georges tho
18/04/2014
http://blog.hajnalka-vincze.com/2014/04/la-russie-aurait-elle-vraiment-mal.html
La Russie aurait-elle vraiment mal calculé ?
Au vu de lOTAN revivifiée, sous prétexte dun nouveau « clear and present » danger, la question se pose inévitablement: le président Poutine se serait-il tiré une balle dans le pied ? Certainement pas. Quoi que l’on puisse penser du reste, il est difficile de croire que le pouvoir russe nait pas prévu la réaction de lAlliance. Cétait plus que prévisible cétait évident. Pourquoi Moscou a donc pris le risque daller de lavant avec un plan qui promettait, dès le départ, non seulement d’antagoniser mais aussi de ressouder lOccident ?
La réponse est simple. Cest parce que lOccident fut déjà sur cette même piste avant la crise en Ukraine. Le détricotage de la défense européenne, les négociations de libre-échange transatlantique (TTIP), la revalorisation de larticle 5, la crispation atlantiste des Européens à la suite du « pivot » US, de même que leur empressement à se placer sous tutelle pour cause de coupes budgétaires, étaient autant de pas vers lobjectif ultime, « une communauté transatlantique véritablement intégrée », pour reprendre les mots du Secrétaire général de lAlliance. Ce nétait plus quune question de temps.
Dans ce contexte, la Russie navait pas beaucoup à perdre. Elle, qui avait suivi avec sympathie le lancement de la défense européenne à lépoque (vu comme signe démancipation des Européens par rapport au dogme du tout-OTAN), elle a fini par admettre quil était désormais sans objet de considérer lUE et lOTAN séparément. LEurope comme partenaire stratégique potentiel a cessé dexister à force de s’enfermer dans sa soi-disant « complémentarité » avec les USA/lAlliance. Par conséquent, la crise en Ukraine n’a pas déclenché une sorte de réaffirmation du soi-disant Occident; elle n’a fait qu’accélérer (et rendre beaucoup plus visible) un mouvement engagé depuis un bon bout de temps.
Pierre de Callonne
19/04/2014
Bonjour,
Personnellement, je trouve que Lavrov a très bien manuvré en acceptant que les “dissidents” de l’Est ne soient pas présents à Genève.
A présent, cette absence se retourne contre Kerry !
En effet, en acceptant le désarmement des factions non légales, Kiev s’engage à se privé des “blackwater” et de la frange armée de “pravy sector” et de “Svoboda” là ou les dissidents gardent les mains libres vu qu’ils ne sont pas signataires de cet accord !
Qui, sinon l’armée peu encore intervenir pour désarmer les dissidents ?
Mais l’armée semble déjà avoir choisit, sinon son camp, du moins celui dans lequel elle ne veux pas être.
Poutine s’en lave les mains vu que pour rester cohérant avec lui même, il doit se maintenir dans l’affirmation qu’il n’a aucune influence sur ce qui se passe à l’Est !
La solution serait un putsch militaire qui s’engage à remettre le pouvoir aux mains des civils démocratiquement élu après des élections sous contrôle de l’OSCE
Les Américains, contrairement aux Russes, sont de piètres négociateurs car, du fait de leur ancien statut de super puissance, ils n’ont jamais eu à négocier. Ils s’imposaient !
Christian
19/04/2014
Vous écrivez : « Ils [Les Russes] sont dans la position où, nétant pas complètement dans le Système, ils aspirent tout de même à y entrer pour recueillir les fruits de leur propre puissance qui sest reconstituée ces dernières années. ( ) » Et que sils ne suivent évidemment plus lidéal de puissance (au contraire de ce que croient les gens du BAO), « la Russie y sacrifie partiellement, comme dans le cas exposé [signature de Genève-I sur lUkraine], dune part parce quelle y est obligée par les circonstances, dautre part parce quelle juge, ce qui est discutable, sans aucun doute, que cest le seul moyen pour elle de figurer en tant que puissance dans lensemble du Système. »
Les Russes composent avec le Système forcément, comme nous tous ; forcément, puisquil y ny a rien dautre (encore) que le Système. Mais cherchent-ils vraiment à figurer, en tant que puissance, « DANS lensemble du Système » ? Ce qui impliquerait une analyse concluant à une certaine pérennité du Système, à une certaine durée de ce dernier.
Ou alors nadopteraient-ils pas une position « agnostique », une position dattente, se « contentant » de restaurer leurs moyens daction et de sassurer un minimum de latitude de mouvement, SANS attendre rien de précis (ni à figurer DANS le Système, ni (plus) à se risquer démettre une date sur lécroulement de ce dernier).
Autrement dit, pensent-ils occuper une position DANS le Système, même de manière temporaire en attendant léventuel écroulement de ce dernier, ou agissent-ils sans rien espérer de la sorte, sans rien espérer du tout, si ce nest sassurer de leur moyens (dexistence au sens large) pour être prêts à tout (1)?
Question peut-être théorique, futile et inutile mais je ne sais pourquoi, elle me semble pouvoir faire une certaine différence (oh non pas sur le plan politique et consort, mais heu sur le plan de lesprit peut-être ?)
(1) ce qui ne les empêche pas du tout de suivre leur politique « principielle » (« ménager ce quils jugent être des possibilités darrangement, de rétablissement de situation acceptable de voisinage, tout en cherchant à ne pas rompre les liens avec le bloc BAO, aussi bien avec lEurope pour les divers liens économiques quavec les USA pour la grande politique, essentiellement stratégique », comme vous lécrivez)
Bon week-end pascal
P.S. Ayant maintenant fini de lire de larticle (les lignes ci-dessus furent écrites après les 2/3 de larticle comme quoi la lecture de dedefensa ne cesse de mettre les neurones en mouvement !), les quatre derniers paragraphes répondent de manière indirecte à la question.
Les Russes et la Russie ne peuvent pas, ontologiquement, pour les raisons profondes que vous mentionnez, faire partie du Système (bien quils y aient cédé le temps de linstauration de lURSS). Ce qui signifie quils sont prêts à « naviguer à vue » (plutôt que dadhérer à ce qui reste du Système) Exemple à suivre, donc (je parle de la navigation quotidienne - hors des repères du Système) Fraternité desprit en tout cas
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