Francis Lambert
23/10/2011
“lempilement des dettes dont il devient de plus en plus évident quelles ne seront pas acquittées”
Le remboursement n’a aucune importance ... ce qui compte c’est la charge d’intérêt ... ce qui est le mieux privatisé !
Ainsi : cumulez les charges d’intérêt depuis plus de 30 ans (depuis que le déficit primaire annuel a dépassé le “bon sens”), n’oubliez pas de l’actualiser selon l’inflation ... ce cumul dépasse déjà le capital moyen emprunté sur cette période.
OUBLIEZ LE “CAPITAL A REMBOURSER” !
Le “capital” est une “dette souveraine” dont tout le monde se fout ... ça ne compte que pour les rigolos “indignés”, c’est à dire les “esclaves générationnels” destinés à payer une charge d’intérêt croissante. Des crétins pour les oligarques, comme les économistes qui pérorent que “les Nations ne font jamais faillite” ... ces discours enchantent l’oiligarchie financière en garantissant leurs revenus.
Rembourser le capital c’est casser la pompe, LA connerie anti oligarchique !
La charge d’intérêt est PRIVATISEE ... c’est tout ce qui compte. La pompe est privée, le puit reste National ... la Nation est la pute traditionelle au trottoir des oligarques.
Le capital emprunté EST la recette des oligarques, il est HORS DE QUESTION de le rembourser.
Eventuellement une révolution peut “décapiter” le capital” ... mon slogan mais je ne suis pas un “indigné”, plutôt un écoeuré.
Cessez de faire leur jeu, svp.
Pardon, mais ce qui m’a le plus énervé c’est “devient de plus en plus évident” ... vous en êtes encore là ?
michel BESCOND
23/10/2011
Tout ca n’est pas la Démocratie, ça s’appelle le “capitalo-parlementarisme”, et cela a été parfaitement analysé par Alain BADIOU, notamment dans “De quoi Sarkozy est-il le nom?”
Pour la Démocratie, voir (parmi d’autres très rares exemples): 1871, la Commune de Paris.
Arrou Mia
24/10/2011
à Francis Lambert
de l’argent fictif qui a été prêté dix fois.
Croyez-vous que les Français ou les Européens dont les Grecs auxquels on impose une austérité qui satisfasse les marchés sachent précisément cela?
Les prétendants aux postes de direction politique de ce monde unifié par les techniques financières n’ont pas l’air de le comprendre ou en tous les cas passent outre leur devoir de dire comme ce fut fait en Argentine: On annule la Dette.
Nul ne songe à offenser votre intelligence.
Ilker de Paris
24/10/2011
Les politiques aujourd’hui pour exercer le pouvoir sont dépendant de deux facteurs : les électeurs et l’argent, c’est-à-dire les faiseurs d’opinions (médias télévisuels, papiers et radiophoniques) et des oligarques.
En 2007, par ex, lors des campagnes présidentielles, les médias d’opinion soutenaient clairement N. Sarkozy, aujourd’hui ils l’ont tout aussi visiblement lâché et soutiennent, de gauche à droite(...), François Hollande - le “philosophe” M. Onfray ne s’y est pas trompé en affirmant qu’avec Hollande les “vaches libérales seront bien gardées”, M. Aubry a pour sa part affirmé (confirmé ?) haut et fort que F. Hollande était le “candidat du Système”, ce qui a fait réagir quelque gueulards pro-Système de son camp.
Les médias d’opinion font les votes auprès d’une jeunesse et une vieillesse qui sont, pour des raisons différentes, politiquement, économiquement paumées, et les oligarques tiennent ces médias par l’argent, c’est ce qu’on peut appeler la boucle de l’opinion.
Dans ces conditions le politique est soumis à une pression, pour rentrer dans un moule, où il n’a plus qu’à gérer les affaires courantes, le reste, l’important, n’étant plus de sa compétence - d’ailleurs la plupart des politiques obéissent à cette situation sans rechigner, du moment qu’on leur donne des avantages et un bon salaire à la fin du mois et qu’ils exercent quelque pouvoir pour nourrir leur ego.
On a vu cela au Congres américain où, sans raison, les Parlementaires ont enchainé des standing ovation a B. Netanyahou dont le discours était tout sauf grandiose. Le Parlemenataire us se prêtant à cette mascarade avec l’arrière pensée, vraie ou pas, que si il ne se levait pas il en serait de sa place, d’où cette gymnastique des genoux et des mains.
Bref, dans un système de “démocratie médiatique”, entre la relation peuple-représentants s’intercale un intermédiaire qui devrait être le plus neutre, objectif possible ce que les médias de masse actuels sont loin d’être, mais cela ne les fait pas douter de leur légitimité.
Cela vient peut-être de ce qu’ils ont une conception qui vient d’une époque où Bien et Mal étaient clairement identifiés, situation confortable pour l’esprit. Mais, il y a du mal en chacun et les gens de pouvoir aujourd’hui ferment les yeux sur celui qui émane du Système ou qui lui est consubstantiel : de l’écologie aux guerres neo-coloniales, du mal être des peuples à la financiarisation du monde, les destructions sont pourtant massives et visibles.
Les médias de masse et les politiques occidentalistes se croient ainsi, par intérêts, par fainéantise et par mythomanie encore dans le vrai et le Bien (si cela existe), alors qu’ils ne le sont plus.
François
25/10/2011
Et si on changeait tout, pour revenir aux débuts de la VRAIE démocratie, celle d’Athènes à la grande époque?:
Allez lire Etienne Chouard, il développe un argumentaire solide sur le sujet, avec biblio étendue:
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/tirage_au_sort.php
“...une démocratie digne de ce nom NE PEUT PAS se passer du tirage au sort : l’élection est la négation même de la démocratie, le chemin forcé vers une oligarchie ploutocratique : il faut comprendre pourquoi, par quels mécanismes. Il faut aussi (et surtout) comprendre par quelles astucieuses institutions les Athéniens s’étaient durablement protégés contre les risques qu’ils redoutaient, eux aussi, bien sûr du tirage au sort…”
Skedar Dark
27/10/2011
L’accord réalisé cette nuit ne fera que prolonger l’agonie de l’Euro car il ne règle aucun des problèmes structurels qui ont conduit à la crise de la dette. Mais, en plus, il compromet très sérieusement l’indépendance économique de l’Europe et son futur à moyen terme. C’est en fait le pire accord envisageable, et un échec eût été en fin de compte préférable.
Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l’indépendance de l’Europe sur l’autel d’un fétiche désigné Euro.
[...]
- Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l’échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien. La spéculation va donc reprendre dès la semaine prochaine dès que les marchés auront pris la mesure de la distance entre ce qui est proposé dans l’accord et ce qui serait nécessaire.
- Les pays européens se sont mis sous la houlette de l’Allemagne et la probable tutelle de la Chine. C’est une double catastrophe qui signe en définitive l’arrêt de mort de l’Euro. En fermant la porte à la seule solution qui restait encore et qui était une monétisation globale de la dette (soit directement par la BCE soit par le couple BCE-FESF), la zone Euro se condamne à terme. En recherchant un « appui » auprès de la Chine, elle s’interdit par avance toute mesure protectionniste (même Cohn-Bendit l’a remarqué....) et devient un « marché » et de moins en moins une zone de production. Ceci signe l’arrêt de mort de toute mesure visant à endiguer le flot de désindustrialisation.
- Cet accord met fin à l’illusion que l’Euro constituait de quelque manière que ce soit une affirmation de l’indépendance de l’Europe et une protection de cette dernière.
Pour ces trois raisons, on peut considérer que cet accord est pire qu’un constat d’échec, qui eût pu déboucher sur une négociation concertée de dissolution de la zone Euro et qui aurait eu l’intérêt de faire la démonstration des inconséquences de la position allemande, mais qui aurait préservé les capacités d’indépendance des pays et de l’Europe.
Les conséquences de cet accord partiel seront très négatives. Pour un répit de quelques mois, sans doute pas plus de six mois, on condamne les pays à de nouvelles vagues d’austérité ce qui, combiné avec le « credit crunch » qui se produira au début de 2012, plongera la zone Euro dans une forte récession et peut-être une dépression. Les effets seront sensibles dès le premier trimestre de 2012, et ils obligeront le gouvernement français à sur-enchérir dans l’austérité, provoquant une montée du chômage importante. Le coût pour les Français de cet accord ne cessera de monter.
[...]
Jack v.
27/10/2011
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