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Article : La Guerre des Mondes et des Mots

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La guerre des mondes en deux mots ?

jc

  15/06/2023

Symbole/diabole.

Dans la pensée médiévale, on distingue le diabole du symbole : le diabole correspond à l’éparpillement et à la dispersion, alors que le symbole réunit, fait converger et mène au retour à l’unité.

Dans "Le règne de la quantité et les signes des temps" (chap. 2) Guénon distingue la quantité discrète (qu'il assimile au nombre) et la quantité continue.

Thom : "Pour moi, l'aporie fondamentale de la mathématique est bien dans l'opposition discret-continu. Et cette aporie domine en même temps toute la pensée.".

Quelle est la quantité ontologiquement première ? 

Pour Thom (et pour Guénon -cf. ce que celui-ci dit des paradoxes de Zénon à la fin de "Les principes du calcul infinitésimal"-)-  c'est la quantité continue (car c'est une quantité en quelque sorte qualitative !). Pour Thom c'est une condition nécessaire à l'intelligibilité du monde.


PhG cite un certain Daniel Vouga à propos de Maistre et de Baudelaire :

"Progresser, pour eux, ce n’est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver…
 [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l’Unité perdue…”».

Typiquement diaboliques -selon moi- :

- l'informatique (les quantités discrètes 0 et 1 en sont les atomes) ;
- Soros.

{ En mathématiques les constructions actuelles de la droite réelle constituée d'une infinité de nombres indûment qualifiés de réels (Dedekind, Cauchy) sont typiquement diaboliques., théorie des ensembles oblige]

Thom : "(...) une vision plus claire du programme métaphysique de la théorie des catastrophes : fonder une théorie mathématique de l'analogie, qui vise à compléter la lacune ouverte par Galilée entre quantitatif et qualitatif.".

Quid des lacunes politiques ouvertes (par la "Renaissance" et le siècle des "Lumières" ?) entre Russie et USA d'une part et entre Républicains et Démocratres américains d'autre part ?

Blaise Pascal

Denis Monod-Broca

  15/06/2023

"C'est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d'opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l'irriter encore plus. Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre ; quand l'on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n'ont que la vanité et le mensonge ; mais la violente et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre. Qu'on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales : car il y a cette extrême différence que la violence n'a qu'un cours borné par l'ordre de Dieu qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu'elle attaque, au lieu que la vérité subsiste éternellement et triomphe enfin de ses ennemis ; parce qu'elle est éternelle et puissante comme Dieu même."

Oui, mais voilà, nous avons "tué dieu" et nous ne voulons plus entendre parler de la vérité. 
Autrement dit, nous maintenons délibérément fermée la seule issue de secours disponible…

et si....

Pierre

  15/06/2023

Cher Monsieur Grasset, 
je suis arrivé au bout de l'article avec un goût d'inachevé.
Comme s'il manquait une idée, forcément tronquée lors de la mise en ligne tant je m'attendais à l'y voir développée.
Je vous la formule en une question: peut-on vraiment "désaméricaniser" l'Ukraine sans "désaméricaniser" l'Europe? 
Quel avenir prodigieux s'ouvrirait alors devant nous.