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Article : La crise de notre contre-civilisation

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La fin d'un monde

Schlachthof 5

  12/08/2011

...la «fin d’un monde» n’est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d’une illusion.

René Guénon - Le règne de la quantité et les signes des temps

http://www.scribd.com/doc/33641608/Rene-Guenon-Le-regne-de-la-quantite-et-les-signes-des-temps

Référence

Xavier de LACAZE

  12/08/2011

Nous nous réjouissons de voir René Guénon cité dans ces colonnes et ainsi de constater que le site de dedefensa continue à gagner en profondeur et en maturité dans la compréhension des évènements de notre temps.
Nous ne pouvons qu’encourager cette évolution et souligner que René Guénon, sans être un auteur “accessible” (et il n’a pas à l’être puisqu’ici il s’agit de choses sérieuses) est de notre point de vue la meilleure référence actuelle pour des occidentaux.

Cordialement

où que soit le cadavre ... là s'assemblent les vautours

Francis Lambert

  13/08/2011

“Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal…”

L’Histoire est un cimetière de civilisations dont les Nations sont les meilleurs fossoyeurs. La gloire occidentale est dans la surpuissance d’une mécanisation poussée au flash atomique de l’extinction. Déjà les usines de la mort réalisaient nos rêves Nationaux identitaires, l’exclusion finale des sous-hommes : tous les autres. Les cendres et les ruines couvrent ce continent autant qu’un monde massacré à loisir aussi vite que “découvert”.

Les fosses communes des balkans réactualisent ce rêve identitaire sous le regard instantanné des médias de “l’hyper-civilisation”. Colonisations, déportations massives, guerres mondiales, Goulags, génocides etc… rien n’est plus courant : nos Nations, encore et toujours, les contemplent avec l’oeil morne de leurs administrations barbares. Sous nos yeux l’immense prison où croupissent des millions d’américains toujours présentée comme le “rêve américain” ... une Nation fondée naturellement sur le génocide des indigènes, ces “Indiens” massacrés comme les bisons.

La surpuissance avec la sur-barbarie.

L’énergie “explosée” aux rendements catastrophiques, le moteur d’un gaspillage insensé, quotidien et donc aveugle,  authentifie la barbarie bien plus que la “science”. Des ressources millénaires consommées à mort dans une pollution qui s’incarne jusqu’au coeur des cellules de toute vie. Bien pire : Fukushima, Tchernobyl, les atolls polynésiens, comme les milliers d’explosions au coeur des empires américains et soviétiques, au coeur de leurs propres populations ... nous mangeons toujours ces pollutions, nous les buvons, nous les respirons, nous nous empoisonnons chaque secondes de l’abjection des Nations. La Nation n’est plus qu’un poison de rêve animant des siècles de meurtre, elle attaque directement nos cellules, tout le monde vivant.

Bois, charbon, pétrole, l’atome et demain, aujourd’hui déjà ... oh la merveille : l’anti-matière.

Mais heureusement ...

La convergence des crises avec l’épuisement armant le suicide des abjections Nationales semble l’ultime chance des survivants. Sans cette autodestruction le monde ne connaitra toujours et encore que le meurtre sous ses formes les plus atroces ... le passé est toujours l’avenir des Nations, leur identité c’est l’enfouissement.

L’espoir semble enfin à notre portée.

José-Maria de HEREDIA (1842-1905). Les conquérants.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jose_maria_de_heredia/les_conquerants.html

De l’antimatière en quantité quasi industrielle
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/fondamental/20020919.OBS0206/de-l-antimatiere-en-quantite-quasi-industrielle.html

comment

laurent basnier

  13/08/2011

Comment la sagesse se transmet ?
Comment la grandeur se transmet?
Comment voir large, ample, respirer par siècle ?
Comment apprendre à poser sa pensée calmement - se mettre en perspective - comment apprendre de l’autre - comment apprendre aux autres ?
sans être parfaitement barbant ?

j’essaye - j’ai essayé - d’Anciens Illustres ont fait - cela n’a rien d’évident - il ne s’agit pas de faire appel à la bonne volonté - il ne s’agit d’imposer -
Le sens est une plante et si je tire dessus, elle meurt, je dois attendre qu’elle pousse chez moi, chez l’autre, je ne peux que biner, apporter de l’engrais et attendre.

ok.

mais comment n’avons nous pas trouver le moyen de laisser pousser le sens à travers les générations - “je” n’est évidemment pas suffisant.

Je ne pars pas d’assez haut. Je ne sais pas utiliser le potentiel de situation à la façon dont François Julien me dit que les Chinois l’ont conceptualisé.

où est la hauteur dont je dois partir ?

aujourd’hui - il me semble que - la vie - la mort - sont la hauteur la plus grande - l’homme n’étant pas suffisant - et pourtant je reste étranger.

Bah ! le talent, n’est donc pas affaire d’idées mais un truc bizarre qui fait que le souffle du poète tourne toutes les têtes.

Décidément la poésie n’est pas chose mièvre.

Commençons par renommer la bête extinctrice

Jean-Claude HENRY

  20/08/2011

Vous semblez faire vôtres les idées du sociologue Gaston Bouthoul, le fondateur de la polémologie, sur les causes spécifiquement humaines des guerres. Dans les années 60, il avait déjà rebaptisé “homo sapiens” en “homo furiosus”. Cette idée n’est donc pas vraiment nouvelle. Parfaitement conscient de l’existence de guerres chez les insectes, entre autres, il expliquait la survenue fréquente de guerres dans notre espèce par des facteurs spécifiquement humains. Pour la période historique, soit les 4.000 dernières années, il a relevé 8.000 traités de paix, donc autant de guerres. Bouthoul, auteur du “Traité de polémologie”, estimait que celles-ci sont la conséquence d’un climat social d’ordre psychologique qui aboutit au conflit avec l’apparition de déséquilibres socio-économiques.
Les motifs psychologiques, selon lui, sont une croyance et une volonté collectives dont la polémologie devait être à même d’expliquer, et donc de prévenir, la formation. Il en était arrivé à penser que le combat oppose plus des volontés et de croyances que des hommes eux-mêmes. Pour ces raisons, les guerres humaines auraient des motivations totalement différentes de celles que l’on observe dans le reste du règne animal.
Cette vision des choses a été souvent contestée par ceux qui estiment au contraire que la notion de guerre n’est pas spécifique à l’homme. A l’appui de cette thèse, les biologistes ont déjà décrit des guerres à visée territoriale chez les chimpanzés. En particulier, une étude, publiée en juin 2010 dans Current Biology, rapporte 10 ans d’observation de deux groupes de chimpanzés en Ouganda et met en évidence la férocité du comportement de ces groupes pour obtenir une expansion territoriale. S’agirait-il d’une variante animale de la théorie du Lebensraum ?
Il y a évidemment une grande différence dans l’efficacité des moyens de destruction utilisés, les chimpanzés n’ayant à leur disposition que leurs dents et des pierres. Cela mis à part, les comportements sont quasiment identiques et semblent n’avoir que peu de rapports avec les idées de Gaston Bouthoul. Néanmoins, malgré les ravages du 20ième siècle, je suis moins pessimiste que vous quant à l’avenir de l’humanité.