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Article : La puissance dégonflée du Qatar

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Le QUATAR et L'HISTOIRE

ZC

  02/10/2012

Assad parle peu mais, fils d’un pays à l’histoire multimillénaire, sa parole mérite d’être entendue; concernant le QUATAR et ses voisins golfiques et désertiques, il leur a rappelé un chose simple: l’HISTOIRE ne s’achète pas.
QUATARIS ou SEOUDIENS jouent aux grandes puissances , comme d’aucuns jouent au casino; les poches pleines, ils pensent que la roulette leur sera favorable; mais l’HISTOIRE n’est pas docile et n’est pas fille facile; sinon l’ANGLETERRE et la FRANCE n’auraient pas perdu leurs empires respectifs,
les USA seraient toujours au VIETNAM, le JAPON aurait conquis la CHINE et l’ESPAGNE serait toujours en AMERIQUE DU SUD.
Quand aux USA ils auraient pacifié l’AFGANISTAN.
L’argent permet la guerre il n’assure pas la victoire.

puissance dégonflée de Qatar et du systeme

Lotfi Meskini

  02/10/2012

Sans contredire, ce qui est dit dans cet article concernant le rôle du Qatar et de l’Arabie dans le conflit syrien, néanmoins, l’impact de ces pays, ainsi que des autres pays « du système » (USA, France.. ) est insignifiant, sur le terrain.
La révolte syrienne, est autonome, il y a même beaucoup d’indices qui montrent que le BAO agit contre la révolte, en effet : plusieurs chefs rebelles parlent d’une difficulté de se procurer certaines catégories d’armes lourdes, même auprès des « marchés noir ». John Bolton, neocon de première ligne a appelé  il y a quelques jours à ne pas armer les rebelles en armes antiaériennes, cet appel est partagé par les dirigeants du système (il faut penser à Israël).
Le type de guérilla, en Syrie, intensité du conflit, chaque jour plus de 150 morts en moyenne avec des pics à 300 par jour, et la persévérance, ne peut pas être entretenue par l’argent et la manipulation extérieure ou être l’apanage de mercenaires,  si c’était le cas, le système aurait pu réussir avec ces remèdes en Afghanistan ou en Irak ou en Somalie..
Ceux qui combattent le régime ont une cause, par conséquent il faut bien modérer le rôle du système et de ses acteurs, d’autant plus cette incertitude et incapacité qu’on voit : d’une part ils veulent éliminer Assad et d’autre part ils ont peur que des islamistes prennent le pouvoir.

Enfin, anecdote pour anecdote : lors du sommet des non-alignés à Téhéran, il y a quelques semaines, les chaines TV iraniennes ont modifiés, en direct, la traduction du discours de Morsi, président égyptien, en changeant « peuple syrien » par « peuple palestinien» dans les passages ou il critiquait le régime syrien.

Un biais de raisonnement ?

Bilbo

  02/10/2012

Assimiler le Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani au Qatar me semble être un biais de raisonnement préjudiciable.
De même appliquer notre perception d’un Etat au Qatar est probablement erronée.

Celui qui dirige le pays depuis juin 1995 a accédé au pouvoir en renversant son propre père qui en 1972 avait éjecté son propre cousin du trône (sans mort des souverains déchus). L’émir sait donc parfaitement qu’il peut perdre son poste à tout moment.
Il a certes considérablement développé son pays mais il ne s’estime pas nécessairement enraciné à celui-ci et pourrait très bien accepter de vivre en exil (probablement en France, tout comme son père le fit à l’époque, ce pays ayant judicieusement signé une convention fiscale exceptionnellement attractive pour les investissements qataris).

De plus le Qatar est un petit pays qui nécessite peu de monde pour être dirigé du fait de la simplicité de son économie et de la grande concentration de sa population (90% des habitants vivent à Doha). C’est une configuration qui permet une concentration des pouvoirs d’action et de décision assez exceptionnelle, sans commune mesure avec celle de nos pays européens hormis peut-être Monaco, Saint-Marin et le Liechtenstein.

En fait le concept de “puissance du Qatar” me semble être une impossibilité : le pays n’est rien; c’est son dirigeant qui compte. Dès lors l’extraordinaire audace de l’émir s’explique : il a tout à gagner et presque rien à perdre. Ce serait un tort de ne pas tenter des coups audacieux sur la scène internationale. Même la “tradition” de passage du pouvoir facilite ce genre d’audace en permettant au nouveau dirigeant de réviser les accords passés.

Cordialement.