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Je ne savais presque rien de Péguy avant 1914, si ce n’est que sa pensée, quelque peu abrupte, avait longtemps cherché le langage dont elle avait besoin, puis, qu’engagé sur une route pascalienne, il s’était forgé une mystique dont il eût voulu doter la France, premier objet de son adoration.
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Mais je me suis fortifié de sa légende et de son symbolisme purifié depuis ce soir du 5 septembre 1914 ou j’appris, en pleine bataille, tout près de Paris, entre Penchard et Monthyon, qu’il venait d’être tué à quelques pas de moi, — sa section n’était en effet séparée de la mienne que par un champ de betteraves —, et où je vis ce miracle d’un ennemi qu’on croyait victorieux s’arrêter à l’endroit précis où il était tombé, puis rétrograder dans la nuit.

Discours de Réception du Maréchal Juin.

Nos amis Anglais essayent de se battre pour plus de démocratie, certaines pétitions sur le site du gouvernement sont touchantes de naiveté

Pétition 119415
Make it illegal for any UK political figure to knowingly lie or mislead

Pétition 134362
Young children within Britain need to be educated to be able to understand political issues

On notera a ce propos que la fameuse pétition anti-Brexit qui n'en finit pas de monter, à quand l'acmé ?
fait l'objet d'une procédure pour indélicatesses voire  plus ...

Helen Jones, the member of Parliament who is chairwoman of the Petitions Committee “We take fraud in the petition system very seriously, because it undermines the process of parliamentary democracy. The Government Digital Service are taking action to investigate and, when necessary, to remove fraudulent signatures.”

“It is clear that this petition is very important to a substantial number of people. The Petitions Committee will be considering the petition at its meeting next week and will decide whether or not to schedule a debate on it.”

Circulez rien à foutre, l'objectif reste la Conférence du commerce du mois de Juillet, les objectifs restent  identiques, blockchainiser chaque atome vivant ...


Le banquet du Comité républicain Un brillant banquet de 300 couverts, offert par le Comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture, a clôturé samedi les travaux de la conférence internationale du commerce.

Au dessert, M. Mascuraud, président du comité, prononça un discours, très applaudi. Il rappela les efforts faits par le comité dès le début de la guerre pour préparer la résistance à l'offensive commerciale allemande qui se produira sans doute au lendemain de la conclusion de la paix.

En terminant, M. Mascuraud déclara que le grand drame actuel était plus grave encore par son enjeu que par ses carnages
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C'est pour cette beauté du monde que les nations alliées cambattent. Si divergentes que soient les civilisations qui sont engagées dans la lutte, elles obéissent à un idéal commun. Elles veulent sauver la beauté du monde et aussi la vérité du monde mettre la science au service du progrès et non au service du massacre.

01 Mai 1916 journal le Matin

Déjà , il y a plus de deux cent ans , un grand philosophe , Hegel , signalait un probléme . L'a t il résolu correctement , autre question . La mécanique quantique , en rajoute une louche , en mettent en évidence que la mesure dépend de l'observateur  Mais l'observateur lui méme est il dépourvu de "réalité" .
Je me résume , vous mettez , le doigt sur un probléme essentiel , une catégorie philosophique , finalement problématique .
Concrétement , c'est le chais , ok , difficile d'y voir clair , mais là tout de suite , on voit la Turquie , faire un virage à 180° , elle se réconcilie avec Israel et la Russie . C'était pas dans le programme . Ni des uns , ni des autres , il existe quelque chose qui s'impose à chacun de ces observateurs , c'est pas de la "réalité " , au sens classique du terme . En terme informatique , un systéme ne peut traiter quelque chose , sans que ce quelque chose ne soit formaté , selon les buts du systéme , et là déjà ce n'est pas "un réel" , en tout cas pas brut de pomme .
Pour dire , la question n'est pas résolue , peut étre n'est elle pas résolvable . Alors vous avez raison de soulevez la question , pour autant si vous choisissez qu'il n'existe pas de "réalité" , vous ne la résolvez pas non plus . Pourquoi tel choix , plutot que tel autre , pur abritaire ? Si vous étes Dieu , ou son fils , vous pouvez , mais faut étre sur .

J'ai la conviction que le monde n'est pas un chaos, qu'il a un sens, une signification, qu'il est intelligible.

Selon moi la "discrétion", l'atomisme, de la pensée Système, érige en principe l'inintelligibilité du monde, son absurdité, son imbécillité (d'où les "théories" du chaos, du chaos déterministe -bel oxymore-, de l'auto-organisation, etc., pour tenter de fonder une légitimité-système sur une intelligibilité-système selon moi complètement artificielle et faussaire).

"Intelligible" renvoie à "lien", à "continu". A la suite de Thom je suis convaincu qu'accéder à l'intelligibilité du monde nécessite d'être un penseur du continu.

Pour Thom la guerre de la vérité du monde se confond avec celle de son intelligibilité: 
"Ce qui limite le vrai, ce n'est pas le faux, c'est l'insignifiant."
Et c'est bien l'insignifiance que je vois dans le regard halluciné de nos pseudo-élites-système!

Ma formation initiale est mathématique (c'était il y a longtemps, niveau 3ème couteau). C'est selon moi (et pas que) un coup très dur, quasiment un couperet de guillotine, qui a été porté par Newton à l'incorporation antique (Pythagore, Platon) des mathématiques à la philosophie. Avec ses "Principes mathématiques de la philosophie naturelle" et son pseudo-continu fantasmé, son continu-système, l'anglo-saxon Newton n'est-il pas le premier philosophe-système? Par la suite il me semble que les "vrais" philosophes ont  abandonné l'objectivité à la science et se sont réfugiés dans la forteresse de la subjectivité.

Les curieux pourront consulter les "Leçons de mathématiques contemporaines" données par Yves André aux musiciens de l'IRCAM. Le début et la  fin sont immédiatement compréhensibles par un non-mathématicien. Les rapports (pour moi étonnants) entre les catastrophes thomiennes et les solides de Platon qui apparaissent à la fin du chapitre 5 leur donner0nt peut-être envie de lire le reste.

http://www.entretemps.asso.fr/maths/Livre.pdf
 

Cri de ralliement des néo-cons . Oui d'accord . ..
Juste un mot sur une notion crée par un maitre fondateur des probabilités : Kolmogorov ( tiens un Russe ) , j'outrance , quelque chose qu'on a passé à la trappe chez ce mathématicien . C'est que quand on veut créer la réalité ( on peut) , mais on crée des monstres et leurs monstruosités . Et c'est interessant Kolmogorov parce que déjà , il indiquait les limites à ne pas franchir . Evidemment y en a qui y sont allés quand méme pas quand mathématiques qui nous donné la théorie du chaos , on nous a créé le chaos , tout court .

J'ai été frappée par ce que vous mettez en lumière, qui rejoint l'une des réflexions faites "in petto" ces derniers jours particulièrement, mais depuis de longues années : la pédagogie visant à oter au commun des mortels leur confiance dans leur propre perception.
Je lie cela à la différence, également frappante, qui existe dans la façon dont les "êtres-au-monde" se posent, selon qu'on est un citoyen lambda, membre des classes défavorisées ou moyennes, même moyenne/ haute, ou membre des classes 'élites". Ne vous êtes-vous jamais fait cette réflexion ? L'arrogance, la confiance en soi, la certitude d'être à coup sûr sorti de la cuisse de Jupiter, face à l'incertitude, l'humilité, l'absence de confiance et la dévalorisation de soi qui dominent largement dans les couches inférieures.
Cela va très loin, jusqu'à effectivement la négation de ses propres perceptions. Je sais bien que je vais "faire" "complotiste", mais quand même : que faire de ces remarquables vidéos accessibles sur Youtube montrant des avions, vraisemblablement de ligne, laissant derrière eux des trainées émises tout à fait nettement du bout des ailes - donc rien à voir avec les trainées de condensation des réacteurs n'est-ce pas ? Nous les voyons.  Les intégrons-nous dans notre  paysage "réalité" ? Non. Elles n'existent pas officiellement, donc nous ne les voyons pas. J'ai un autre exemple, tout aussi sulfureux, dans ma musette, mais je ne vais pas en rajouter.
L'auteur du "Guide du routard galactique" avait inventé un nom par cette capacité particulière de l'humanité à ne pas voir ce qui n'est pas censé exister, et que le traducteur avait heureusement traduit par le phénomène du "CLEP", c'est-à-dire "C'est LEur Problème". Je riais beaucoup à l'époque. Je ris beaucoup moins aujourd'hui… La fréquentation des membres de ce qui reste de notre classe moyenne, sous perfusion depuis les années 80 de l'idéologie néo-libérale - Merci Mitterrand- , permet d'être témoin de véritables morceaux d'anthologie, dont on prend conscience parfois, plusieurs jours plus tard. Ainsi d'un proche s'émerveillant des "avantages" liés au poste de travail de son fils, employé comme animateur qualifié dans une chaine de centres de vacances, qui faisait le moniteur de ski en hiver en bénéficiant - vrai, quelle merveille- d'un forfait à 100, 00 E… Pas une fraction de seconde il ne lui est venu à l'esprit que son fils, du coup, payait pour travailler… Et il m'a fallu à moi-même 48 heures pour réaliser la chose !
Terrible esclavage des consciences. Ceci dit, pour contredire mon propre pessimisme, quand le retournement s'opère, il est radical et définitif. Souhaitons donc - et travaillons à ce - qu'il fasse contagion suffisamment vite.

 

« Et il reste la vérité-de-situation qui dit que Schulz, s’il ne l’écrit pas éventuellement, pense évidemment comme cela pour tous les cas envisageables parce qu’il ne peut faire autrement, et que cela doit être dit d’une façon ou l’autre. »


Oui, mais plutôt d'une autre.
« la trouvaille du Monde nous est totalement indifférente. »
C'est dommage, l'accessoire n'est pas indifférent.


« Enfin, la réflexion doit aller au-delà de ce cas-limite où l’on peut trouver des embarras de conscience malgré tout, puisqu’un faux reste un faux si c’est effectivement le cas. »


C'est un faux, affiché, parodique et non faussaire, une satire bien faite qui a été prise au sérieux.
Ce n'est pas la première fois que la chose se produit.


« On vogue donc dans des eaux fort basses mais absolument connues et absolument poissonneuses où Juncker répète que la pratique démocratique n’a aucun pouvoir sur les traités européens, ce qui n’est dire que ce qu’on a fait dire à Schulz. »


On vous suit bien volontiers, mais c'est dire autrement que le satiriste a visé juste.


Le lecteur anglo-saxon qui a fait la trouvaille disait : « Ok, he's a bully, but we should stick to facts. » Doit-on réduire sa réaction a une façon de faire le vertueux ?