Dominique Larchey-Wendling
10/11/2010
Toutes ces questions ont-elles vraiment une importance s’il est impossible de leur donner une réponse tant qu’on est prisonnier de la cage. Dans la ligne de votre superbe Dialogue-13, la seule question intéressante n’est-elle pas quand ? Quand le système deviendra-t-il suffisamment insupportable pour que la révolution (par n’importe quel moyen et sans autre objectif que de se libérer) devienne la seule issue possible ?
Jean-Paul Baquiast
10/11/2010
Rêvons un peu. Les différents pays souffrent tous de situations insupportables, très différentes mais toutes accumulant tensions et frustrations. Imaginons que les populations en question se révoltent en chaine dans ces différents pays, toutes selon des modalités différentes mais toutes avec la volonté de faire sauter leur système. Quel en serait le résultat finalement à l’échelle du monde?
On rêve, certes. Mais dans les situations chaotiques l’improbable peut arriver.
Alain Vité
10/11/2010
@M. Larchey Wendling
La situation est dores et déjà insupportable, la question n’est pas ce “quand” là.
C’est un quand comme un tant ; tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle casse.
Pour l’instant, elle est fissurée de partout et perd son eau par tous les trous, notre cruche, mais nous continuons de la porter, de plus en plus précautionneusement devant sa fragilité croissante.
C’est insupportable et paralysant mais nous le faisons, avec quelque chose de pavlovien et atavique dans l’attitude, persuadés que si on déteste vivre avec, on ne saurait vivre sans.
Je crois que c’est de ce “quand” là que parle M. grasset : quand est ce qu’on se casse la gueule ? que cette fichue cruche s’écrase en miettes, disparaisse une bonne fois sans plus nous laisser même l’illusion du choix.
C’est ça, l’inconnu : si on voyait le caillou, on ne trébucherait pas dessus, on le contournerait. Et le défaut de nos révolutionnaires bien nourris est de se demander justement “Quand est ce qu’on ne le verra pas”, le fameux caillou. Et ils scrutent. Le premier qui le verra ne pourra s’empêcher de faire sa gloire de sa découverte, attirant l’attention de ceux qui ne veulent surtout rien changer, et gâchant ainsi la chance qu’on avait de se casser la figure.
C’est là un des pas de danse de base du duo communication/technologisme, il serait donc bien incapable de révolutionner quoique ce soit.
C’est du moins ce que j’ai compris.
Mais j’ai pu me tromper : comme je l’écrivais tantôt dans le cahier de bord de nos petites activités, “nous avons une pénurie de seaux, du moins avec cette orthographe”.
L’autre orthographe, hélas, c’est moi.
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