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Article : La croisade de Bayrou et la référence belge

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Difficultés et "sensibilité" des comparaisons

Lambrechts Francis

  14/05/2007

Beaucoup de faits et d’analyses qu’on ne peut que partager, quelques erreurs peut-être, mais cette démocratie fédérale à scrutin proportionnel bouge et est mieux acceptée que tant d’autres “systèmes”.
“La réalité, qui est celle d’un système à bout de souffle et en voie de désintégration, indique que la référence centralisatrice, à mesure de sa force, permet de freiner dans la mesure du possible les tendances irrésistiblement corruptrices des pouvoirs locaux” ... Un article ci dessous parle tout autrement des “pouvoirs locaux”.

Mais examinons le système français dont “Le résultat est une référence” qui “permet de freiner—dans la mesure du possible—les tendances corruptrices” ... et qui est à l’opposé du “cas le plus avancé de l’impuissance du pouvoir central” : l’état fédéral multi-culturel belge !

Ignorons ainsi d’autres évolutions d’états : Tchéco-Slovaquie,Yougo-slavies, Russie-CEI, Irlande-IRA, Ecosse-Angleterre etc. pour accorder le titre “le plus avancé de l’impuissance du pouvoir central” à la Belgique ? Et si on comparait entre systèmes fédéraux multi-culturels qui limitent par essence les “pouvoirs centraux” ? Surtout avec un scrutin proportionnel qui favorise les compromis (et peut se pervertir en compromissions). Et si on appréciait le pacifisme belge ?

Tant pis, revenons à la “référence” étatique française et l’effet comique de “dans la mesure du possible” ou plutôt “la démesure du possible” :
- la collection des ministres français morts violemment (durant leur fonction eux),
- les “nuits bleues” de Corse (centaines d’explosions certaines nuits, enlèvements, extorsions d’avantages “REGIONAUX”),
- la myriade de mouvements centrifuges “musclés” : pays Basque, Bretagnes, Languedoc et autres DOM-TOM (morts Canaques)
- les scandales financiers et d’état (Crédits Lyonnais, Vivendi, Clearstream plus Frégates etc.),
- les barbouzeries d’état (SAC, Rainbow Warrior etc.),
- les ports et zones franches (hors fiscalité), la ceinture des micros paradis fiscaux “français”
- le système judiciaire d’état et la déliquescence des prisons (les “leçons d’Outreau” perdues et ce n’est pas faute de temps)
- les innombrables maffias : Corse-Nice-Marseille… avec leurs chapelets constants de massacres,
- les banlieues enflammées, les cités et ZONES DE NON-DROIT, la centaine de voitures brulées chaque jour,
- les déficits budgétaires à tous niveaux copiant, en PLEINE CONNAISSANCE, l’effet “boule de neige” catastrophique des années 80 en Belgique
- la faiblesse des syndicats combinée à leur monopoles et leurs prises répétées de la société en otage
- etc.

Les français sont les premiers à critiquer leurs “systèmes”, bien mieux d’ailleurs, et c’est pour cela que nous les admirons.
Il y a bien entendu des comparaisons importantes à l’avantage du système français comme ceux d’autres pays.

Les évolutions constantes et pacifiques du système belge effrayent surtout des esprits binaires qui réduisent la réalité à un conflit droite/gauche et dont le progrès consiste en un système présidentiel aux réminiscences d’ancien régime sinon d’ENAcratie tempérée d’émeutes populaire.
Système belge imparfait mais moins bloqué et loin de se prétendre modèle, sinon pour quelques français ?

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die tageszeitung (Allemagne) 2007-03-09 Karl-Martin Hentschel et le secret du modèle scandinave

Karl-Martin Hentschel, représentant d’une coalition écologiste régionale en Allemagne, s’enthousiasme pour le modèle scandinave, qui sait concilier croissance économique et état social malgré une fiscalité lourde. “Le secret de cette réussite : la proximité avec les citoyens.

L’Etat, ce sont les communes. Elles encaissent par exemple la plus grande part de l’impôt sur le revenu (...)

En Suède, près de la moitié des dépenses publiques sont réalisées par les communes, et au Danemark, les deux tiers. Le citoyen n’a affaire à l’Etat que pour les questions militaires, policières ou judiciaires - les organes classiques d’un Etat dirigiste. Etant donné l’importance des communes, rien d’étonnant à ce que les citoyens soient prêts à payer plus d’impôts. Ils ont un aperçu concret de ce qui est fait de leur argent.”