Morbihan
11/11/2010
L’absence de légitimité à laquelle vous faites allusion ne se cantonne pas à la politique; car, quelle est la légitimité de ces dirigeants (?) d’entreprises qui touchent n fois le salaire minimum (n>700) et qui, ayant contribué à détruire (désosser?) l’entreprise qu’il dirigeaient, la quittent avec un “parachute doré”?
C’est le système - le “libéralisme” financier - qui est vicié, viscéralement. Les droits de l’homme ont bon dos, ils servent de mantra aux foules hébétées devant leur téléviseur. Ils nous sont resservis dès lors que nous bougeons.
De Gaulle fut un rebelle. Pour l’honneur. En mai 1940, refusant la débâcle, qui eût pu être évitée avec un minimum de courage politique. En 1945, en refusant de se plier aux jeux politiques. De 1959 à 1968, en impulsant à la France une politique énergique d’investissements stratégiques. Il avait raison.
Hélie Denoix de Saint Marc fut un rebelle. Pour l’honneur, tout autant que De Gaulle. Simplement, il avait tort: son combat était archaïque. Là où il avait raison: ne pas abandonner ceux - les harkis - que nous avions convaincu de se battre à nos côtés. Et, pour cela, honte à la France.
Quant à Sarkozy, qu’en dire? J’ai voté pour lui et, au début, son comportement dégagé des contraintes du protocole - un acte de rébellion face à la “bien-pensance”? - ne m’a pas déplu. Les agressions xénophobes - l’immigré hongrois - ont contribué à le défendre. Depuis, je constate qu’il n’a rien fait de sérieux, que ce soit en matière intérieure (réduire de manière homothétique les fonctionnaires est une lâcheté), ou extérieure (le retour dans la structure militaire de l’Otan…). C’est désespérant, pour moi.
Vivement une révolution “copernicienne”, qui nous mette la réalité sous sous le nez.
Quant à Villepin. Son tableau de bord: dissolution en 1995, CPE, véritable architecte du bouclier fiscal, et j’en passe. Il se croit beau? Grand bien lui fasse. En 2003, il eût été bien plus crédible, selon moi, en déclarant, simplement, le désaccord de la France à l’invasion de l’Irak, sans effets de manches.
J’ai été lon. Désolé.
Franck du Faubourg
12/11/2010
Morbihan met le doigt en dénonçant le “libéralisme financier”, ce qui est bien, mais demande à ètre développé, car il semble que ce soit essentiel d’en comprendre les fondements.
Simon Johnson avait déja dénoncé en 2009 une “Oligarchie financière”. Suivi par d’autres.
Matt Taibbi nous aide à saisir les mécanismes des scandales du jour du Système ( toujours pas à ma connaissance d’article sur le Fraudclosure dans les médias français):http://www.rollingstone.com/politics/news/17390/232611?RS_show_page=0
Il faut également écouter avec attention cette très troublante interview de Marie Laforet: http://www.youtube.com/watch?v=pzYHkAB9iEA&NR=1
(en essayant de s’extraire de l’environnement exécrable qui vient avec)
Enfin, Engdahl, qui semble bien connaitre son affaire, peut nous aider à en comprendre les grandes lignes, et les réseaux: http://www.corbettreport.com/mp3/2010-01-21%20William%20Engdahl.mp3
Selon Engdahl, Cette oligarchie va se ramasser. Espérons qu’il ait raison!
Morbihan
12/11/2010
... Bonjour,
J’ai trouvé ce commentaire, relatif au “Raptor F22” sur un site. Je ne sais pas quelle en est la réalité, et vous préférez évoquer l’exemple du JSF, mais, en tout cas, la lecture en vaut son pesant de cacahouètes.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/aviation-3-les-boulets-a-trainer-69160
Je vous en souhaite bonne lecture. Et merci pour la tenue de ce blog.
pierre vaudan
19/11/2010
edito du Courrier international…
L’édito de Philippe Thureau-Dangin
Dun sommet à lautre, la même photo
Il faudra sy faire, novembre va devenir le mois des sommets. Ou peut-être des pics et des péninsules, comme dirait Cyrano. Tout comme en mai le festival de Cannes suit Roland-Garros ou linverse, la fin de lannée est désormais dévolue aux causeries des grands. Cela a commencé la semaine dernière par le sommet du G20, en Corée du Sud, avec une effusion de bons sentiments et beaucoup de phrases creuses (sur la croissance, le développement, la sécurité alimentaire, etc.). Puis les mêmes dirigeants moins les Européens ont traversé la mer du Japon (ou mer de Corée, cest selon) pour se faire la bise à Yokohama, au Japon. Là, ils étaient 21, réunis pour le Forum de coopération économique Asie-Pacifique (au menu : la croissance, le libre-échange, limmigration illégale, etc.).
Cette semaine en Europe, cette fois , nous avons droit au sommet de lOTAN : ils seront, à Lisbonne, 28 chefs dEtat, plus le président russe en guest star, pour discuter de la guerre en Afghanistan (ou comment sen retirer ?) et du bouclier antimissile en Europe (dont Moscou aura aussi les clés). Ensuite, les mêmes (ou presque) devaient atterrir à Barcelone le 21 pour un sommet de lUnion pour la Méditerranée, ce machin créé par Sarkozy dans ses beaux jours
Mais, faute de participants et, surtout, constatant limpasse du processus de paix au Proche-Orient (un scoop), le cocktail est remis à plus tard. Dommage !
Attendez, il y en aura dautres. Début décembre, on se retrouvera au soleil de Cancún, au Mexique, pour constater que, oui, le réchauffement est là, mais pas encore laccord qui réduirait enfin les émissions de gaz à effet de serre
En décembre également, les 27 Européens se réuniront pour un sommet où il sera question du budget de lUE (toujours pas voté) et de la croissance. Et, lan prochain, en novembre, cela recommencera avec un beau G20 à Cannes, quelques mois avant la présidentielle française (suivez mon regard !).
Plus ça va, plus ces sommets sont préparés, jusquà la dernière ligne du communiqué. Nulle improvisation, pas de vrai dialogue, nous sommes dans la pure communication, dans un théâtre dapparences. Nos chefs dEtat sont comme ces rois et princes qui se déplaçaient dune chasse à lautre, dun château lautre, de Versailles à Marly. De Séoul à Cannes, donc.
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