jc
03/05/2024
Profanation de l'art ( τέχνη ) par la technique.
Profanation de la nature ( φύσις ) par la physique (et profanation des physicians par les physicists).
Et le dernier (mais pour moi pas le moindre) : profanation du langage par le nominalisme* ° (bientôt tous les mots pueront).
* : Un seul article Dedefensa tagué "nominalisme". Mérite mieux que ça, à mon avis.
° : En janvier 1481, Louis XI met fin à la querelle des Universaux en ordonnant de ne plus sceller et clouer les livres des Nominaux dans les collèges de l'université de Paris pour empêcher leur lecture.
jc
04/05/2024
PhG cite Évola : "« C’est une pensée “originelle”, elle ne remonte pas en arrière dans le temps, elle s’élève verticalement hors du temps en direction du noyau transcendant… »
Je note au passage un parfum de revanche d'Abel(le) sur Caïn dans cette citation (le temps changé en espace de Guénon) mais il s'agit ici, une fois encore, de l'opposition transcendance/immanence.
La question qui se pose est en effet : le noyau en question est-il nécessairement transcendant et faut-il nécessairement s'élever pour espérer le rencontrer ? Autrement dit la paraphrase suivante a-t-elle un sens :
" C'est une pensée "originelle", elle ne redescend pas en arrière dans le temps, elle s'abaisse verticalement hors du temps en direction du noyau immanent…".
Encore dit autrement le trésor de Rackam le Rouge n'est-il pas à chercher non seulement dans une île perdue aux antipodes mais aussi à Moulinsart ?
Ou encore : Dieu est-il en nous ou hors de nous ?
La question est donc de savoir où chercher ce noyau : dans le macrocosme transcendant ou dans notre microcosme immanent ?
J'ai cité de nombreuses fois la position de René Thom, mon maître à penser, prophète à ses heures ("ou en attente") :
"En écrivant ces pages j'ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une théorie générale des modèles, qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine?".
Je la complète par une autre citation trouvée récemment ( https://www.youtube.com/watch?v=aHRyQQYJphM ) : "Nous ne pourrons jamais connaître que ce que notre esprit peut connaître. Mais, fort heureusement, on ne connaît pas la limite de ce que l'esprit peut connaître."
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