Jack v.
20/03/2013
On sait que les Américains vivent à crédit alors que les Européens préfèrent épargner.
Cette dissymétrie pourrait paraître gênante aux politiciens et financiers, de part et d’autre de l’Atlantique, occupés de rendre viables un futur grand marché transatlantique, puis une union transatlantique.
Si on exclut que ces décideurs soient totalement naïfs et qu’ils ne font que subir les soubresauts du système, comment ne pas penser qu’ils sont tentés par l’idée de profiter de la crise bancaire, décidément fort opportune, pour ponctionner directement l’épargne européenne (à commencer, et à titre expérimental, par celle des Chypriotes) dans l’espoir d’homogénéiser les comportements (et les patrimoines) en matière d’épargne dans la zone atlantique ?
Que dit Obama de cette nouvelle crise concoctée par les Européens ?
Jean-Paul Baquiast
20/03/2013
Je partage assez l’idée exprimée par Jack V dans le message précédent. Plutôt qu’impliquer la crise de Chypre et ses suites à des acteurs anonymes du système, ayant perdu la tête, pourquoi ne pas y voir un complot délibéré des intérêts US et de leurs représentants, au FMI et dans l’UE? Ils désorganisent ce faisant la zone euro, qu’ils détestent, et l’UE en général. Cerise sur le gâteau, ils ruinent les relations de confiance relative qui s’installaient entre l’Europe et la Russie.
Jean-Paul Baquiast
20/03/2013
Je complète ma réaction précédente par ce texte plus argumenté:
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Un lecteur du site Dedefensa, Jack V. écrit ceci, auquel nous sommes tentés de porter la plus grande attention
« On sait que les Américains vivent à crédit alors que les Européens préfèrent épargner.
Cette dissymétrie pourrait paraître gênante aux politiciens et financiers, de part et d’autre de l’Atlantique, occupés de rendre viables un futur grand marché transatlantique, puis une union transatlantique.
Si on exclut que ces décideurs soient totalement naïfs et qu’ils ne font que subir les soubresauts du système, comment ne pas penser qu’ils soient tentés par l’idée de profiter de la crise bancaire, décidément fort opportune, pour ponctionner directement l’épargne européenne (à commencer, et à titre expérimental, par celle des Chypriotes) dans l’espoir d’homogénéiser les comportements (et les patrimoines) en matière d’épargne dans la zone atlantique ? »
Les interprétations de la crise de Chypre, qui est aussi une crise de l’Euro, de l’Union européenne et last but not least - des relations euro-russes, peuvent être nombreuses. La plupart sont d’ailleurs justes. On y verra par exemple le résultat d’une capitulation des autorités européennes devant leurs banques. Plutôt que limiter les pouvoirs de celles-ci, sanctionner l’impéritie des dirigeants et des actionnaires face à la bulle bancaire, on préfère faire payer les déposants, les petits d’ailleurs bien plus que les gros, qui n’ont pas attendus pour se replacer dans d’autres paradis fiscaux. On pourra y voir aussi l’impéritie des gouvernements européens qui ont accepté dans l’eurogroup des pays incapables d’en accepter la discipline (qui se préparent d’ailleurs à y faire entrer d’autres, tout aussi suspects).
Plus généralement, on y verra la capitulation des grands Etats européens régaliens (y compris en Allemagne) devant les spéculations déchainées des oligarchies financières. Quand on laisse, selon l’expression, les géostratégies d’un continent jusque là aussi important que l’Europe, se décider à la corbeille (à la Bourse), voilà ce qui arrive.
On pourrait aussi, d’une façon plus systémique, voir dans la crise à Chypre le résultat de l’incapacité des institutions européennes actuelles, tant publiques que privées, à comprendre et par conséquent à maîtriser un monde devenu trop complexe. On pourrait expliquer plus généralement encore, que les humains sont devenus trop faibles, où que ce soit dans le monde, face aux forces que libère la mondialisation, pour se fier aux anciennes recettes, et bien entendu pour concevoir des modes de gouvernance plus efficaces.
Toutes ces explications, et d’autres que nous ne citons pas, sont valables. Nous ne refusons pas pour notre part d’y faire appel. Mais il ne faudrait pas que les différentes recherches à mener dans ces diverses directions nous cachent l’essentiel, l’explication grosse comme le nez au milieu du visage, celle à laquelle faisait allusion le lecteur de Dedefensa cité en introduction de cet article, et que nous ne reprendrons pas ici….
On nous dira que le propos de ce monsieur, que nous approuvons à 100%, relèvent d’un conspirationnisme anti-américain qui n’a aucun fondement. Ce n’est pas notre avis. L’empire américain, appuyé par le FMI, continue à combattre par tous les moyens occultes à sa portée la construction de l’Union européenne. Le succès d’une fédération européenne indépendante serait pour lui un insupportable défi, aussi inacceptable que l’aurait été en son temps un triomphe de l’Union soviétique, ou que sera le renforcement des pays du BRIC. Mais peu en Europe, pénétrés qu’ils sont de l’idéologie atlantiste, sont capables de s’en rendre compte. Si la crise à Chypre s’étendait, ils seraient tout heureux de se réfugier sous l’aile de Wall Street et Washington.
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François Jéru
21/03/2013
A propos de la dernière ligne Jean-Paul Baquiast (le 20/03/2013)
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” sous l’aile de WallStreet et Washington “
Sur cette expression, sûrement écrite trop vite à la fin, deux points m’apparaisssent vitaux :
1/ S’agissant des Normes de Comptage au niveau planétaire, ne pas confondre “la carte” et “le territoire”
2/ être précis quand on cherche à évoquer la topFinance supraImpériale, supra_G20. Citer “Wall Street” comme pendant le continuum WWI-WW2 (1907-1917-1947) est une erreur, ce qui finit par tromper l’attention, l’analyse, la synthèse.
Pour le XoffSystem monetaro-cosmofasciste (supra_G20), il n’y a pas beaucoup beaucoup plus d’emplois à sauvegarder absolument au sein des Pôles d’Excellence (numériques et industriels) du territoire nord-américain qu’au sein des Pôles d’Excellence retenus dans les “Archipels solvables” des pays BRIC ou d’Europe Continentale
3/ City-of-London comprend notamment la Machinerie V-eb avec ses Ordres et Décorations,
mais aussi d’autres machineries corrélées aux Gladios d’Europe continentale [ Basel, Brussels, Frankfurt, Hamburg, Lxb, Zurich, etc. je fais court]
Washington est la Machinerie R-ab avec ses ailes et serres [ Machinerie militairement et “poli-ti-queMent” importante, certes ]
WallStreet est la Machinerie V-ab avec ses ailes et serres; ce ne sont pas les mêmes
4/ Ne parler sans cesse que de nations, par exemple en fusionnant ainsi WallStreet-Washington avec prétendument “Les USA” (mot dénué de toute signification) est TRES TRES dangereux, mortel . . . pour le 99.999% s’entend
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