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Article : La route ouverte vers un “noyau dur” en cas d’échec à Bruxelles?

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"un" noyau dur ∫ Déjà tellement de semences alors...

Lambrechts Francis

  22/06/2007

L’europe a été et est toujours à “plusieurs vitesses” : OECE, CEE, AELE, EEE, Union douanière, cas de la Suisse, Zone Euro… et je m’arrête à ces seuls traités signés et gérés par nos gouvernements.

L’Organisation Européenne de Coopération Economique (OECE) de 1948 à 1960 a joué un rôle important dans l’exécution du plan Marshall (l’OECE a été “globalisée” en OCDE)

La CEE ou Marché Commun des six pays fondateurs en 1958 (négociatrice la Grande Bretagne n’a pas participé et annonçait un échec inévitable puisque “le continent s’isolait”!).

L’AELE (Association Européenne de Libre Echange) créée par la Grande-Bretagne en 1959 pour contrebalancer la CEE (quelle ambiguité). Bizarement pas avec la Turquie dont les mêmes britanniques sont les grands champions pour l’UE! Il en reste la Norvège, la Suisse, l’Islande et le Liechtenstein.

La Grande Bretagne a déjà été la première a provoquer l’échec de l’AELE en demandant l’adhésion au Marché Commun en 1961: réalisée en 1973…. 12 ans après le refus Gaullien!

D’autres pays ont ensuite quitté l’AELE pour l’UE: Portugal en 1986, Autriche, Suède et Finlande en 1995.

L’Union douanière de 1995 avec la Turquie (qui suit l’accord d’association entre la CEE et la Turquie de 1993)

L’EEE (Espace Economique Européen) constitué en mai 1992 entre l’UE et trois des pays restants de l’AELE: l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein.

La Suisse a quitté l’EEE suite à un referendum. Depuis lors elle a signé des accords bilatéraux exhaustifs, y compris des participations budgétaires aux élargissements ! On peut considérer que c’est une union économique sans union douanière. Inutile de dire que ces accords bilatéraux n’ont pas fait l’objet de referendum. Bref les Suisses “s’accordent” sans plus prendre part aux processus de décision.

Le cas Suisse jette ainsi un éclairage sur la Grande Bretagne: les souverainistes britanniques (principalement les néocons comme Murdoch dont la presse domine l’opinion politique britannique) auraient pu provoquer un référendum de sortie depuis longtemps mais cette menace est plus efficace comme outil de pression pour libéraliser l’UE à leur guise, pas la quitter. Les souverainistes dont les néocons ont trouvé un allié inespéré avec les nonistes.