CHIBOLET Léon
25/09/2006
Je suis d’accord avec votre analyse…qui est effrayante car la faiblesse de fond du “virtualisme” pousse sans cesse vers l’option
extrême de cette folie, l’utilisation des armes
nucléaires (mais peut-être existe-t-il d’autres options de meurtre de masse).
Une remarque latérale: faire l’histoire, selon les élites étatsuniennes, n’est-ce pas poursuivre plus loin cette pulsion nihiliste européenne qui fut mis en valeur par Nietzsche et successeurs, jusqu’à Hannah Arendt,
Guenter Anders etc.
Antoine
25/09/2006
vous oubliez que les Israéliens ont officiellement déclaré qu’un Iran nucléaire était ABSOLUMENT inacceptable.
cela signifie que c’est également inacceptable pour les USA et les UK.
...et quand SARKO sera président, se sera également inacceptable pour la France.
On parie qu’ils attendent 2007 ?
Antoine
25/09/2006
Vous oubliez Israël, qui ne peut ‘absolument’ pas tolérer un Iran nucléaire.
Israël ne peut effectuer seul les frappes aériennes nécessaire au “traitement” de cibles
aussi lointaines.
Mais il est très probable qu’une première attaque soit Israélienne (éventuellement avec un ravitaillement en vol USAF), provoquant une riposte Iranienne avec des missiles classiques.
A ce moment là l’USAF pourra riposter à cette attaque Iranienne contre son +que allié, “qui sait si le prochain missile n’emportera pas une charge non classique ?”
Et l’USAF pourra mener des frappes en profondeur et de forte intensité, non seulement avec l’aviation, mais avec ses missiles de croisière et autres missiles “tomahawk”. Pas question de GI’s où de chars, à l’Irakienne. -Just pounding, again and again- il s’agit ici de détruire des infrastructures et ils en ont les moyens.
Les USA, UK et autres alliés seront bientôt rejoints par la FRANCE, ...dès que Sarkozy sera Président. Peut-être peuvent-ils même attendre jusque là ? L’Iran serait nettoyé au Kärscher !
Adieu, l’axe Paris-Berlin-Moscou.
Joseph Bodart
25/09/2006
Un élément à ajouter en faveur de la non intervention est le manque de moyens financiers (sous-entendu : s’il y a de l’argent, rien n’est imposssible).
Cfr l’article de Peter Spiege dans le Los Angeles Times
“Schoomaker (chef d’état major de l’Army) is now seeking $138.8 billion in 2008, nearly $25 billion above budget limits originally set by Rumsfeld. The Army’s budget this year is $98.2 billion, making Schoomaker’s request a 41% increase over current levels.”
yodalf
27/09/2006
Depuis 6 ans la droite protestante fanatique US attend la précipitation de l’Apocalypse, par des guerres dans la région de la Terre sainte… Ahmedinejab aussi, lui, attend le retour accéléré du Mahdi. Cette convergence pourrait trouver sa concrétisation en effet si Washington suit les faucons néo-cons.
Il faut dire qu’à force de déclarer l’axe du mal ennemi à détruire,sans détruire ni construire rien, la crédibilité des USA s’approche progressivement de celle de l’ONU… Il va bien falloir qu’ils avouent que leurs moyens sont insuffisants, ou bien qu’ils tentent la démonstration qu’ils peuvent réussir. Ayant défini eux-mèmes le défi, il ne peuvent plus l’abandonner.
L’impuissance confirmée de l’U.E. ne vient pas améliorer la situation.
Il ne reste comme lieu intermédiaire que le Conseil de Sécurité. Que se paserait-il si la Russie et la Chine mettaientleur véto ? Ils casseraient l’ONU ?
En fait la crise iranienne est capable, mieux que l’Irak, d’ouvrir une crise mondiale, et de consolider la réalité du désordre mondial.
En ce sens… on pourrait avoir une sorte d’apocalypse, mais peut être sans le Mahdi ni le Messie! - ce qui aurait au moins l’avantage de nous débarrasser des ces fanatiques, evidemment sous la condition qu’il n’y ait aucun docteur Folamour, et que nous soyons encore là pour reconstruire…
MHB
28/09/2006
Si on accepte ne serait ce que pour entamer la discussion que cette guerre annoncee avec tant de herauts et de fracas n est qu une comedie qui se deroule suivant le cadre des operettes a la Franz Lehar - ou a la limite une charade - i; est evident que la question posee par l Iran (a travers ce jeu de poker menteur introduit dans la region par Saddam Hussein dans les negociations diplomatiques) est uniquement une question de parite nucleaire.
Il est d ailleurs interessant de noter que l Iran ne reconnait pas l arme nucleaire pakistanaise comme ; equibalent de celle d Israel, ne serait ce qu a cause des doutes profonds que le regime de Teheran a sur la perennite du general-voyageur qui est alle s expliquer sur ses hesitations a Washington avec le president Karzai.
Alors, si on admet que c est au minimum une charade on est oblige de conclure que la pierre d achoppement n est autre que l Iran et que le reglement de la situation a la frontiere afghano-pakistanaise passe par une intervention iranienne qui jouerait le role d une FINUL d un nouveau genre puisqu il faut bien admettre que son intervention par milice interposee regle - brutalement - la situation en Iraq.
D ailleurs il suffit d avoir ecoute les commentaires du president iranien recemment sur le grand service rendu par les Etats-unis pour l avoir debarasse de Saddam pour en deduire qu il etait pret mainteant a s occuper d une autre situation conflictuelle.
Et on peut dire que la situation a la frontiere afghano-pakistanaise a besoin d une intervention exterieure (autre que celle representee par les puissances occidentales qui se sont precedemment frottees a ces afghans qui naissent avec 0 a la bouche - un fusil en guise de sucette.
Et puis peut etre meme que ces revoltes “epidermiques” ne sont non pas pour des raisons religieuses mais peut etre uniquement que pour des questions de peau - surtoit chez les afghans qui se sont mesure precedemment aux abglais et ensuite cent ans apres aux russes et les ont evince tous les deux.
La question reste entiere: une charade ou une comedie ?
Mais certainement pas une raison pour entretenir un climat de guerre permanent contre un soi-disant ennemi elusif, fasciste et qui sait pertinemment qu il n a pas besoin de menaces car il sait que derriere lui il n y a que l Age de Pierres.
Le seul qui a vraiment compris ce qui se passait c est ce “brave” general pakistanais - [resident d occasion d un pays ingouvernable dans la situation actuelle et qui le sous-entend dans son livre - qui vaut bien celui d un autre grand acteur, general lui aussi et qui a disparu prematurement (il s appelait Lebed et avait tres bien compres les Techtchenes - ses anciennes troupes d elite) - et qui ne tient pas a finir dans un accident d helicoptere.
Au fond ce n est ni une charade, ni une comedie, mais plutot une tragi-comedie.
... et nous sommes tous de bons spectateurs - surtout ce soir - ou tout le monde se regale a suivre sur CNN le crepage de chignons entre Karzai et Musharaf avec entre les deux GWB II qui preferait reprendre le conte pour enfants qu il lisait le 9 septembre dans cette petite ecole de Floride.
Ainsi va le Monde: “e finita la Comedia ?”
Lambrechts Francis
28/09/2006
( NB : Le ‘libéralisme’ cité est à interpréter dans le sens américain : “plutôt de gauche”. Cet extrait pour insister sur l’EVOLUTION DE LA SOCIETE IRANIENNE ! 4 pages, Débat, Danny Postel http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=66474 )
COURRIER INTERNATIONAL : Le grand penseur iranien Ramin Jahanbegloo, qui vient de passer quatre mois en prison, revendique un dialogue égalitaire entre les cultures. Pour lui, l’universalisme ne doit pas être seulement fondé sur les valeurs occidentales. ...
Vous avez dit qu’une “renaissance du libéralisme” a lieu actuellement en Iran. ... Foroughi écrivait par exemple, en 1907 : “L’Etat a deux pouvoirs : celui de faire les lois et celui de les faire appliquer. Si le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont entre les mains d’une seule personne ou d’une seule instance, cela aboutit au despotisme… Par conséquent, un régime n’est constitutionnel que lorsqu’il a séparé ces deux pouvoirs et les a attribués à deux instances différentes.” L’idée de séparation des pouvoirs – et pas seulement de “séparation des factions”, comme c’est le cas aujourd’hui – est l’un des concepts clés du libéralisme iranien actuel.
... Mais leur conception est davantage liée à l’idée que l’humanité et la vérité sont par nature inachevées, incomplètes et mouvantes. Les principes du libéralisme iranien ne peuvent pas être fondés sur la vérité religieuse parce que l’idée même de libre arbitre telle qu’elle est comprise aujourd’hui par les libéraux de mon pays est contraire à toute forme de déterminisme, qu’il soit religieux ou historique. Dans un pays comme l’Iran, où la logique théologico-politique est encore toute-puissante et où il n’y a qu’une seule et unique valeur maîtresse, le principal objectif des libéraux est de défendre l’idée de l’incommensurabilité des valeurs, de la pluralité des valeurs morales et des manières d’être. Plus concrètement, les libéraux iraniens – militants des droits de l’homme, dirigeants d’ONG, intellectuels et étudiants – proposent de substituer au modèle révolutionnaire de citoyenneté un nouveau modèle fondé sur le renforcement du pouvoir [empowerment] de la société civile. Etc.
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