Christian
28/02/2011
« La véritable et plus grande bataille de cette crise centrale est sans aucun doute celle de la réalisation des responsabilités, donc celle de la mise en cause du Système. Quand les psychologies auront complètement assimilé et accepté cette responsabilité, la Chute du Système sera à son terme. »
Voilà une phrase qui pourrait figurer en exergue, pour la séquence 2010-2011 (ou 1998-actuel, ou 1991-actuel), juste sous celle qui figure en haut de la page daccueil de dedefensa.org (antimoderne)
Jean-Luc Fontaine
28/02/2011
Peut-être l’intention est-elle là de dédouaner le système par la mise en avant -exclusive ou non- de la “cherté du pain”, à ce qu’on disait au printemps-été 1789, comme moteur des révolutions en cours, dans le monde arabe pour l’heure.
L’argument peut fonctionner si on oublie la logique de l’OMC et la dynamique de Doha qui vise précisément à étendre le champ de la libéralisation, tant au domaine des services que de l’agriculture. Pour résumer, le système tient ainsi pour un acquis que la meilleure façon, au meilleur prix, de fournir le monde en denrées alimentaires, c’est de s’en remettre à l’action exclusive du “Marché”. D’où par exemple, dans les mesures d’ajustements structurels proposées à l’Afrique, le démantèlement systématique des structures de stockage de céréales gérées par les Etats, d’où aussi le désarroi du système lorsque survient la crise alimentaire de 2008 et la nécessité d’offrir une parade dans l’urgence, en mobilisant tous les stocks disponibles sur la planète (dans un contexte où ces stocks étaient déjà historiquement au plus bas).
La crise alimentaire qui est de retour aujourd’hui - et plus largement le renchérissement de l’ensemble des matières premières- ne peuvent que conduire à se demander si le “Marché” a bien l’efficacité requise pour allouer correctement les ressources dont a besoin le monde pour avancer vaille que vaille. On est bien toujours dans une perspective d’évaluation de la pertinence du système, à travers la question alimentaire.
Il se trouve que Pascal Lamy (à la tête de l’OMC) s’est dit tout à fait confiant dans la conclusion, courant 2011, du cycle de Doha. Cette crise des ressources -alimentaires et sur les matières premières en général- pourrait bien au contraire être de nature à affecter cet optimisme là...
Laurent Caillette
01/03/2011
“La véritable et plus grande bataille de cette crise centrale est sans aucun doute celle de la réalisation des responsabilités, donc celle de la mise en cause du Système. Quand les psychologies auront complètement assimilé et accepté cette responsabilité, la Chute du Système sera à son terme.”
En effet tout est là. La “volonté des peuples” devient alors l’apprentissage des tromperies du Système, avant de rebâtir une réponse appropriée. On retrouve la thèse de Naomi Klein dans la Stratégie du Choc, avec une prolongation inattendue : le Système qui se retrouve pris de vitesse, alors que sous l’effet de son propre poids il ne parvient plus à réinventer ses règles de fonctionnement. Ainsi laisse-t-il à ceux qui le subissent le temps de rebâtir leurs repères.
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