Forum

Article : La double légitimité

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Condamnés pour haute trahison

cospas

  25/10/2010

Il est temps de saccager l’Elysée,  de lyncher le nabot, sa clique ainsi que les valets des banques, pour l’exemple, et de convoquer des états généraux. L’essentiel est de revenir sur la loi scélerate pompidou-giscard qui en 73 a retiré à la France le droit de battre monnaie… C’est de là que vient la dette abyssale de la France et c’est de là que vient là majorité des problèmes. Parmi les partis politiques influents, n’y a t’il que le FN pour aborder ce sujet?
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Marine-Le-Pen-denonce-la-loi-Pompidou-Giscard-Rothschild-de-1973-4393.html

Les Etats européens doivent pouvoir créer des euros via la Banque centrale sans avoir à s'adresse aux banques

Jean-Paul Baquiast

  25/10/2010

Sans reprendre les appels de Cospas à lyncher tel ou tel, je confirme qu’il a tout à fait raison.  Il souligne un facteur auquel bien peu d’Européens sont sensibles: les intérêts économiques et financiers mondialisés ne veulent pas que l’Europe prenne conscience de la puissance que leur donnerait la monnaie unique, l’euro, pour financer ses propres investissements à partir de ses propres épargnes.
Tout a été fait notamment, à partir de la loi française peu connue du 3 janvier 1973, art. 35 sur la banque de France, dite aussi Loi Pompidou-Giscard,  pour obliger les Etats à recourir aux banques privées pour couvrir leurs déficits budgétaires, même lorsqu’il s’agissait de prendre en charge des besoins d’équipements rentables. Ce texte précisait dans son article 25 que « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Autrement dit, il ne peut créer de monnaie pour faire face à ses dépenses extraordinaires   La mesure avait été présentée comme destinée à limiter les risques d’inflation et la croissance de déficits budgétaires consacrés à financer des dépenses courantes. Mais il est clair qu’en fait, elle était surtout destinée à conserver aux banques le privilège de créer de la monnaie pour l’Etat, en percevant les intérêts de ces prêts et plus directement, en conservant le pouvoir de contrôler indirectement les politiques publiques. 

Ce texte a été abrogé le 4 août 1993 à l’occasion de l’entrée de la France dans la monnaie unique européenne et le transfert d’une partie des compétences de la Banque de France à la Banque centrale européenne (BCE). Mais à la demande de certains Etats-membres, plus particulièrement de l’Allemagne, l’interdit à été transféré au niveau de la BCE.  La Banque européenne n’est donc pas pour le moment autorisée à racheter la dette des Etats. Ceux-ci sont obligés de s’adresser aux investisseurs privés lorsqu’ils ont besoin de capitaux. Il en résulte des pertes (en termes d’intérêts de la dette) considérables pour les Trésors publics. De plus, les budgets des Etats sont soumis en permanence au contrôle des agences de notation. Pour ne pas voir dégrader leurs notations, ce qui augmenterait le montant des intérêts à verser, les Etats s’engagent dans des politiques de réduction des dépenses publiques aux conséquences sociales et économiques désastreuses.

Ainsi, faute de pouvoir utiliser l’euro pour fortifier sa puissance, comme le font les Etats-Unis où la Federal Reserve Bank achète et vend des bons du trésor américain en fonction de la conjoncture, l’Union européenne n’offre aux citoyens des Etats européens aucune perspective les rendant sensibles à l’intérêt que représente pour eux l’appartenance à un ensemble politique doté d’une monnaie unique.  Rappelons la position fermement défendue par le Nobel d’économie le regretté Emile Allais, récemment décédé, selon laquelle, il fallait redonner pleinement aux Etats la possibilité de créer de la monnaie pour financer leurs investissements stratégiques, sans passer par la monnaie de banque.

Si Philippe Grasset n’y voit pas d’inconvénient, je vous proposerai prochainement dans Ouverture libre un article faisant quelques propositions sur ces questions. Le titre en sera clair: Pour une forteresse-Europe.

Rectification

Vincent .

  27/10/2010

@ cospas

Il est inexact de dire que seul le FN souhaite rendre à la France le droit de battre monnaie. Le Parti de gauche aborde aussi ce sujet et les souverainistes également. En fait, seuls les partis légalistes UMP-PS évitent le sujet.

Quant à lyncher le nabot et son gang, je pense que c’est dans l’esprit de beaucoup de Français si l’on en croit la recrudescence de “Robespierre” sur les forums. Ce pseudo est à la mode et de plus en plus employé ...

Il s’agit désormais de se réunir et de s’organiser sans se tromper d’ennemis. Les neuneus des partis de droite ou de gauche présentés comme ” extrêmes”  par le système médiatique se dénigrent trop souvent l’un et l’autre, au lieu de tirer groupé sur la vraie source de leurs maux.