Eric Basillais
13/02/2016
Merci pour cette présentation détaillée de la situation interne des US et de ses acteurs institutionnels.
Première remarque. J'ai relevé que vous ne parliez plus trop de chaîne crisique ou de tourbillon crisique; sans doute parce que la situation semble incandescente dans tous les domaines de la Modernité (mais eux seuls !).
Secondo, les Us ont une tradition, quasiment sacrée pour eux à mon avis, de sécession vis à vis de forces qu'ils identifient comme oppressives sur leur propre sol. Peut-être s'agit-il là du terreau de fond sur lequel prospère la situation décrite ici, à laquelle on peut rattacher, chacun à son niveau bien sûr, la défection d'un Snowden ou la révolte violente d'un Ted Kaczynski, d'un Timothy McVeigh ou d'un Ammon Bundy et des ranchers de l'Oregon.
Rose-marie Mukarutabana
14/02/2016
Le cas de cette Valerie Jarrett citée dans ce texte, et dont je n’avais pas entendu parler, est extraordinaire. Une éminence grise d’une sorte bien particuliere: on la nomme la Souffleuse – “The Obama Whisperer.” (Carol Felsenthal, The Truth About Valerie Jarrett, Mystery Woman of the White House
http://www.chicagomag.com/Chicago-Magazine/Felsenthal-Files/January-2014/The-Mysteries-and-Realities-of-Valerie-Jarrett-Mystery-Woman-of-the-White-House/)
Elle participe à toutes les réunions, mais à quel titre? Nul ne le sait: selon le site de la MB, elle est "seulement" chargée de l’agenda du président (Office of Public Engagement) et des relations entre la MB et les différentes administrations publiques du pays. Rien qui l’autorise à prendre part aux séances du conseil de sécurité. Pourtant, non seulement elle pilote Susan Rice et les autres “méduses” (comme les nomme Pepe Escobar), mais elle influence les décisions d’Obama lui-meme. Est-elle de ces “inconnus” dont la présence genait tant le général Hagel, qui se demandait, mais sans avoir jamais osé poser la question, à quel titre elles participent aux séances du Conseil de Sécurité?
On note dans cet article que si les femmes de la Maison Blanches lui sont entierement soumises (elles lui doivent leur place!), certains hommes du président se montrent parfois plus rétifs. Mais ils sont vite ecartes. Ce fut le cas de certains directeurs de cabinet qui avaient mal mesuré l’étendue de leur pouvoir:
- Rahm Emmanuel, jugeant l’influence de cette femme sur le président aussi indue qu’exhorbitant, et néfaste, s’avisa de l’écarter en proposant de la nommer au sénat. Ce fut lui qui dut partir – et pas pour aller au sénat.
- Son successeur, Bill Daley, fila bien droit, mais un jour, il soumit a l’éminence grise, bien naivement, un avis critique sur une action d’Obama. Le malappris fut vite éjecté. Mais comme il était quand meme gentil avec Jarrett, on le nomma au Trésor.
Le secret de la Jarrett? Selon Carol Felsenthal, c’est elle qui a lancé le “produit Obama” sur le marché politique: il est sa créature, et elle garde la haute main sur lui.
Curieux endroit, la Maison Blanche. Car meme en prenant ces potins de couloir avec un grain de sel, on n'en garde pas moins une impression de désordre.
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