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Article : Journal de bord de dedefensa.org — 080526, Considérations sur une mobilisation qui n’a pas lieu

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un peu de lucidité

AP

  26/05/2008

Je crois qu’il faut vous y résigner : votre lectorat fidèle n’est pas assez nombreux pour que vous puissiez atteindre vos objectifs. Donner une fois, ponctuellement, c’est une chose. Mais donner deux ou trois fois par an, peu de gens y sont disposés.

(j’ai, pour ma part, fait donation)

Il vous est peut-être possible de trouver des formes de financement complémentaire. Le mécénat par exemple. Ou bien commercialiser des services, comme faire payer l’accès en temps réel au Bloc-Notes (les articles devenant gratuits après deux semaines de parution par exemple).

Contrainte ou Pouvoir ∫

Emmanuel

  27/05/2008

La modernité américaniste nous a plongé dans une société où la place du droit a progressivement grignoté celle du devoir. Au droit est associé une forme de pouvoir, par exemple le pouvoir d’achat alors qu’au devoir est associé une forme de contrainte comme la contrainte budgétaire. C’est un des glissements qu’a opéré le système pour toucher le consommateur plutôt que le citoyen qui sommeille en nous. Dans ce contexte, peu nombreux sont les gens disposés à faire un contre don a dedefensa pour le travail qu’il nous offre, et c’est bien dommage.

Jean-Claude Michéa dans son livre « L’Empire du moindre mal, essai sur la civilisation libérale » explique : « Une société qui consacre ainsi ses principaux efforts à se rendre à la fois individualiste et « multiculturelle » ne peut donc trouver un semblant de cohérence anthropologique que si elle invite parallèlement ses membres à communier dans le culte de la croissance et de la consommation. C’est pourquoi l’économie est logiquement devenue la religion des sociétés modernes. Elle représente, en somme, l’unique moyen de relier les individus atomisés d’une société qui se veut, et se croit « axiologiquement neutre ». »
(http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1984)

Pour que les dons arrivent à hauteur de l’engagement de dedefensa, cela implique que les lecteurs s’arrachent du système, ne serait-ce que le temps de l’obole, ce serait alors un début pour rompre au travers de cet instant avec « une société qui se veut, et se croit axiologiquement neutre ». Alors serions-nous à ce point contaminé par l’américanisme ? Le citoyen qui sommeille en nous aurait-il définitivement été mis en coma artificiel par notre système de manière à laisser l’autre partie de nous-même, le consommateur, zapper d’une information conformiste à une analyse remise dans le contexte psychologique de nos sociétés modernes ; sans que notre esprit critique ne nous permette de classer et de hiérarchiser la chose, dans ce flux incessant dont la gratuité n’est qu’apparente ? Aurions-nous un tel désintérêt pour nos enfants qui vont vivre dans le monde que nous allons leur léguer aussi « courageusement » ? Serions-nous devenu suffisamment cynique pour nous conformer à ce « moindre mal » ? Tout compte fait, ne serions-nous pas que des antiaméricains primaires ?

La tâche qui se présente à nous est tellement immense, et dedefensa qui s’attelle à cette tâche à sa manière, à la fois originale et rigoureuse, mérite notre soutien.

De la raison du montant

Lecteur fidèle...

  28/05/2008

bonjour

Lecteur fidèle depuis un bail, j’ai fait ma contribution. Par contre une question me turlupine : quel sera l’usage précis de cet argent ?

En effet, 13 000 € me parait beaucoup pour simplement héberger un site web relativement statique, tandis que la même somme me parait trop faible pour constituer le seul revenu de l’auteur.

In fine, qu’en est il ?

merci d’avance

Bien à vous !

Parti-pris bilingue

Catoneo

  28/05/2008

Bonjour,

Votre RSS est repris automatiquement depuis un an sur mon propre blogue par “Feed.informer.com”. Aussi chaque matin quand je relève les commentaires éventuels sur mon billet, je charge votre livraison du jour. Je lis tout, parfois en diagonale faute de temps.

Deux critiques (il n’y en a aucune apparemment jusqu’ici):

- le parti-pris bilingue dont je comprends le motif (temps perdu en traduction) me fait parfois rebondir sur la page, je zappe. Presque bilingue, je lis couramment de l’anglais chaque jour, mais c’est une question de code de réception personnel. J’attaque en français, le bouton inverseur “langue” de ma petite cervelle est sur “français-on”. Rupture de code ! Je franchis l’obstacle et inverse sur “anglais-on”. Nouvelle rupture ! Si je ne suis pas vraiment accroché par le sujet, je zappe.
Comment y remédier, je ne sais. Cela tient à la charte d’édition de dedefensa.

- La seconde critique tient à la vitesse de lecture. Nous lisons tous le plus vite possible; c’est à la limite de la pathologie mais qu’y faire. Or votre style très plaisant convoque trop souvent des digressions, même courtes, qui, non essentielles dans la démonstration, déclenchent un saut d’attention. Il faut donc se ressaisir et relancer la course.

Ceci dit, ces critiques sont mineures et je continue à vous lire avec plaisir tous les jours car dedefensa est une mine pour la veille stratégique qui m’intéresse.

Cordialement.

Encouragement

Emmanuel

  06/06/2008

Un petit cadeau pour Philippe Grasset sur http://www.marianne2.fr/Villepin-denonce-le-journalisme-de-Cour-!_a87918.html. Il n’est pas trop tard pour que Dominique de Villepin verse sa contribution à dedefensa.org