiste (Obama n’ayant pas la carrure d’un Poutine) quand l’autre parti n’ose pas prendre la main définitivement et ouvertement sur l’Etat, sous le risque de faire perdre toute légitimité au discours humanitaro-mondialiste.