jean-jacques hector
05/07/2013
Il ne faut pas en vouloir à votre ami indien.
Diplomate de formation il est encore attaché à la politique “westphalienne” et ne voit pas qu’aujourd’hui l’équilibre nécessaire à ce genre de philosophie politique n’existe plus et n’existera jamais plus.
Il lui reste cependant un regard aigu sur les faits.
Théo TER-ABGARIAN
05/07/2013
Merci pour votre bel exposé d’hier sur l’état actuel dans ce propos de Système et le suite du raisonnement sur l’éclatement des pouvoirs à Washington. Chaque jour, les faits continuent de démontrer que la surpuissance du Pouvoir mondial est une illusion d’optique et qu’il ne faut donc pas confondre grandeur et oedème apoplectique dont l’apothéose sera le collapsus qui, inexorablement, se profile à l’horizon. Aussi remarque importante sur le fait que dans le bloc BAO «aucun ne domine absolument les autres», ce qui n’est pas pour autant rassurant : pas de chef implique pas de ligne politique claire (on ne sait plus qui porte à Washington les intérêts des Frères Musulmans, bigrement bien implantés cependant comme en France via l’UOIF) ... Sur les perspectives d’action, c’est là où votre texte du 4 juillet a valeur de manifeste en posant quid facere hic et nunc. Cela tombe bien j’ai lu un article d’Alain Gresh qui est le pur produit de ce piège qu’est le TINA, axiome d’intimidation par excellence, «there is no alternative». Gresh a l’excuse de n’avoir pas eu le temps de voir Morsi tomber en vrille.
On trouve dans le dernier numéro du Monde Diplomatique (juillet 2013) cet article d’Alain Gresh intitulé «de l’impasse syrienne à la guerre régionale»
Que retenir de l’article d’Alain Gresh ? Que l’idéologie dominante a contaminé tout le monde : «there is no alternative»... Sauf eux ! Certes, le discours de Gresh est plus élaboré que celui des «experts» habituels (genre Filiu), ses informations plus consistantes. Mais que de pré-supposés sans cesse rabâchés… C’est quoi, ce principe érigé en loi que les «révolutionnaires» syriens sont révolutionnaires ? Qu’est-ce qu’un «révolutionnaire» en ces temps de trading où l’on nous fait passer tous les prédateurs pour des «révolutionnaires» ? Le cyber-salafiste Nader Bakkar est validé révolutionnaire par Gresh ! Mieux : «l’épouvantail islamiste» serait un outil brandi par l’Occident… Monsieur Gresh a-t-il jamais écouté les Juppé et les Fabius (en deuil prononcé avec la contestation d’Edogan et, a priori, maintenant avec la chute de Morsi). Juppé et Fabius, deux fieffés révolutionnaires ! ...
M. Gresh, héritier d’un tiers-mondisme moribond, celui de Curiel, est passé au mondialisme sectaire avec armes et bagages ! (Ce n’est pas innocent de lancer sunnites contre chiites, mais ...«there is no alternative»... Il n’y a pas d’autre alternative pour le bloc BAO de gouverner ce Moyen-Orient ingouvernable !!! CQFD).
M. Gresh voit s’effondrer le monde, son monde, à la Garaudy et en perd toute rigueur d’analyse.
La vision borgne, le laisser-aller idéologique transpirent dans tous ces clichées enfilés en perle sur Poutine ou Bachar el-Assad, jusqu’aux mots, comme en fin de 3ème colonne où le terme «décryptage» nous tombe dessus comme une grêle annoncée. Monsieur Gresh nous «décrypte». «Decrypter», ce néologisme journalistique, arrogant, orwellien et monstrueux. Que de modestie, merci monsieur Gresh de nous «décrypter», c’est à dire rendre intelligible ce qui pour nous sans lui serait resté irrémédiablement obscur. «Nous avions des yeux et nous ne voyions pas !!!». Merci beaucoup R. P. Gresh. Seulement la réalité est plus complexe.
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