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Article : Jésus Palomar et la religion du bien

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D accord , à une nuance pres .

Christian Feugnet

  10/09/2018

A l origine c etait  le roi qui etait sacrifie quand ça allait tres mal .
Surtout si tel les beliers il avait trop de femmes .
De meme les animaux et autres biens pour reduire trop d inegalites .Apres ça s est inverse . A tord ou a raison . A tord les origines remontent a la surface .

Philosophie morale et Religion

EricRobertMarcel Basillais

  10/09/2018

Bien sûr, j'ai compris où notre auteur veut en venir… il se lamente des jérémiades politiquement victorieuses.

Mais je suis étonné de voir ce "philosophe" comme on dit à la TV (Jesus Palomar), prononcer un diagnostic sans tenir compte des peuples et des frontières : si on l'en croit, et si on en croit René Girard qui est cité, il y aurait un seul humain type : sorte de singe savant tribal superstitieux et ultra-agressif. Il ne tiendrait vaguement en place qu'à force de sacrifices sanglants. La religion serait une simple couverture, une justification du sacrifice sanglant.

Si, effectivement, l'Histoire des Guerres et l'Histoire des Religions semblent donner raison à nos deux auteurs, il faut noter l'innovation (ou l'évolution) du Christianisme (de l'Hindouïsme) vers des sacrifices matériellement non sanglants.

Certes, notre philosophe rappelle l'Eucharistie chrétienne, mais il semble ne pas le comprendre de l'intérieur. Il croit, comme les Protestants du reste, que le sacrifice de la messe se limite à une commémoration, une anamnèse de la Passion de Jésus-Christ. Et que Son sacrifice avait pour but, d'enlever les péchés du monde, surtout ceux de l'humanité : Agnus dei qui tollis peccata mundi…

Cela n'est pas complètement faux : c'est, disons, l'opinion, la doxa.

Pourtant, un simple coup d'oeil aux deux derniers millénaires suffit à douter, ou de cette version, fût-elle dogmatique, ou de l'efficacité du sacrifice. Alors ?

Alors, René Girard a tort, à l'évidence…. et le Christianisme n'est pas un remède magique contre la connerie humaine, ni d'ailleurs contre les "péchés" supposés de la Nature toute entière. Ni le Christianisme, ni rien d'autre d'ailleurs... c'est juste l'évidence des faits.

Du coup, la discussion sur l'aspect moral de la Religion, surtout s'il s'agit des versions sécularisées de la Religion (Humanisme, Féminisme, phobophobismes etc…) tombe un peu à plat : c'est plutôt le Platonisme sous-jacent du Souverain Bien qui est en cause…

C'est au fond un reproche à Platon : donner à croire que ses Idées  sont de ce monde. Par conséquent, qu'on peut y codifier juridiquement le Bien et le Mal. Non, la Justice humaine est une chose, la "Justice" divine, une autre : ce n'est que par analogie de proportion qu'on appelle Jugement dernier, la Parousie.

Ce sont les moralistes, les politiciens etc… qui ont besoin de codes moraux pour soumettre et canaliser le troupeau : les Torah, Décalogue et autres Sharia etc… et même des perspectives délivrantes de l'Eschatologie (la "fin des temps" ) au besoin pour mener de très longues guerres : Messianisme Juif, puis Sioniste, Croisades Chrétiennes, Jihadisme Musulman etc…

Mais, comme dirait Sartre : "d'un Indicatif, on ne peut déduire un Impératif ".

On demande à la Religion de porter les bagages du Temporel. Pourtant Jésus disait  : "Il faut rendre à César ce qui est à César". Les Religions qui prétendent au Temporel sont des mysticismes politiques. Il y en a plein, et même celles qui ne sont pas construites pour cela peuvent être détournées vers cela. Le résultat est systématique : elles subissent les aléas du Temporel et en meurent.

Je maintiens qu'il existe des Religions intemporelles : celles-là même qu'un Guénon aurait appelé TRADITION. Mais à ceci près qu'elles devraient, pour garder ce titre, être hors du Temporel. ce qui n'est manifestement pas le cas du Christianisme, malgré le message de son fondateur. Ni a fortiori du Judaïsme ou de l'Islam ; qui sont dès le départ des codes juridiques (Torah, Talmud, Sharia).