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Article : La “crise d’Haïti”

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MONEY AS USUAL

Roger Leduc

  20/01/2010

Ne pas oublier le tsunami 2004. Dans la nouvelle version de la stratégie du choc, les catastrophes naturelles deviennent les nouveaux Eldorados de la finance. Toutes les berges de cet éden asiatique, longtemps convoitées par les financiers constructeurs, une fois vidées de leurs occupants, furent rachetées par les bâtisseurs du rêve américaniste.
La capitale d’Haïti est une mine d’or pour les envahisseurs.

Haiti's neoliberal catastrophe, pre and post quake

Francis Lambert

  20/01/2010

http://www.eurotrib.com/story/2010/1/18/143017/836

Americans often ask why it is that their occupation of Germany and Japan in 1945 succeeded so well but more than half a century later in Iraq and Afghanistan was so disastrous.
The answer is that it was not the US but the efficient German and Japanese state machines which restored their countries.
Where that machine was weak, as in Italy, the US occupation relied with disastrous results on corrupt and incompetent local elites, much as they do today in Iraq, Afghanistan and Haiti.

C'est pas un peu too much, Mr Obama ?

daniel roman

  20/01/2010

Depuis des décennies, l’usage de la puissance des USA n’est pas pour soumettre les autres …

C’est le sens des propos tenus récemment par Barack Obama dans une déclaration au magazine Newsweek, repris dans Le Monde, au-sujet de l’intervention en Haïti.

Cf détails sur Pnyx: http://www.pnyx.com/fr_fr/poll/502

C’est pas un peu too much, Mr Obama ? … faire comme s’il n’y avait jamais eu l’épisode irakien … Finalement, ce qui transparait clairement dans une sorte de volontarisme “nationaliste”, c’est que sur la thématique du leadership des USA, Barack Obama saisit ce drame pour marquer l’autorité de sa présidence, qu’il a décidé de tourner la page de la repentance, certainement dans un objectif d’unification du peuple états-unien, mais sans doute aussi, à l’attention de l’ensemble de la planète: We are the Boss, and we can !

Pour ceux qui doutaient encore que ce président serait celui de la reconstruction de la puissance …

Cette réflexion n’enlève rien, bien-sûr, au fait que, dans sa dimension humanitaire, et pour le bénéfice du peuple haïtien qui en tant besoin, la vigueur de cet engagement est absolument formidable !

Effectivement, "money as usual"!

Franck du Faubourg

  21/01/2010

Les problèmes de l'aéroport de Port-au-Prince sont résolus par l'armée US.

waccsa

  21/01/2010

“Les militaires américains ont exigé, sans fournir d’explications, que tous les journalistes étrangers couvrant les événements en Haïti quittent jeudi l’aéroport de Port-au-Prince avant 8h00 heure locale (13 h00 GMT), rapportent les médias européens.(...)”

http://fr.rian.ru/world/20100121/185896164.html

Why Did We Focus on Securing Haiti Rather Than Helping Haitians?

Francis Lambert

  23/01/2010

by Ben Ehrenreich,  2010/01/21,
http://www.slate.com/id/2242078/

“We have communications, we have some command and control, but we don’t have much relief supplies to offer,” admitted Rear Adm. Ted Branch. So what were they doing there?

“Command and control” turned out to be the key words. The U.S. military did what the U.S. military does. Like a slow-witted, fearful giant, it built a wall around itself, commandeering the Port-au-Prince airport and constructing a mini-Green Zone.

As thousands of tons of desperately needed food, water, and medical supplies piled up behind the airport fences—and thousands of corpses piled up outside them (...)

The TV networks and major papers gamely played along. (...)

Air-traffic control in the Haitian capital was outsourced to an Air Force base in Florida, which, not surprisingly, gave priority to its own pilots. While the military flew in troops and equipment, planes bearing supplies for the Red Cross, the World Food Program, and Doctors Without Borders were rerouted to Santo Domingo in neighboring Dominican Republic. (...)

The much-feared descent into anarchy stubbornly refused to materialize. “It is calm at this time,” Lt. Gen. Ken Keen, deputy commander of the U.S. Southern Command, admitted to the AP on Monday. (...)

Why the paranoid focus on security above saving lives? Clearly, President Obama failed to learn one of the basic lessons taught by Hurricane Katrina: You can’t solve a humanitarian problem by throwing guns at it. (...)

This suggests two possibilities, neither of them flattering.

The first is that the administration had strategic reasons for sending 10,000 troops that had little to do with disaster relief. (...)
Another answer lies closer to home.  New Orleans and Port-au-Prince have one obvious thing in common: The majority of both cities’ residents are black and poor. White people who are not poor have been known, when confronted with black people who are, to start locking their car doors and muttering about their security. It doesn’t matter what color our president is. Even when it is ostensibly doing good, the U.S. government can be racist, and, in an entirely civil and bureaucratic fashion, savagely cruel.

beau comme du naomie Klein

geo

  28/01/2010

http://www.causeur.fr/gaia-a-port-au-prince,3667

(.....)

“L’on sentait les dirigeants du monde réunis à Montréal lundi dernier pour une première préparation à “l’accouchement du nouvel Haïti”, selon l’étonnante expression du premier ministre haïtien, prêts à rendre grâce, lors de cette réunion, à mère Gaïa pour les vertus insoupçonnées des effets de son acte terrible. On se souvient du ridicule achevé des deux roitelets voltairiens qui, au grand effroi de Candide, faisaient donner des Te Deum par-dessus les charniers qu’ils venaient allègrement d’édifier. Aujourd’hui on en est presque à se féliciter de ce qui vient d’arriver à Haïti pour l’occasion que cela donne à la “communauté internationale”, unie comme une seule femme grosse des promesses d’un monde nouveau, de racheter un passé plus calamiteux encore que la calamité du jour.
Nos nouveaux dieux, moins obscurs que les anciens, sauront rendre intelligibles leurs interventions dans le cours des affaires humaines. Gaïa nous a débarrassé du vieil Haïti, dont plus personne, Haïtiens et Occidentaux de conserve, ne voulait.”

(......)

“C’est beau comme du nation-building bushiste, la guerre de libération en moins. Gaïa a fait tout le sale boulot pour nous. Grâce lui soit donc rendue, sans plus tarder.”