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Article : La porte est fermée

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La porte est fermée.

Empereur Jean-Claude.

  17/03/2008

Cher Monsieur

Je souscris totalement à votre analyse.
Aujourd’hui le prtoblème est pour les Européens : comment éviter la contamination systémique de la crise nourrie par l’approche néo libérale anglo saxonne?

Cette contamination fut ravageuse en 1929. Elle a conduit aux événements que nous connaissons.

Que faire face à la compétition multipolaire acharnée qui anime le monde et que les anglo-saxons et leurs “relais” (pour ne pas utiliser un terme plus polémique) médiatiques et politiques en Europe présentent de manière irénique comme un mouvement inéluctable et nécessairement ccccheureux à terme…?

La seule réponse, pour éviter cette contamination systémique est sans doute de montrer aux Européens qu’ils doivent, de toute urgence,élaborer une veritable conception “géopolitiqe” de leur place dans ce monde qui vient.

Cette conception est actuellement totalement absente de leurs préoccupations.

Les premières grandes lignes de cette conception devraient être ,sans auun doute: le partenariat stratégique renforcé et accéléré  avec la Russie,la grande Union Méditerranéenne( cf. G Kepel); le partenariat avec l’Afrique. Tout ceci représente déjà beaucoup de reflexion et d’énergie dans l’immédiat…Pour le   reste on verra plus tard.

Biens cordialelement à vous.

Jean-Claude Empereur.

Vice Président Délégué de Paneurope France.

ps : vous nous avez manqué au colloque de Nancy sur la souveraineté européenne.
J’espère que nous pourrons, à nouveau, vous compter parmi nous lors d’une prochaine rencontre Paneuropéenne.(parmi nos projets : un colloque sur la souveraineté alimentaire de l’Europe, en principe à Parme).
jce

Etat de sidération

Andolenko

  17/03/2008

Un article qui souligne un point essentiel et assez rarement évoqué par les connaisseurs de la crise de 1929: c’est bien la Seconde Guerre Mondiale qui sortit les Etats-Unis du marasme et du chômage de masse de la crise des années 30, et non le New-Deal, qui se solda par un quasi échec. Un élément interessant est cet état de sidération qui semble saisir les pratiquant et professionnels de la finance étasunienne, les journalistes et commentateurs désignés “experts” par le système politico-médiatique. La décomposition du coeur financier des Etats-Unis, qui devrait s’accéler dans les mois qui viennent, va sans doute remettre en question le tropisme euro-atlantique du continent, vassalisation héritée de la fin d’une Seconde Guerre Mondiale pourtant gagnée par l’Union soviétique. Trop de certitudes artificielles, qui relevent, en effet, davantage d’une forme de foi savamment et régulièrement inculquée dans l’existence supposée d’une “puissance américaine”, trop peu d’esprit critique et trop d’esprit de système précisément sont à l’origine de la stupéfaction qui semble saisir certains à l’annonce de la faillite de la Bear Stearns. Que dira-t-on alors dans quelques mois alors que nous n’en sommes qu’aux prémisses ? Trop de certitude finit toujours par produire de la sidération.

Le grand clerc a parlé

CdC

  17/03/2008

“M. Strauss-Kahn a estimé que “la collectivité dans son ensemble était amenée à prendre en charge” le coût de la lutte contre une faillite du système bancaire, et qu’il ne s’agissait pas de “venir à la rescousse des actionnaires mais du système” financier lui-même.”
C’est exactement cela, l’invention du socialisme pour les très très riches qui se font éponger leurs risques et leurs dettes par les pauvres et très pauvres.

Pour ceux qui s’imaginent que l’économie a un rapport quelconque avec la “réalité”, il manque deux données :
quid du déficit budgétaire étasunien? Il était de 60% le PNB avant l’entrée en Irak ,et avec les 3000 ou 7000 milliards du coût des deux occupations , où en sont-ils?
L’inflation a avoir avec la masse monétaire en circulation. Or la quantité M3 n’est plus publiée par la Frd depuis un an.

En toute rigueur, le gouvernement fédéral étasunien devrait être mis en faillite n’eût été la puissance militaire en nucléaire et autres joyeusetés US pour insolvabilité et escroqueraie de faussaire( émission de fausse monnaie)

.Cher Monsieur, le système n’est pas cantonné au monde anglo-saxon. Toutes les banques et donc les européennes se sont lancées avec délectation dans la spéculation, et le rapport n’est intéressant qu”‘en cas de risque pris important. Le monde financier réclamait et réclame une rentabilté à 15%, l’économie “réelle” croissait péniblement à 2-3%.
Une purge des titres toxiques devrait faire arriver à liquidation la majorité des banques, et pas seulement celles de deuxième ou troisième ordre.
et nous verrions des nationalisations en série.

Cette sortie-là, c’est une mort. Mort du Dieu profit qui finit par être autophage.
Ou encore, pour se survivre, le capitalisme (per capita) doit se muer en communisme , mettre en communles dégâts mais aussi le reste…...

Et le pire dans tout ça∫

Carl

  18/03/2008

“M. Strauss-Kahn a estimé que “la collectivité dans son ensemble était amenée à prendre en charge” le coût de la lutte contre une faillite du système bancaire, et qu’il ne s’agissait pas de “venir à la rescousse des actionnaires mais du système” financier lui-même.”

Tout de même, c’est curieux, annoncer ainsi à tous qu’il faudra mettre la main à la poche pour sauver un système qui démontre sa féroce bêtise - ou incapacité sans recours à comprendre son échec -.

L’étrange délire libéral est en train de s’achever en catastrophe sans précédent.

On ne peut pas échouer davantage.

Et cela devrait être “sauvé”? Par tous? Salariés, indépendants, prolétaires, chômeurs, cadres moyens, intérimaires, fonctionnaires, etc… ?

Une fenêtre de tir s’ouvre, au contraire, pour les pratiques économiques, les théories plus sages, l’éthique de la discussion, les discours ridiculisés à grands frais depuis vingt ans.

Ils (c’est-à-dire nous aussi, en fait…) ne pourront pas longtemps nier l’odeur du cadavre, vanter les ressources de l’agonisant, le “marché” meurt et ne se rend pas? Il meurt tout de même.

Une fenêtre de tir… mais toute petite.

En cas de véritable et planétaire effondrement, il n’est pas impossible de voir les continents mis à feu et à sang. Les haines sont là, les outils aussi. En ajoutant à cela l’humiliation suprême qu’est en passe de subir le libéralisme orgueilleux, le fantasme de puissance, le chaos sera peut être préféré à la honte.