Abbé Jeannot
05/06/2017
C'est un truisme que d'affirmer que la classe politique est représentative, sinon du peuple, au moins de l'état de sa société. Sachant cela, faut-il vraiment consacrer tant de temps à spéculer sur les figures de la vie politique ?
Prenons le cas de l'Europe :
- le peuple ne possède pas les médias, qui appartiennent depuis des lustres à l'oligarchie transnationale et donnent la parole à ses soutiens, ses chiens de garde et ses faux contestataires.
- le peuple n'a plus du tout la maîtrise de son outil productif, qui appartient à la même oligarchie, laquelle possède même les moyens de financement.
Or c'est l'équation des deux, médias et économie, productores et oratores, le réel et l'idée, la terre et le ciel, la matière et l'esprit, la science et la conscience, l'avoir et le devoir, qui produit la classe politique.
Voilà pourquoi "nous" ne gagnons pas. Car à nous et venant de nous il n'y a plus grand chose.
Si Trump a pu rentrer à la Maison Blanche, c'est parce qu'il a pu parler à l'Amérique internaute qui contourne les médias oligarchiques, et parce que l'Amérique, grosse comme un continent, n'est pas bien dissoute dans la mondialisation.
Conclusion : pour changer la politique, il faut changer la société. Pourquoi ne parle-t-on pas de l'autogestion ? de l'économie synchronisée ? pourquoi personne n'a l'idée de monter des agences de presse alternatives, détenues par le peuple ?
Si on se disait ces choses là, cela ferait bien longtemps qu'on serait passés à l'action.
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