Christian Merlinki
25/11/2011
Sa déclaration n’est qu’à usage interne destiné à l’électorat qui ne se précipitera pas pour se rendre aux urnes début décembre pour élire son premier ministre. Medvedev se positionne sur un créneau de défense et de sauvegarde de la patrie contre la menace extérieure. Même s’il ne jouit pas de l’engouement populaire de Poutine, cette déclaration sert à rallier les indécis sous la bannière de l’union et du danger qui vise cette union sacrée.
La preuve en est qu’aucun média occidental n’ait relaté sa déclaration. On s’en fiche de ce côté-ci du continent, car la menace est inexistante puisque les mesures brandies sont déjà déployées depuis longtemps avec un renforcement des troupes aux frontières durant 2011 et l’installation de ces fameux (?) Iskander à Kaliningrad. Ce n’est pas innocent si la Biélorussie s’est réintégrée totalement dans la sphère d’influence russe.
Si c’était le cas, ce serait inquiétant pour la santé mentale des gouvernants politiques et du commandement militaire suprême de ce géant aux pieds d’argile qu’est la Russie, de faire preuve d’autant de légèretés avec sa sécurité.
Comment l’Europe financera-t-elle sa participation accrue, si pas majoritaire, au BMDE dans cette période tourmentée?
Et puis, ce BMDE représente-t-il réellement une menace cruciale pour la sécurité de la Russie?
Je pense que beaucoup de mises en scène destinées aux électorats des deux côtés de l’Atlantique sont agitées et ne sont guère fondées. Les menaces sérieuses ont sûrement une nature bien plus masquée que celles qui jouissent d’un éclairage médiatique. Pas de complotisme, juste une orientation du regard mal contrôlée pour comprendre. Et les média s’attèlent à attirer le regard sous cet angle. Il suffit de changer le degré d’ouverture ou de fermeture et l’horizon se métamorphose magistralement.
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