GEO
27/05/2012
http://blog.mondediplo.net/2012-05-24-Euro-terminus
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Parce quelle a oublié ce quelle devait être une économie politique la science économique de lajustement structurel, intrinsèquement fausse au demeurant car, même le peuple applaudissant laustérité, jamais elle ne parviendrait à ses fins, la « science économique », donc, finit par chuter sur ses propres impensés : il y a des populations, il y a de la politique, et un beau jour le peuple dit non. La panique européenne présente est lautre nom du retour du peuple, loublié qui se rappelle au bon souvenir de la Construction, laquelle en toute innocence avait fait limpasse sur lui, le gouvernement, cest bien connu, étant tellement plus simple sans limportune présence des gouvernés.
Cest ce retour et rien dautre qui sème leffroi dans une Europe volontairement vassalisée aux marchés, et portée avec eux à croire que les populations ne pouvaient décemment venir interférer avec ladministration des choses. Et, quand les politiques macroéconomiques delles-mêmes déraillaient déjà et depuis très longtemps, la conscience du déraillement ne se fait vraiment que lorsque le peuple le fait enfin savoir. Mais que se passe-t-il donc dans les têtes européennes qui puisse leur faire croire quun pays pourrait ainsi accepter de se regarder dépérir pieds et poings liés jusquau dernier degré de lagonie ?
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Geo
08/06/2012
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2012/06/08/europe-l-abracadabra-du-saut-federal.html#more
« Le saut fédéral » : c’est le terme qui revient en boucle dans les débats audiovisuels depuis la conversation entre Angela Merkel et David Cameron sur de futurs abandons de souveraineté. Ce matin encore, par exemple, chez BFM radio : « c’est le saut fédéral ou bien tout va péter », dit l’un ; avec le « saut fédéral » l’Europe aura « la stabilité et la prospérité », dit l’autre… Objection de l’un des débatteurs : « le saut fédéral, c’est l’abandon de souveraineté, François Hollande devenant simple gouverneur de la France ? » Réponse : « Ben oui, d’ailleurs on y est déjà », etc. Cette perspective paraît divine aux uns11, inévitable aux autres ; seuls des dissidents comme Sapir montrent qu’il est trop tard pour le fédéralisme, que ce saut n’aboutirait nulle part, et que rabâcher l’exemple des USA n’a aucun sens - l’Europe de 2012 n’ayant aucune donnée commune avec l’Amérique du XIXe.
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Aucune « stabilité » n’est concevable dans le cadre (du) système, programmé pour la surchauffe et la panique perpétuelles, et dont le « fédéralisme européen » dont on parle ne serait qu’un outil secondaire. Il servirait à « rassurer les marchés » ? mais « les marchés » ne seront jamais rassurés, étant par eux-mêmes l’inquiétude !
Le « saut fédéral », c’est le commandant du Titanic annonçant aux passagers deux heures après avoir heurté l’iceberg qu’il qu’il prend les choses en main et qu’il falloir se discipliner.
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