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Article : La “crise de l’euro”, une phase de la crise du système

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Même dans le cadre d'un certain scientisme, on peut voir large.

geo

  23/05/2010

http://www.leap2020.eu/GEAB-N-45-est-disponible—Crise-systemique-globale-Du-coup-d-Etat-de-l-Eurozone-a-l-isolement-tragique-du-Royaume-Uni_a4653.html

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Quoiqu’en disent les protagonistes de la coalition qui s’installe à la tête du Royaume-Uni, LEAP/E2020 estime en effet très improbable que cette alliance puisse durer plus de quelques mois. La structure très disparate des deux partis concernés (les Conservateurs comme les Libéraux sont très divisés sur nombre de sujets), conjuguée aux décisions impopulaires, conduit cet attelage tout droit vers des crises internes à chaque parti et donc à une chute du gouvernement. Les Conservateurs vont d’ailleurs jouer cette carte car, à la différence des Libéraux-Démocrates, ils ont les moyens financiers de « se payer » une nouvelle campagne électorale d’ici fin 2010 (12). Mais, l’écueil sous-jacent le plus dangereux est d’ordre intellectuel : pour éviter la tragédie qui s’annonce, le Royaume-Uni va devoir « penser l’impensable », reconsidérer ses convictions profondes sur son identité insulaire, sa « nature » trans-atlantique, son rapport à un continent désormais en voie d’intégration complète, lui qui depuis des siècles pense le continent en terme de division. Pourtant la problématique est simple : si le Royaume-Uni a toujours estimé que sa puissance dépendait de la division du continent européen, alors en toute logique, au vu des évènements en cours, il doit désormais reconnaître qu’il s’achemine vers l’impuissance … et en tirer les conclusions pour lui aussi effectuer un « saut quantique ». Si Nick Clegg semble équipé intellectuellement pour faire ce saut, ni les Conservateurs de David Cameron, ni les élites britanniques dans leur ensemble ne paraissent encore mûres. Dans ce cas, la Grand-Bretagne devra hélas en passer par la case « tragédie » (13).

En tout état de cause, ce week-end des 8/9 mai 2010 en Europe plonge nombre de ses racines directement dans la Seconde Guerre Mondiale et ses conséquences (14). C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la crise systémique globale telle qu’annoncée par LEAP/E2020 en Février 2006 dans le GEAB N°2 : elle met « fin à l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 ».

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volcan

PhilippeD

  23/05/2010

Merci beaucoup pour ce commentaire qui va au coeur du volcan…

Cela étant, je voudrais préciser certains points - ou plutôt les voir préciser parce que je manque de références.
Conway souligne les tensions intenses entre globalisation et souveraineté.
Faisant un pas de plus, vous soulignez les mêmes contradictions fondamentales entre globalisation, souveraineté (démocratie) et économie de libre marché.

Conway et vous ne dites pas tout à fait la même chose même si les réflexions de l’un n’altèrent pas nécessairement celles de l’autre.

Admettons que globalisation implique nécessairement le cadre d’une économie de libre marché pour pouvoir se déployer.

En revanche, démocratie et souveraineté ne sont pas liées de manière aussi étroite, comme vous semblez l’indiquer.

J’estime que face à la globalisation, c’est la souveraineté qui est dans la chambre magmatique du système en crise: qu’elle y entraîne ou non les souverainetés qui procèdent de la démocratie n’y change rien.

J’ai peut-être loupé un élément de votre réflexion : en ce cas, pourriez-vous peut-être la prolonger? 

Par ailleurs, et à propos de références, vous indiquez que :
“... Les éléments fondateurs de cette crise existent depuis au moins deux siècles, parfaitement identifiés par de nombreux grands esprits, à l’occasion de crises diverses…”

Pouvez-vous en citer l’un ou l’autre? merci

Corruption systémique, la part américaine.

Francis Lambert

  25/05/2010

America’s Ten Most Corrupt Capitalists
http://www.alternet.org/story/146819/

Wall Street’s captains of industry and top policymakers in Washington are often the same people. A lot of them get rich by playing for both teams.

Voici donc ce “hit-parade” des pires représentants de l’oligarchie :
http://www.ritholtz.com/blog/2010/05/10-most-corrupt-us-capitalists/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+TheBigPicture+%28The+Big+Picture%29

1. Robert Rubin (the former Secretary of State, Rubin presided over one of the most radical deregulatory eras in the history of finance. etc.)

2. Alan Greenspan (backed all of Rubin’s favorite deregulatory plans, and helped crush an effort by Brooksley Born to regulate derivatives in 1998, after the hedge fund Long-Term Capital Management went bust. etc.)

3. Larry Summers (a top Treasury official tasked with overseeing the economic rehabilitation of Russia after the fall of the Soviet Union ... of course, a complete disaster ... he joined the the Obama administration as the president’s top economic adviser. Interestingly, the Wall Street reform bill currently circulating through Congress essentially leaves hedge funds untouched.)

4. Phil and Wendy Gramm (In 2000, Republican Senator from Texas Phil Gramm pushed through the Commodity Futures Modernization Act, which not only banned federal regulation of these toxic poker chips, it also banned states from enforcing anti-gambling laws against derivatives trading. ... his wife Wendy Gramm was serving on Enron’s board of directors, etc.)

5. Jamie Dimon
6. Stephen Friedman
7. Robert Steel

8. Henry Paulson (Goldman Sachs made Henry Paulson one of the richest men in the world ... As Treasury Secretary during the height of the financial crisis, Paulson personally approved a direct $10 billion capital injection into his former firm.

9. Warren Buffett ( used to be a reasonable guy, blasting the rich for waging “class warfare” against the rest of us and deriding derivatives as “financial weapons of mass destruction.”  These days, he’s just another financier crony, lobbying Congress against Wall Street reform ... now he’s fighting to make sure we don’t shut down his own casino. etc.)

10. Goldman Sachs : (No company exemplifies the revolving door between Wall Street and Washington more than Goldman Sachs.)
-Joshua Bolton, chief of staff for George W. Bush, was a Goldman man
-Current New York Fed President William Dudley is a Goldman man
-Current Commodity Futures Trading Commission Chairman Gary Gensler has been a responsible regulator under Obama, but he was a deregulatory hawk during the Clinton years, and worked at Goldman for nearly two decades before that.
-A top aide to Timothy Geithner, Gene Sperling, is a Goldman man
-Current Treasury Undersecretary Robert Hormats is a Goldman man
-Current Treasury Chief of Staff Mark Patterson is a former Goldman lobbyist
-Former SEC Chairman Arthur Levitt is now a Goldman adviser
-Neel Kashkari, Henry Paulson’s deputy on TARP, was a Goldman man
-COO of the SEC Enforcement Division Adam Storch is a Goldman man
-Former Sen. John Corzine, D-N.J., was Goldman’s CEO before Henry Paulson
-Rep. Jim Himes, D-Conn., was a Goldman Vice President before he ran for Congress
-Former House Minority Leader Dick Gephardt, D-Mo., now lobbies for Goldman

NB : Reagan’s babies !

Petite anomalie sur "lié à" dans le Forum ?

Francis Lambert

  31/05/2010

Ce dernier commentaire était posté sur le forum en dehors de tout lien. Ce n’est pas la première fois qu’un lien “inoportun” crée un petit désordre.
Suggestion : créer “lié à Forum” ?

Accord sur la dénucléarisation du Moyen-Orient

pierre vaudan

  01/06/2010

votre commentaire nous serait utile sur cette question déjà évoquée dans vos colonnes mais désormais, c’est chose faite !
dépêche:
Une résolution sur la dénucléarisation du Moyen-Orient, adoptée avec le soutien des Etats-Unis vendredi 28 mai, à New York, au dernier jour de la Conférence de suivi du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Le texte appelle explicitement les Israéliens, qui n’ont jamais adhéré au TNP, à le signer et à soumettre leurs réacteurs de Dimona et Nahal Sorek au contrôle des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’Egypte, qui est à l’origine de cette résolution, plaide depuis plusieurs années pour un Moyen-Orient dénucléarisé. Les Américains se refusaient jusqu’ici à cautionner une initiative visant directement l’arsenal de l’Etat hébreu, seule puissance nucléaire de la région.