Forum

Article : La “Révolution Ron Paul” sort des catacombes, en mode turbo

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Sur la sortie des catacombes en mode turbo

David Cayla

  09/05/2012

Le sujet a été maintes fois débattu ici : le silence assourdissant qui entoure Ron Paul dans les grands médias et les analyses politiques procède fondamentalement d’un refus viscéral, négationniste, de débattre des sujets qu’il aborde.

Dans ces conditions, il leur était foncièrement impossible d’agir autrement. Ainsi de la diffusion rampante des idées défendues par Ron Paul au sein des partisans du parti républicain, et des gens qui représenteront leur parti lors de la convention.

L’idée même que ces délégués puissent être des partisans de Ron Paul était tout simplement inconcevable, et il ne pouvait pas en être autrement, car c’eut été admettre l’existence d’un courant de fond, massivement acquis aux idées défendues par Ron Paul.

J’ajouterais même un courant d’autant plus irrésistible que personne parmi les gens acquis à ses idées, personne parmi ses partisans, ne pouvait avoir la moindre idée de la puissance du renversement du débat en cours, et que tous, ils ne pouvaient donc agir autrement que par conviction, et non simplement par suivisme ou opportunisme, face à une opposition ayant rendu les armes, qui n’avait déjà plus de convictions depuis longtemps et qui finalement ne voyait même plus l’intérêt de continuer à suivre les consignes dictées d’en haut.

Cela dit, étant moi-même avant tout un spectateur, je n’en suis pas moins impressionné par ce spectaculaire renversement de rapport de forces (*). Après tout, quoique je puisse penser de la malhonnêteté congénitale des grands médias, ils n’en demeurent pas moins notre principale source d’information.

(*) Faut-il dire un renversement apparent ou un renversement tout court ? J’ai le sentiment qu’en réalité, tant qu’un renversement de rapports de force n’est pas encore apparent, c’est que la force est bien dans le camp qui apparaît comme le plus fort.

C’est une force objective qui se double d’une force mentale. Mais au fur et à mesure qu’on se rapproche du point d’équilibre des forces, la force objective de celui perçu comme étant le plus fort décroît au point où il ne tient plus que par son mental, tandis que la force objective gagne en puissance chez celui perçu comme étant le plus faible, et qui n’a que cette puissance objective à sa disposition.

Dès lors, et on pourra reconnaître au Système sa puissance inégalée en matière de perception des rapports de force, le moment où on perçoit un changement, apparent, donc, de rapports de forces est aussi un moment de complet basculement des rapports de forces mentales, qui vient alors compléter le renversement déjà solidement établi des rapports de force objectifs.

(NB : J’espère ne pas avoir paraphrasé ce que j’ai déjà pu lire maintes fois ici même)

la tagadatactique du libertarien

Michel DELARCHE

  10/05/2012

en fait, ce qui se déroule en ce moment est très très opaque: les Ron-Paulistes profitent de leur supériorité numérique dans les Caucus et les Conventions Républicaines de chaque Etat pour noyauter les représentations à la future Convention fédérale. Par exemple, il arrive que des Ron-Paulistes se fassent élire délégués pour Romney en profitant de ce que Romney n’est pas partout capable de mobiliser suffisamment de troupes sur le terrain.
Environ les 2/3 des délégués sont dits “liés” (bound delegates) autrement dit ils ont un mandat impératif mais selon les Etats ce mandat peut néanmoins leur permettre de s’abstenir dès le premier tour de la Convention et dans tous les cas leur rend leur liberté de vote pour les tours suivants.
Les sous-marins Ron-Paulistes infiltrés sous étiquette Romney pourront donc voter pour leur favori dès le second tour de scrutin (et certains auront même le droit de s’abstenir au premier tour: il n’y a pas de règle uniforme entre tous les Etats, ce qui ajoute à l’opacité et au bordel ambiant).
D’autre part, tous les délégués ayant un mandat pour voter Santorum ou Gingrich sont déliés de toute obligation (les ralliements de leurs champions à Romney ne valent pas mandat impératif pour les délégués… dont un certain nombre sont d’ailleurs également des sous-marins Ron-Paulistes !
Pour Ron Paul et ses partisans, la partie se joue donc en trois temps:
1°) ramasser un maximum de délégués non-liés et noyauter autant que faire se peut les délégations liées à Romney
2°) empêcher Romney d’être élu au premier tour
3°) faire voter Ron Paul par leurs sous-marins au second tour, de façon à créer une double dynamique (stagnation voire baisse de Romney d’un tour à l’autre et mon
Il faut aussi tenir compte des “super-délégués” qui sont contrôlés par l’appareil du Parti et donc normalement acquis à Romney.
Bref, on est loin de la transparence cartésienne des primaires à la française…

fin du message précédent

Michel DELARCHE

  10/05/2012

fin de la phrase interrompue par une fausse manoeuvre dans mon message précédent:
...  et parallèlement une montée en flèche des votes en faveur de Ron Paul, afin de créer un effet d’entraînement sur les “vrais” délégués non-liés