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Article : La NSA comme le JSF : la stratégie de l’écrevisse catastrophique

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Il ne va pas ; il court, il semble avoir des ailes ...

perceval78

  01/06/2015

On rigole encore un peu plus quand on apprend que cet artifice permettra de supprimer les revues de contrôle annuelles. Fini les longs interrogatoires devant le comité défense du sénat présidé par John McCain lien

Using block buy authority instead of the multi-year procurement process to buy three years’ worth of F-35s would allow defense officials to avoid Republican Senator John McCain, the Arizona Republican who is chairman of the Senate Armed Services Committee and a frequent critic of cost overruns on the fighter program. McCain would probably not try to kill the F-35 but ask hard questions in an annual procurement process.

Le F35 court (à défaut de voler) vers son destin, qui serions nous pour l’en empêcher ?

À Monseigneur Le Duc de Bourgogne
Prince, l’unique objet du soin des Immortels,
Souffrez que mon encens parfume vos Autels.
Je vous offre un peu tard ces présents de ma Muse ;
Les ans et les travaux me serviront d’excuse :
Mon esprit diminue, au lieu qu’à chaque instant
On aperçoit le vôtre aller en augmentant :
Il ne va pas ; il court, il semble avoir des ailes…
lien

Croissance, complexité, JSF, NSA

JC

  01/06/2015

Mécanisme vs vitalisme.

“« Le mécanisme de n’importe quelle machine, une montre par exemple, est toujours construit de manière centripète, c’est à dire que toutes les parties de la montre, aiguilles, ressorts, roues, doivent d’abord être achevées pour être ensuite montées sur un support commun.
Tout au contraire la croissance d’un animal, tel le triton, est toujours organisée de manière centrifuge à partir de son germe; d’abord gastrula il s’enrichit ensuite de nouveaux bourgeons qui évoluent en organes différenciés.
Dans les deux cas, il existe un plan de construction; dans la montre, il régit un processus centripète, chez le triton, un processus centrifuge. Selon le plan les parties s’assemblent en vertu de principes opposés. »

J.V. Uexkull, Théorie de la signification.

La Fontaine. Fable n°20 : LE PHILOSOPHE SCYTHE

François Jéru

  01/06/2015

En ref. :
franceculture.fr/emission-le-debat-des-matins-le-debat-des-matins-de-france-culture-2015-06-01

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Un Philosophe austère, et né dans la Scythie,
Se proposant de suivre une plus douce vie,
Voyagea chez les Grecs, et vit en certains lieux
Un Sage assez semblable au vieillard de Virgile,
Homme égalant les Rois, homme approchant des Dieux,
Et, comme ces derniers satisfait et tranquille.
Son bonheur consistait aux beautés d’un jardin.
Le Scythe l’y trouva qui, la serpe à la main,
De ses arbres à fruit retranchait l’inutile,
Ébranchait, émondait, ôtait ceci, cela,
Corrigeant partout la Nature,
Excessive à payer ses soins avec usure.
Le Scythe alors lui demanda :
Pourquoi cette ruine. Était-il d’homme sage
De mutiler ainsi ces pauvres habitants ?
« Quittez-moi votre serpe, instrument de dommage ;
Laissez agir la faux du Temps :
Ils iront assez tôt border le noir rivage.
– J’ôte le superflu, dit l’autre ; et l’abattant,
Le reste en profite d’autant. »
Le Scythe, retourné dans sa triste demeure,
Prend la serpe à son tour, coupe et taille à toute heure ;
Conseille à ses voisins, prescrit à ses amis
Un universel abatis.
Il ôte de chez lui les branches les plus belles,
Il tronque son verger contre toute raison,
Sans observer temps ni saison,
Lunes ni vieilles ni nouvelles.
Tout languit et tout meurt. Ce Scythe exprime bien
Un indiscret stoïcien :
Celui-ci retranche de l’âme
Désirs et passions, le bon et le mauvais,
Jusqu’aux plus innocents souhaits.
Contre de telles gens, quant à moi, je réclame.
Ils ôtent à nos coeurs le principal ressort ;
Ils font cesser de vivre avant que l’on soit mort.

Acheteurs déclarés ou futurs acheteurs sont ils tous corrompus ou imbéciles

Jean-Paul Baquiast

  02/06/2015

C’est la question que l’on peut se poser au vu du nombre d’acheteurs actuels et futurs du JSF, tant aux USA que dans les pays cibles.
Sont-ils tous des incapables? Ne lisent-ils pas les articles très documentés évaluant l’avion, articles notamment que vous citez? Ou sont ils tous d’une façon ou d’une autre achetés par les USA, fermant les yeux pour faire plaisir au Système?
En tous cas, on peut espérer que les promoteurs du Rafale savent se servir de ces articles.

le type de la chose

user von

  03/06/2015

j’aurais mis : “le coût type menu-astronomique de la chose”.

La NSA n'est PAS le JSF

D.MI.

  03/06/2015

Je pense que vous vous méprenez lorsque vous suivez l’article de The Intercept en soutenant que la NSA souffrirait d’une sorte de gigantisme à effet paralysant.

Pour ajouter foi à cette assertion, il faudrait que la NSA fût destinée à lutter contre le terrorisme, et cela n’a évidemment jamais été le cas. Le terrorisme n’existe qu’autant que les USA le créent; la menace terroriste, c’est une fable, une narrative, qui appartient à l’univers de la communication, c’est une réalité en dehors de la réalité. C’est ce qui a servi de prétexte précisément, à la NSA pour s’adonner à une surveillance généralisée des populations.

En conséquence, il ne s’agit pas pour la NSA de dénicher une information parmi une infinité d’autres, en les passant toutes en revue, c’est grotesque; pour repérer cette « menace-narrative »; tâche qui la dépasserait au fur et à mesure que le lot d’informations enflerait; c’est une allégation qui ne peut s’envisager que si l’on adhère à la fable du terrorisme, et de la NSA qui serait donc une organisation du Bien, dévoyée certes, comme le prétend The Intercept, mais dévoyée seulement parce qu’elle aurait voulu trop bien faire…

Le but principal de la NSA n’est pas de collecter une information ANTERIEUREMENT à l’identification d’une menace, pour percevoir ladite menace, comme s’il s’agissait de détecter avec angoisse une épée de Damoclès invisible pesant sur le peuple, mais tout au contraire, après avoir collecté passivement l’information, et une fois seulement qu’une menace s’est déclarée d’elle-même de l’intérieur, et contre le système, et a été bien identifiée, de faire réémerger ensuite, c’est à dire ULTERIEUREMENT à cette identification, l’information utile pour détruire ladite menace. 

Supposons qu’un lecteur de dedefensa devienne un jour un danger pour le système. C’est hélas peu probable, mais… Si c’était le cas, soyons clair: en un moment, tout serait connu de lui. Tout, absolument tout. Oui, tout. Son mode d’action, sa stratégie, son passé, ses relations, ses opinions politiques, ses capacités, ses forces, ses faiblesses, sa vie « privée », ses habitudes, tout. Quelle cible! Quel régal! La Gestapo en eût rêvé…

Dans ce cadre bien précis, la collecte intégrale de l’information n’est pas un handicap, mais naturellement, une nécessité et un avantage irrésistible pour le verrouillage de la situation politique intérieure, et puisqu’on sait QUOI chercher et OU le chercher, c’est-à-dire que l’on sait quoi « taper » dans la case « chercher », et qu’il n’y a donc pas à tout analyser, mais seulement, à ressortir une information identifiable dans une base de données, le gigantisme ne peut pas enrayer la recherche, c’est un avantage NET.

Qui, en effet, pourrait croire que la menace pour le système va surgir comme les avions du 11/9 ? Qu’elle sera fulgurante et inattendue, et non pas revendiquée et progressive? Et qu’une fois déclarée, ce ne sera pas un avantage décisif que de pouvoir piocher, EN UN INSTANT, dans une base énorme d’informations?

Alors prions pour qu’un organisme tel que la Gestapo ne renaisse pas, ou tel que le NKVD, certes n’ayant plus rien à voir avec le national-socialisme, ou avec le communisme, mais tout à voir, au contraire, avec le système, et l’évolution dudit système.

Il conviendrait peut-être de manifester un peu plus de prudence vis à vis du site The Intercept, qui présente la situation de la NSA d’une bien étrange manière, et qui n’a jamais publié, au reste et par ailleurs, les soi-disant informations « critiques » qu’aurait possédées Edward Snowden. 

N’est-ce pas, finallement, un site qui porte bien son nom?

On sait quelles suspicions roulent autour de son propriétaire, et on sait qu’il est hautement probable que la CIA ou que la NSA soit derrière The Intercept. Ce sont des inquiétudes suffisamment étayées pour qu’il me fût permis de le rappeler.