Francis Lambert
18/10/2008
(NB Cela fait de nombreuses années que je suis ce centre européen de prospective financière ... la pertinence de leurs projection m’étonne de plus en plus.)
Alerte Crise Systémique Globale - Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain
- Communiqué public 15 octobre 2008, GEAB N°28
“... à l’été 2009, le gouvernement américain sera en cessation de paiement et ne pourra donc pas rembourser ses créditeurs (détenteurs de Bons du Trésor US, de titres de Fanny Mae et Freddy Mac, etc.). Cette situation de banqueroute aura bien évidemment des conséquences très négatives ...
... cette crise est beaucoup plus importante, en termes d’impact et de conséquences, que celle de 1929. Historiquement, nous sommes tous les premiers acteurs, témoins et/ou victimes d’une crise qui affecte toute la planète, avec un degré sans précédent d’interdépendance des pays (du fait de la globalisation de ces vingt dernières années) et des personnes (le degré d’urbanisation, et donc de dépendance pour les besoins de base - eau, nourriture, énergie, ... - est aujourd’hui sans précédent dans l’Histoire).
... les empires ont tendance à tenter vainement d’inverser le cours de l’Histoire quand ils sentent leur puissance s’effondrer. C’est aux puissances partenaires de canaliser pacifiquement le processus, ainsi qu’aux citoyens et élites du pays concerné de faire preuve de lucidité pour affronter la période très pénible qui se prépare.
... Il serait dommage que l’Euroland, l’Asie et les pays producteurs de pétrole, tout comme les citoyens américains d’ailleurs, découvrent brutalement au cours de l’été 2009, à la faveur d’un week-end prolongé ou d’une fermeture administrative des banques et bourses pour plusieurs jours sur le territoire américain, que leurs Bons du Trésor US et leurs Dollars US ne valent plus que 10% de leur valeur car un « nouveau Dollar » vient d’être instauré (12). “
Franck du Faubourg
18/10/2008
Il y a de plus en plus d’analystes financiers qui s’insurgent contre les manoeuvres de plus en plus nauséadondes de nos Maitres de la Finance anglo/US:
http://www.321gold.com/editorials/willie/willie101708.html
Eric Greney
18/10/2008
Wall Street banks in $70bn staff payout
Pay and bonus deals equivalent to 10% of US government bail-out package
Financial workers at Wall Street’s top banks are to receive pay deals worth more than $70bn (£40bn), a substantial proportion of which is expected to be paid in discretionary bonuses, for their work so far this year - despite plunging the global financial system into its worst crisis since the 1929 stock market crash, the Guardian has learned.
Staff at six banks including Goldman Sachs and Citigroup are in line to pick up the payouts despite being the beneficiaries of a $700bn bail-out from the US government that has already prompted criticism. The government’s cash has been poured in on the condition that excessive executive pay would be curbed.
Pay plans for bankers have been disclosed in recent corporate statements. Pressure on the US firms to review preparations for annual bonuses increased yesterday when Germany’s Deutsche Bank said many of its leading traders would join Josef Ackermann, its chief executive, in waiving millions of euros in annual payouts.
The sums that continue to be spent by Wall Street firms on payroll, payoffs and, most controversially, bonuses appear to bear no relation to the losses incurred by investors in the banks. Shares in Citigroup and Goldman Sachs have declined by more than 45% since the start of the year. Merrill Lynch and Morgan Stanley have fallen by more than 60%. JP MorganChase fell 6.4% and Lehman Brothers has collapsed.
At one point last week the Morgan Stanley $10.7bn pay pot for the year to date was greater than the entire stock market value of the business. In effect, staff, on receiving their remuneration, could club together and buy the bank.
In the first nine months of the year Citigroup, which employs thousands of staff in the UK, accrued $25.9bn for salaries and bonuses, an increase on the previous year of 4%. Earlier this week the bank accepted a $25bn investment by the US government as part of its bail-out plan.
At Goldman Sachs the figure was $11.4bn, Morgan Stanley $10.73bn, JP Morgan $6.53bn and Merrill Lynch $11.7bn. At Merrill, which was on the point of going bust last month before being taken over by Bank of America, the total accrued in the last quarter grew 76% to $3.49bn. At Morgan Stanley, the amount put aside for staff compensation also grew in the last quarter to the end of August by 3% to $3.7bn.
Days before it collapsed into bankruptcy protection a month ago Lehman Brothers revealed $6.12bn of staff pay plans in its corporate filings. These payouts, the bank insisted, were justified despite net revenue collapsing from $14.9bn to a net outgoing of $64m.
None of the banks the Guardian contacted wished to comment on the record about their pay plans. But behind the scenes, one source said: “For a normal person the salaries are very high and the bonuses seem even higher. But in this world you get a top bonus for top performance, a medium bonus for mediocre performance and a much smaller bonus if you don’t do so well.”
Many critics of investment banks have questioned why firms continue to siphon off billions of dollars of bank earnings into bonus pools rather than using the funds to shore up the capital position of the crisis-stricken institutions. One source said: “That’s a fair question - and it may well be that by the end of the year the banks start review the situation.”
Much of the anger about investment banking bonuses has focused on boardroom executives such as former Lehman boss Dick Fuld, who was paid $485m in salary, bonuses and options between 2000 and 2007.
Last year Merrill Lynch’s chairman Stan O’Neal retired after announcing losses of $8bn, taking a final pay deal worth $161m. Citigroup boss Chuck Prince left last year with a $38m in bonuses, shares and options after multibillion-dollar write-downs. In Britain, Bob Diamond, Barclays president, is one of the few investment bankers whose pay is public. Last year he received a salary of £250,000, but his total pay, including bonuses, reached £36m.
http://www.guardian.co.uk/business/2008/oct/17/executivesalaries-banking
Il est grand temps pour un petit pogrom contre certain “Bankers” .
PHILIPPE LE BALEUR
18/10/2008
Il n’y a rien dans cette crise qui soit particulièrement surprenant.
A la base, il y a deux facteurs:
1) Le comportement schizophrénique consistant à pratiquer de façon délibérée le contraire des valeurs qui fondent notre civilisation; valeurs même qui ont fait son succès et sa fortune. Par exemple, attaquer l’Iraq et y tuer des centaines de milliers d’êtres humains au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Nous sommes une civilisation judéo-chrétienne dont la philosophie peut se résumer dans des aphorismes comme:
- “Aimes ton prochain comme toi-même”
- “Aimez-vous les uns les autres comme Dieu vous aime”
- “Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent”
- Tu ne voleras pas, tu ne mentiras pas etc….
Quand on veut voir ce qui se passe en réalité, force est de constater que nous appliquons le contraire de nos propres principes. Non seulement nous les négligeons, ces principes, mais aussi nous les foulons aux pieds, nous les pervertissons.
2) Le recours systématique à des artifices de communication pour masquer le fossé grandissant entre la théorie et la pratique. L’utilisation du mensonge de façon éhontée… Avec pour effet de reporter constamment l’inévitable, et de le rendre terrible et violent lorsqu’il arrive enfin.
C’est ce qui est en train d’arriver à cette civilisation, notre civilisation. Nous avons piqué dans la caisse comme un employé de banque indélicat, afin d’assouvir notre passion pour les jeux de hasard, le pouvoir matériel et la guerre. Nous avons perdu au jeu, et nous avons volé encore un peu plus dans la caisse pour couvrir nos pertes, pensant nous refaire. Mais le patron -le monde entier- a compris que nous avons pillé la caisse.
Mais cette fois, c’est le bout de la route. Nous pouvons soit avouer nos crimes et repartir sur des bases saines, soit étendre la guerre au monde entier, afin de continuer à gagner vaille que vaille.
Francis Lambert
18/10/2008
“* Le gang Goldman—plusieurs dirigeants de Goldman Sachs sont aux plus hauts postes financiers de la planète—peut désormais décider de la composition du secteur financier américain.
Vous ne le croirez pas—nous avons nous-même du mal à le croire—mais Gretchen Morgenson a déclaré dans le New York Times que la décision de sauver AIG avait été prise par un très petit groupe. Non seulement un récent directeur de Goldman était présent—Hank Paulson—mais le PDG actuel de la firme, Lloyd Blankfein, y était aussi—le seul représentant de Wall Street. L’article continuait en expliquant que Goldman Sachs avait pas mal d’argent en jeu dans AIG—environ 20 milliards de dollars.
* Nous n’accusons personne de quoi que ce soit. C’est inutile. Nous partons du principe que les dés sont pipés. Nous les piperions nous-mêmes, à leur place. “
Extrait de http://www.la-chronique-agora.com/articles/20081017-1272.html
Francis Lambert
18/10/2008
A cette époque après quelques aventures et quelques livres je me croyais expérimenté.
Ce matin là comme les autres, tôt éveillé, une tasse de café, tiens ... pas de pain ?
Dans un hotel luxueux, d’une capitale d’Afrique, les deux désertés: ma deuxième “Indépendance”.
La chambre parfois fouillée (traffic de diamant).
Quelque nuit, des coups de feux, des ombres qui courent dans la rue, parfois des cris sinon le silence absolu.
Ce matin la solitude agrandit la salle à manger comme la surprise du jeûne impromptu.
Technicien expatrié, j’étais un jeune travailleur dûment “Accepté par le Comité des Travailleurs”.
Au millénaire précédent une démocratie pouvait devenir soudain populaire.
C’était la guerre au loin et la misère se rappelait encore ... à mon petit déjeuner !
Tous les matins, en me rasant, j’apercevais de ma fenêtre un pauvre hère sortant d’un fut de tôle rouillée.
Courbé au dessus des fumées, à la main une conserve rouillée, il chauffait dieu sait quel jus.
Sans pain, c’est son quotidien. Le mien aujourd’hui ?
Du haut de mon hotel, comme d’un nuage, j’apercevais au loin des collines de bidonvilles.
J’y repense fréquemment, ah le miroir à l’air du temps m’embue le coeur.
Retour au travail ! Tiens ! Cet hotel est vide ? Cinq minutes de marche.
Toute la nuit et tôt le matin, toute la rue traine encore sa file hébétée pour recevoir un pain rationné.
Mais ce petit matin ... une marée humaine, quelques cris, une hâte désespérée, des gens qui courent !
L’étrangeté me saisit brutalement, je sent un sourd désespoir, comme une fin du monde !
Puis une trouille immédiate, impossible de réfléchir, une nécéssité de fuite immobilisée, l’angoisse me bloque.
Que se passe t’il ? Tout ces gens n’ont plus rien ... ni manifestation, ni émeute ...
Des files infinies, des masses inconnues, devant d’autres batiments ... les banques, la poste ?
Certains égrènent le long des files des liasses de billets de banque bruns, poisseux !
Ici et là ... là encore ... des gens distribuent avec quelques mots des dizaines de billets.
Au hasard, à n’importe qui, aux pauvres ! Certains refusent. D’autres reviennent.
Je ne sais plus où regarder ... j’ai déjà vu une émeute, les chars, la foule en fuite : çà jamais.
Je questionne le premier venu :
“DEVALUATION ... L’ARGENT NE VAUT PLUS RIEN ... CHANGEZ VOTRE FORFAIT LEGAL”.
La main qui a changé son forfait au guichet est aussitôt indélébilement tamponnée.
C’est la surprise totale, personne n’avait pu l’imaginer, on ne le croit pas d’abord, il faut le répéter.
Certains distribuent donc leurs liquidités, par paquets, à n’importe qui avec une vague promesse de retour,
sans oser laisser leur identité, une adresse ... ils attendent éperdus aux sorties des agences.
Pourtant aucune liesse populaire, des fortunes distribuées dans la panique, la justice et l’égalité instantannés.
Mais aucune fraternité. Aucune pensée d’ailleurs, survivre, récupérer c’est assez.
Il y avait “avant”, on est ahuris devant l"après” inimaginé. Demain c’est trop loin.
L’américain, notre frère au quotidien, ne peut l’imaginer. Et vous non plus.
Les responsables et leurs médias vont mentir autant et plus. Comme hier.
Pourtant les américains, déjà expulsés dans leurs caravanes, sont de plus en plus populaires.
Le “New American Century” va dévaluer sa monnaie encore plus qu’il n’a dévalorisé son pays.
Ainsi vont les Nations, reste à réécrire leur glorieuse histoire une fois de plus.
Suite à l’extrait “Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain”
René Moreau
19/10/2008
Il y a quelques 132 ans en 1876 Sitting Bull ( 1831- 1890 ) de son vrai nom Tatanka Yotanka le dernier chef des Sioux, énonçait un jugement d’opinion sur les représentants de notre civilisation (les Américanistes de l’époque ) ce jugement sonne très juste dans le contexte de la crise financière d’aujourd’hui, y compris dans son aspect de crise écologique de la nature.
J’ai mis entre tiret le passage le plus frappant, mais tout est important dans ces paroles.
Tatanka aurait certainement été placé sur la liste des terroristes ennemis combattants de G.W !
“Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.”
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux
Qu’ajouter ? Rien ! Tout est dit
Francis Lambert
20/10/2008
Reuters 19/10/2008 L’Anglo Irish Bank va titriser trois milliards d’euros de prêts
Dublin - L’Anglo Irish Bank va mettre en vente pour trois milliards d’euros de prêts sous forme titrisée dans le but de lever des fonds, selon le Sunday Tribune.
Ces prêts ont notamment été accordés à des promoteurs immobiliers. Il s’agira de la première opération de titrisation depuis le plan de 480 milliards d’euros de garantie bancaire annoncé par le gouvernement irlandais ce mois-ci.
Anglo Irish a vu son cours de Bourse chuter de plus de 80% cette année.
Selon le Sunday Tribune, il s’agit de regrouper 71 crédits relatifs à 114 biens d’immobiliers commerciaux en Irlande et au Royaume-Uni.
Sur ce total, 57% sont relatifs à des immeubles de bureaux, 22% à des centres commerciaux, 12% à des magasins individuels et le restant à des entrepôts.
L’opération se fera en deux tranches, l’une de 2,26 milliards d’euros notée A1 par Moody’s et l’autre, subordonnée et non notée, de 756 millions.
Nicolas Stassen
22/10/2008
Nicolas Sarkozy veut diriger la zone euro jusqu’en 2010
LE MONDE | 22.10.08 | 10h26 Mis à jour le 22.10.08 | 11h12
Strasbourg, Paris, Bruxelles
D’une pierre deux coups. Nicolas Sarkozy veut profiter de la crise financière pour imposer sa vision économique de l’Europe et continuer à présider l’Union européenne (UE) au niveau de la zone euro, au moins pour une année supplémentaire. Le président français a amorcé cette offensive au Parlement européen, mardi 21 octobre. Elle a été confirmée au Monde par plusieurs conseillers de l’Elysée.
L’ambition de M. Sarkozy part d’un diagnostic partagé : les crises géorgienne et financière ont montré que l’Europe avait besoin d’une présidence forte pour exister : faute de quoi, il aurait été impossible de négocier avec Moscou sur la crise géorgienne ou de concocter un plan européen de sauvetage des banques. Le traité de Lisbonne n’étant pas entré en vigueur à cause du “non” irlandais, l’Europe ne disposera pas, comme prévu, d’un président stable du conseil, élu pour deux ans et demi. L’Union va continuer d’être dirigée au hasard des présidences semestrielles. Le 1er janvier 2009, elle se retrouvera dans les mains des eurosceptiques tchèques Vaclav Klaus et Mirek Topolanek, dans un pays en pleine crise gouvernementale, puis des Suédois, hors de l’euro.
Pour aggraver le tout, la Commission sera en fin de mandat, avant les élections européennes de juin 2009. Les circonstances seront peu propices à l’action. Le chef de l’Etat ne veut pas l’envisager : “Je ne laisserai pas revenir sur une Europe volontariste”, a-t-il insisté devant la presse.
M. Sarkozy a annoncé une feuille de route en décembre pour résoudre le problème de la présidence tournante. Faute de ratification irlandaise, il sera impossible d’agir au niveau des Vingt-Sept. Mais il est possible de contourner les Tchèques, puis les Suédois, en se réunissant au niveau des seize dirigeants de la zone euro, comme ce fut le cas dimanche 12 octobre, avant le Conseil européen.
M. Sarkozy a esquissé sa proposition devant le Parlement européen en expliquant que “la seule réunion des ministres des finances n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise”. Les chefs d’Etat et de gouvernement étaient les seuls, selon lui, à pouvoir décider du plan de sauvetage des banques de 1 800 milliards d’euros, qui a constitué “un tournant dans cette crise”. La réunion périodique de cette instance constituerait un “gouvernement économique clairement identifié de la zone euro”.
RÉTICENCES DE L’ALLEMAGNE
L’Eurogroupe n’a aucune existence juridique et peut donc se doter d’une présidence sans traité institutionnel. La solution la plus audacieuse pour diriger ce forum consisterait à procéder à une élection. La seconde, plus simple, serait de décider que la France continue d’exercer la présidence au niveau de la zone euro, jusqu’à ce que la présidence de l’Union revienne à un pays ayant la monnaie unique, ce qui sera le cas le 1er janvier 2010, avec l’Espagne. Cette deuxième thèse semble naturelle au secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, qui rappelle que les Belges ont dirigé un an l’Eurogroupe, en 2001, suppléant la présidence suédoise qui n’est pas dans l’euro. De même, les Grecs avaient remplacé en 2002 les Danois.
Le président ne serait autre que Nicolas Sarkozy, qui inviterait le premier ministre britannique, pour que la City, première place financière d’Europe, soit à bord. “Si l’on fait une élection, il faut un chef d’Etat leader et pas un chef d’Etat suiveur”, assure un conseiller de M. Sarkozy. Interrogé sur la candidature de Jean-Claude Juncker, premier ministre et ministre des finances luxembourgeois, qui préside l’Eurogroupe au niveau des ministres des finances, M. Sarkozy a répondu : “Bien sûr, pourquoi pas? Il faudra qu’on l’élise.”
Derrière des mots aimables, le président français ne veut pas de M. Juncker, dont il estime qu’il a fait preuve de peu d’initiative dans la crise financière, et dont il a critiqué le pays pour son opacité financière. Outre l’Eurogroupe, M. Sarkozy voudrait utiliser un argument analogue pour présider l’Union pour la Méditerranée jusqu’à ce que vienne le tour de l’Espagne : Suède et République tchèque ne sont pas riverains de la Méditerranée.
M. Sarkozy n’a pas prévenu Angela Merkel avant son discours. Il attend sa réaction. Il faudrait que la chancelière accepte des réunions au plus haut niveau de la zone euro, alors que l’Allemagne a toujours été réticente à un gouvernement économique. Et qu’elle dise oui à une présidence Sarkozy.
Cécile Chambraud, Arnaud Leparmentier et Philippe Ricard
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/22/nicolas-sarkozy-veut-diriger-la-zone-euro-jusqu-en-2010_1109655_1101386.html
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Sarkozy veut un gouvernement économique de la zone euro
La BCE «doit être indépendante» mais elle «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», précise le chef de lEtat.
40 réactions
Nicolas Sarkozy, aujourd’hui, au Parlement européen de Strasbourg. (REUTERS)
Le chef de lEtat Nicolas Sarkozy a appelé ce matin à la création dun «gouvernement économique clairement identifié» dans la zone euro, travaillant aux côtés de la BCE, à la lumière de la crise financière.
«Il nest pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié», a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.
«La Banque centrale européenne», seule institution fédérale de la zone euro à lheure actuelle, «doit être indépendante» mais linstitut monétaire de Francfort, qui gère leuro, «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», a ajouté Nicolas Sarkozy.
Le Président a aussi indiqué quil allait proposer une réunion des chefs dEtat et de gouvernement de lUE pour préparer les sommets mondiaux sur la refonte du système financier international.
«Jaurai loccasion de proposer à mes partenaires chefs dEtat et de gouvernement une réunion pour préparer ces sommets», dont le principe a été accepté par les Etats-Unis le week-end dernier, a-t-il déclaré dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.
LEurope «doit porter lidée dune refondation du capitalisme mondial», a-t-il dit. «Ce qui sest passé, cest la trahison des valeurs du capitalisme, ce nest pas une remise en cause de léconomie de marché», a ajouté Sarkozy.
Le chef de lEtat français, qui préside lUE, a indiqué que «la solution la plus simple» pour les sommets mondiaux serait dassocier les pays industrialisés du G8 aux cinq plus grandes économies émergentes comme la Chine et lInde.
Ce sera «tout lobjet du déplacement en Chine, pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation», a-t-il dit, en référence au prochain sommet de lAsem qui réunira 43 pays dEurope et dAsie à Pékin vendredi et samedi.
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/politiques/0101163748-sarkozy-veut-un-gouvernement-economique-de-la-zone-euro
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Union européenne
Nicolas Sarkozy réveille l’Europe
Véronique Leblanc
Mis en ligne le 22/10/2008
A Strasbourg pour un “rapport d’étape” sur sa présidence, il défend l’idée d’un gouvernement économique face à la BCE. Les Européens ont montré leur unité dans la crise, assure-t-il. Il faut profiter de cet élan.
L’Europe existe, Nicolas Sarkozy l’a secouée. Si l’on doutait de la stature communautaire de l’homme lors de son élection à la présidence de la République française, force est de reconnaître qu’il a assumé avec efficacité la présidence du Conseil de l’Union européenne depuis juillet dernier. C’est un “rapport d’étape” qui l’a mené mardi matin à discourir devant les eurodéputés réunis en plénière strasbourgeoise. A son actif, la gestion de deux crises majeures : celle d’Ossétie en été et le “Big Bang” financier de ces dernières semaines ainsi que deux dossiers lourds : l’avenir du “Paquet énergie-climat” et celui du Pacte sur l’immigration.
“Nous avons voulu que l’Europe soit non seulement unie, a dit Nicolas Sarkozy, mais aussi indépendante - car le monde a besoin de la pensée de l’Europe - et volontariste, parce qu’il ne faut pas se contenter de dire.” Et de rappeler que, dès le 11 août, trois jours après le déclenchement du conflit en Ossétie, lui et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner étaient à Moscou pour convaincre d’un cessez-le-feu alors que début septembre, l’Union obtenait un retrait des forces armées.
“L’Europe a fait la paix - en admettant des compromis - et cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas tenu un tel rôle”, a souligné Nicolas Sarkozy.
Mais l’essentiel de l’intervention du président en exercice de l’Union européenne fut son exposé sur la gestion de la crise financière “systémique, incroyable, invraisemblable” qui a commencé le 15 septembre avec la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Et d’évoquer les sommets européens, le plan Paulson II qui s’inspire largement de ceux-ci à la grande satisfaction de Nicolas Sarkozy : “La crise est mondiale; sa gestion doit être mondiale. La montre des Etats-Unis et celle de l’Europe doivent marquer la même heure”, a-t-il dit.
Mais la gestion ne suffit pas et c’est de refondation du capitalisme mondial qu’a parlé Nicolas Sarkozy. “Ce qui s’est passé, c’est la trahison de l’économie de marché par la spéculation. Aucune banque disposant d’argent de l’Etat ne devrait travailler avec des paradis fiscaux, les traders ne devraient pas être poussés à prendre des risques inconscients, les règles comptables ne devraient pas aggraver la crise financière”, a-t-il entre autres martelé. Il appelle de ses vux un sommet qui inclurait notamment la Russie, la Chine et l’Inde.
Barroso se distancie
Lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy a par ailleurs évoqué la création d’un gouvernement économique de la zone euro capable de devenir un véritable pendant de la Banque centrale européenne (BCE). S’il a tenu à rendre hommage au gouverneur de celle-ci, Jean-Claude Trichet, il a souligné que “L’Europe a trouvé une réponse à la crise en réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurogroupe et du Royaume Uni. Pourquoi ? Parce que tous ont admis l’idée d’une ‘boîte à outils’ commune pour y puiser afin d’aller dans le même sens. Nous avons fait une démonstration d’union aux Européens; ils n’accepteront plus de démonstration de désunion.”
Une position dont s’est démarqué le président de la Commission européenne José Manuel Barroso en estimant qu’il ne fallait pas que cela restreigne l’indépendance de la BCE. “Il ne faut pas créer l’illusion très dangereuse que l’idée serait de donner des instructions à la BCE”, a-t-il précisé.
Sauver le Plan climat
Derniers points à l’ordre du jour : le Pacte sur l’immigration qui ne fut que brièvement évoqué alors que l’importance du “Paquet énergie-climat” ne peut être sacrifiée à la gestion de la crise financière. “Si l’Europe n’est pas un exemple, elle ne sera pas entendue, a déclaré Nicolas Sarkozy, il est donc impératif de respecter les objectifs et le calendrier d’adoption du Plan climat.”
S’il parvient à le faire entériner lors du Conseil européen des 11 et 12 décembre, Nicolas Sarkozy pourra être légitimement fier de la présidence française de l’Union européenne au deuxième semestre 2008.
http://www.lalibre.be/actu/europe/article/454528/nicolas-sarkozy-reveille-l-europe.html
Nicolas Stassen
23/10/2008
Bush to Host World Leaders at Nov. 15 Economic Summit
By Dan Eggen
Washington Post Staff Writer
Thursday, October 23, 2008; A08
President Bush will host a summit on the global economic crisis in Washington on Nov. 15, kicking off landmark negotiations among world leaders on financial reforms less than two weeks after American voters go to the polls to choose a new president.
The timing and focus of the meeting highlight the severity of the economic crisis that will face Republican John McCain or Democrat Barack Obama after the Nov. 4 election and illustrate how rapidly the president-elect will need to engage on the issue.
Bush has agreed to host the meeting as the start of a series of ambitious summits aimed at overhauling the regulatory framework for global finance first put in place more than six decades ago at a similar summit at Bretton Woods, N.H. The gathering will include leaders of the Group of 20, an organization of major industrialized and developing nations, as well as central bankers and international finance officials.
In announcing the summit’s schedule yesterday, White House press secretary Dana Perino said the administration “will seek the input of the president-elect.” But she added that the administration thinks that the severity of the global crisis requires nations to move ahead before a new U.S. president is sworn in on Jan. 20.
“We think it’s important not to wait to have this meeting,” Perino said. “The time will be just about right to have it then, because a lot of the emergency measures that these countries have put forward are hopefully starting to have an impact” on credit markets.
Perino said a venue has not yet been selected. The summit will be preceded by a White House dinner on Nov. 14, she said.
Both campaigns praised the decision to hold the summit but offered few details regarding the candidates’ views on the key issues on the agenda.
Obama declined to say whether he would attend the meeting if elected, telling reporters in Richmond, Va., that “we still have one president at a time.”
“I don’t want to make commitments at this point in terms of our participation, my participation in something, before I’ve even won the election,” he said.
Obama, who last month called for a G-20 meeting on the crisis, cautioned that the issues facing world economies are not going to be resolved in a single summit. “I’ve got some ideas and my economic team has some ideas in terms of the direction that we should move,” he added. “But I don’t want to get too far ahead of myself on the details of that.”
Brian Rogers, a spokesman for the McCain campaign, said the Arizona senator is “pleased to see world leaders drawing together in this time of global economic crisis.”
“This summit offers an opportunity to share information, examine ideas and compare plans for responses to the financial stresses,” Rogers said. “It is an important opportunity to take urgent steps to recovery and prevention of similar crises in the future.”
The summit was also welcomed by Senate Majority Leader Harry M. Reid (D-Nev.), who called it a “positive, constructive step.” Reid and House Speaker Nancy Pelosi (D-Calif.) had urged Bush in a letter last month to meet with international leaders to discuss the financial crisis.
“I am hopeful that the meeting will not only address the immediate crisis facing the global economy, but will begin to make the international financial system stronger and more secure,” Reid said.
In a joint statement issued Saturday, Bush, French President Nicolas Sarkozy and European Commission President José Manuel Barroso had announced agreement on a series of summits to address the crisis and to discuss far-reaching reforms. The agenda is likely to include increasing market transparency, revising the rules that govern global investment flows, and improving oversight of big banks, ratings agencies and hedge funds.
But Sarkozy, British Prime Minister Gordon Brown and others have signaled a desire to go much further in regulating markets than Bush seems inclined to do. Brown said yesterday that he wants greater cross-border oversight of banks and other financial firms, while Sarkozy called for much stricter government supervision of financial markets.
Asked yesterday whether Bush agrees with such proposals, Perino said many countries will come to the summit with their own recommendations and ideas, including the United States. She said that it is “too early to say” what will emerge from the summit, and that leaders will discuss “how they can enhance their commitment to open, competitive economies, as well as trade and investment liberalization.”
The G-20—which says it represents about two-thirds of the world’s population—includes Argentina, Australia, Brazil, Canada, China, France, Germany, India, Indonesia, Italy, Japan, Mexico, Russia, Saudi Arabia, South Africa, South Korea, Turkey, the United Kingdom and the United States. The European Union, which is also a member, is represented by the rotating presidency of its council and the European Central Bank. The managing director of the International Monetary Fund, the president of the World Bank and other top officials of the two institutions also usually participate in G-20 meetings.
Staff writer William Branigin contributed to this report.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/22/AR2008102201448_pf.html
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October 23, 2008
Bush Calls 20 Nations to Summit on Markets
By SHERYL GAY STOLBERG and MARK LANDLER
WASHINGTON President Bush will convene leaders of 20 nations in Washington on Nov. 15 for an emergency summit meeting to discuss the economic crisis, the White House said Wednesday. But the session, coming less than two weeks after the presidential election, could put Mr. Bush on a collision course with his successor.
The White House said Mr. Bush would seek the input of the president-elect, and both the Republican nominee, Senator John McCain, and the Democrat, Senator Barack Obama, praised Mr. Bush for convening the session. But neither man committed to attending, and the White House conceded it did not quite know how the meeting would play out.
The White House envisions the meeting as the first of a series of international meetings intended to lay the groundwork for a possible overhaul of the rules governing financial markets, in much the way that the conference at Bretton Woods, N.H., in 1944 remade the global financial system spurred by the Great Depression and World War II.
Many economists say such a meeting is necessary and important, coming at a time when fears of a contagion among emerging market economies have multiplied. But from the American political perspective, the timing at the tail end of a lame-duck administration is terrible.
If history is any guide, Mr. Obama and Mr. McCain might prefer to steer clear. Historians say Mr. Bushs summit meeting brings to mind similar efforts of another president facing tough economic times, Herbert Hoover. During the Great Depression, in the waning days of his administration, Hoover tried to draw the president-elect, Franklin D. Roosevelt, into policy prescriptions for the economy, but Roosevelt steadfastly resisted.
Roosevelt simply did not want to get close to him or be identified with anything he would want to do, because he was terribly unpopular, and the same now exists with George W. Bush, said the historian Robert Dallek. In some ways, hes trying to rescue his reputation, and the last thing Obama or even McCain are going to care about is saving George Bushs reputation.
The White House press secretary, Dana Perino, said Wednesday that it was too early to say if the incoming president would attend. Lets just let this election happen, Ms. Perino said. We dont want to box the next president in.
Mr. Obama, appearing in Richmond, Va., said the meeting provided an opportunity to advance the kind of cooperation that he himself had called for last month, when he advocated global coordination in addressing the credit crisis. Mr. McCains senior economics adviser, Douglas J. Holtz-Eakin, called the session an important opportunity to take urgent steps toward recovery.
One question, though, is how much Mr. Bush can accomplish with so little time left in office and foreign leaders already looking toward a successor who could easily undo any commitments he makes.
The conference will come just days before Mr. Bushs last official foreign trip, to South America for a conference of leaders of Asian-Pacific nations. Ms. Perino said the White House thought it was important not to wait.
We didnt want the financial crisis to happen at all, she said, adding, but now that its happened, we cant control the timing of it.
Some economists said the meeting could have a calming effect on markets, if only by demonstrating that world leaders are willing to cooperate. At best it does something; at worst it does no harm, said Carmen M. Reinhart, a professor at the University of Maryland who is writing a book on financial crises.
But others are skeptical that a meeting pulled together on such a hurried basis could produce substantive results. They said that the Bretton Woods conference, which resulted in the creation of the International Monetary Fund and the World Bank, was years in the planning.
Things like this that produce real results for the world are planned years in advance, said Edwin M. Truman, who was an assistant secretary of the Treasury under President Bill Clinton. The notion that youre going to have something come out of this in three months is probably naïve.
Indeed, the meeting is being planned in such haste that Ms. Perino said the White House was not yet certain where it would be held. She said the goal was for the leaders to agree on a common set of principles for reform and then direct financial experts to put meat on the bones when it comes to fleshing out the principles.
Mr. Bush has been under intense pressure from his counterparts in Europe, notably President Nicolas Sarkozy of France, to hold a meeting of world economic powers. But the White House at first sounded resistant to the idea; administration officials have said Mr. Bush is concerned that adding new layers of regulation could stifle free markets and free trade.
On Saturday, Mr. Sarkozy and the president of the European Union, José Manuel Barroso, had dinner with Mr. Bush at Camp David and apparently brokered a deal. Although Mr. Sarkozy had suggested earlier that day that the meeting be held in New York, the White House wanted it in Washington, on Mr. Bushs turf.
The president also insisted that the sessions include developing nations a decision that experts said acknowledges the risk that such countries face, especially now that larger, more prosperous nations have poured billions into stabilizing their banks. The rescue measures adopted by Western countries, including the United States, actually heighten the risk for emerging markets, because banks in those countries are now less safe than those in the Western economies.
The talks come as nations like Hungary, Ukraine and Belarus are showing the same symptoms flight of foreign capital, plummeting currencies and soaring inflation that hit Iceland recently, capsizing its banking system and hobbling its economy.
All these countries are in talks with the International Monetary Fund for loans to stabilize their banks. With Western banks pulling back credit, the list of countries at risk of a financial crisis could grow to include several more in Central Europe and Latin America, economists say.
Youve got a lot of emerging markets who are going to go to this meeting and say Youve got to take this seriously, said Simon Johnson, a former chief economist of the International Monetary Fund.
With Europe and the United States both paying for costly bank bailouts, however, they have limited resources to help countries directly. That suggests a growing role for the fund, as well as for the World Bank. The White House has invited the heads of both institutions to the meeting.
The countries invited are drawn from the so-called G-20, a forum of rich and emerging nations that was convened in 1999 after the Asian economic crisis. Its members are: Argentina, Australia, Brazil, Canada, China, France, Germany, India, Indonesia, Italy, Japan, South Korea, Mexico, Russia, Saudi Arabia, South Africa, Turkey, Britain, the United States and the European Union.
http://www.nytimes.com/2008/10/23/business/economy/23bush.html?_r=1&ref=world&oref=slogin
Un premier sommet pour réformer la finance mondiale
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 22.10.08 | 16h48 Mis à jour le 22.10.08 | 17h25
Le premier sommet d’une série sur la crise financière se tiendra le 15 novembre près de Washington, avec la participation des dirigeants du G20, a annoncé, mercredi 22 octobre, la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino. Un haut responsable de l’administration avait indiqué peu auparavant, sous couvert de l’anonymat, que ce premier sommet viserait à “discuter des causes de la crise financière”, “passer en revue les progrès faits” pour résoudre la crise, “développer des principes de réformes nécessaires pour faire en sorte que [la crise] ne se reproduise pas”, et “charger des groupes de travail de formuler des recommandations que les dirigeants envisageraient au cours d’un prochain sommet”.
Nicolas Sarkozy avait obtenu le week-end dernier à Camp David l’accord de principe de George Bush à l’organisation de cette rencontre aux Etats-Unis. Mais son envie de le voir se tenir à New-York même, “là où la crise a commencé”, n’a pas été entendue. “Il n’est pas sûr que cette symbolique séduise totalement les Américains”, explique un conseiller de Nicolas Sarkozy. Fixer la date de tenue du sommet posait également des problèmes car les emplois du temps des chefs d’Etat pour les prochaines semaines sont déjà saturés. Cette réunion ne pouvait pas avoir lieu avant les élections américaines du 4 novembre.
“DES DISCUSSIONS LOURDES DE SENS”
Si la date et le lieu ont enfin été fixés, la tenue de ce sommet reste un gros chantier. Outre le contenu, l’intitulé même du futur sommet est l’objet de discussions, souligne la présidence française. Nicolas Sarkozy propose que ce sommet jette les bases d’une “refondation” du capitalisme. Mais “il n’est pas sûr que [le président chinois] Hu Jintao signe en bas de page l’idée de refonder le capitalisme”, estime un de ses conseillers. Le président allemand du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, préfère parler d’”économie sociale de marché”. “On va avoir, même sur le plan du vocabulaire, des discussions lourdes de sens”, souligne le même conseiller.
Sans parler d’une “boîte à outils”, comme celle sur laquelle se sont mis d’accord les quinze pays de la zone euro, puis les vingt-sept de l’Union européenne, pour faire face à la crise, Paris souhaite que le futur sommet parvienne d’abord à un “diagnostic partagé” des causes de la crise et des réponses à y apporter. “Ce qu’on souhaite c’est d’abord identifier les causes de la crise financière”, explique l’Elysée. “Deuxièmement apporter des réponses à tous ces dysfonctionnements, corriger les erreurs qui ont été faites dans la gestion de la finance mondiale à travers tous les acteurs qui ont dérapé.” Les corrections souhaitées par Nicolas Sarkozy visent notamment à renforcer la surveillance des acteurs et la régulation des marchés financiers.
Père Iclès
28/10/2008
Merci à Bertrand Arnould pour sa réponse. C’est effectivement à quelque chose dans le genre que je pensais.
Maintenant et à quelques jours des élections présidentielles US et alors même que le Pentagone reconnaît entrer dans une période de turbulences, on enregistre cette agression contre la Syrie (il faut appeler un chat un chat) qui vient sans doute préparer le terrain pour le futur “test” d’Obama made in USA et non dans le reste du monde comme le prétendait Joe Biden.
La chose en soi est un test voire un défi à l’ONU puisque Obama est le chouchou de l’ONU et que cette attaque est une violation tout à fait dans la tradition néoconservatrice des règles de cette organisation.
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