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Article : La débâcle des photos des Russes-infiltrés-en-Ukraine

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Le barbu

Jean-Paul Baquiast

  25/04/2014

Rions ensemble, en attendant le pire. Je dois dire que moi-même, pourtant nul en “renseignement”, m’étais étonné de voir les prétendus Russes, si soucieux de se cacher sous des passes-montagne divers, avaient toléré dans leurs rangs ce barbu posé là exprès pour être identifié. Le NYT quant à lui n’avait pas eu le moindre doute.

Amateurs? Même pas...

Christian

  25/04/2014

http://www.nytimes.com/interactive/2014/04/20/world/europe/ukraine-provides-evidence-of-russian-military-in-civil-unrest.html

hahaha ! (snif !)

J’ai été voir les photos publiées par le NYTimes… Je l’ai reconnu : c’est le Père Noël !! Et il s’est acheté un badge de la mission Apollo XI !

Bon, plus sérieusement, quelle décadence… Décadence, décadence, décadence… Je comprends la nécessité urgente de hausser le commentaire ou de se flinguer…

Bon, une remarque tout de même : cette décadence achevée dans le cœur du Système touche deux éléments importants inventés par la culture occidentale :

- la représentation naturaliste (peinture depuis au moins les réalistes flamands (voyez ici : http://lesmaterialistes.com/files/images/img1/30.jpg) - qui y mettaient soit dit en passant encore beaucoup d’esprit et de symbole - puis la photographie, en élargissant à ces autres moyens visuel que sont le télescope et le microscope), avec le rôle des images comme accès le plus objectif possible à la réalité naturelle (avec son indéniable et magnifique importance dans l’histoire des sciences naturelles…)

- l’accent mis sur la raison comme outil privilégié d’accès à la connaissance… Avec ce qu’il en reste ici, une magnifique tautologie : cet homme ressemble à un soldat (première photo), ceci est un soldat (deuxième photo), donc ce soldat est ce même homme (que sur la première photo).
(Bon enfin, je laisse humblement me corriger celui dont les souvenirs de cours de logique sont plus frais. En attendant: http://www.cnrtl.fr/definition/tautologie )

Quoi d’étonnant à ce qu’une civilisation en période de décadence fasse décader (*) en priorité les éléments mêmes qu’elle a inventé dans sa phase aurorale et placée au cœur de son dispositif culturel.

Que les limites de la raison et de l’image à « usage » objectivant soient mis en lumière et analysé est une nécessaire, excellente et salutaire chose. Mais qu’elle soient fait de cette manière (ubuesque et criminelle) est extrêmement malheureux parce que cela décrédibilise l’entièreté de l’héritage culturel de ces éléments. C’est cela qui motive ma prise de plume.
M’enfin, s’il faut en passer par là avant de retrouver un début de bon sens… Gardons donc le côté comique et pour le reste, continuons à lutter sans se faire d’illusion quant à la tempête dans laquelle nous sommes.

… Allez, chantons-leur une youtze ! Ce fera peut-être exploser les petits hommes verts (référence subtile et dénuée de tout ironie à un certain film : https://www.youtube.com/watch?v=GSbigjiKLoU Si vous n’avez pas trouvé le titre, il est ici : https://www.youtube.com/watch?v=5rLK-24E0KI en direct d’Ukraine. Si vous l’aviez trouvé, vous avez le droit d’écrire un article pour le NYT !)

(*) il faudra inventer un néologisme ici, mettant l’accent sur la décrépitude accélérée en direct live, sous nos yeux le temps d’une demi-vie…

La communication comme système de production d'"ordres".

Ilker de Paris

  30/04/2014

Concernant encore la pensée de Gilles Deleuze, qui, a mon sens, éclaire notre époque dont la conception, je veux dire la manière dont on conçoit le monde, est portée par la communication, le philosophe affirmait :

“Le langage ça a toujours été un système de l’ordre et pas de l’information, c’est des ordres qu’on vous donne et pas des informations qu’on vous communique.

On ouvre les nouvelles à la télévision, qu’est-ce qu’on reçoit ? On ne reçoit pas d’abord des informations, on reçoit d’abord des ordres.”

Il est vrai, qu’en général, lorsque nous lisons un journal dit d’“informations”, ou regardons les “journaux télévisés”, nous avons cette impression, pour ceux qui savent détacher le regard de ce qui est énoncé, que ce qui est transmis, “communiqué” est davantage du domaine de l’“ordre”, où il n y a pas place pour l’esprit critique, la réflexion, l’analyse - si bien qu’on se retrouve dans la situation d’un qui est sommé, à l’image du monde du travail - que de l’information.