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Article : La haine du “principe du Principe”

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Merci à M. Grasset pour ce texte

Christian

  31/05/2012

...“L’idéal de puissance” se révélant au grand jour pour ce qu’il est: le contraire de tout principe (le contraire du “principe du Principe”), le contraire de toute structuration, le contraire de toute référence extérieure à soi (et donc finalement le déni des autres, de la vie même… on est bien là dans le nihilisme (celui dénoncé par Nietzsche) et l’entropisation (réduction de la matière au désordre et au niveau d’énergie le plus bas)...

Cela fait beaucoup de concepts, issu de beaucoup de champs différents (un historien de l’Ancien régime et de l’empire romain; de la physique “pure et dure”; de la philosophie - voire de la métaphysique ou même de la théologie quand celle-ci était grande et ouverte etc. etc.)

Mais peu importe le catalogue de toutes les sources qui abreuvent votre intuition et qui éclatent dans ce texte ramassé.

Il reste qu’à vous lire, jamais les choses (les enjeux) n’ont été aussi claires. Autant à vif. Aussi nues. Aussi simples.

Notre situation (sublime et terrible) telle que vous la décrivez dans votre article, et telle que nous devons tous la sentir intuitivement, que nous vivons tous, ressemble beaucoup au point d’orgue d’une démonstration lumineuse et terrible à la fois…

La démonstration par l’absurde de la nécessité de structures, de structuration, de faire monde, de construire (temporairement mais si vivement et joyeusement) contre l’entropie, d’écouter et d’entendre ce qui est là... La démonstration (a contrario toujours) du petit mais joli rôle que les humains doivent jouer dans la vie (dans le grand flux de la Vie et des vivants) en créant des cultures qui permettent d’inspirer, de provoquer, de vivre et d’épanouir quelques choses qui ressemblent à des moments d’intense complétude…

Fallait-il que l’on soit tombé bien bas (notre contre-civilisation) pour avoir besoin du rappel de l’essentiel…

Merci pour écrire régulièrement ce genre de texte, depuis bientôt deux ans. Ce genre de texte qui sauvent l’honneur de l’écrit et de la pensée. Et de chacun de nous. Qui nous rappellent pour quoi il est si bon d’être debout

(d’autres choses nous le rappellent bien sûr, comme ces hirondelles qui pépient haut dans le ciel, dans le vent sous les nuages gris et mouvants passant par dessus cette belle et haute crête calcaire des Préalpes… mais voilà, si nous pouvons marcher, nager, danser, nous parlons aussi (au contraire des hirondelles qui volent et pépient), et nous avons besoin de partager des vues et des impressions… que nous souhaitons effectivement hautes… aussi hautes que les danses sont belles)