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Article : La rupture est consommée

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Nous somme sur la même longueur d'onde

skyrl

  31/05/2005

J’étais aux abonnés absents pendant un mois, mais c’est avec un vif plaisir que je vous retrouve, sur une ligne de position très proche de celle sur laquelle je suis par ailleurs.

1/ Concernant la vision suisse, vous pouvez consulter la page http://www.paysromand.ch/ qui affiche un édito très éloquant, là d’où venait ma remarque à votre edito.

Je suis par ailleurs frontalier et des discussions que j’ai avec les romans il n’y a rien de fou à être comme eux, comme nous maintenant : circonspects sur l’Europe en raison du déficit démocratique qu’elle génère. Les suisses sont très conscients de ça, et ils ne refusent pas l’Europe par isolationnisme, comme on le suggère dans la thèse qui prends corps en France maintenant.

2/ Faire parler le non, en lui donnant des explications du haut de la docte chair de l’élite, c’est un jeu méprisant pour la réalité de l’expression démocratique.
Quel que soient les mots que cosmocrates et leurs caisses de résonnances : journalistes et idéologues de tout bord mettront sur ce NON, les français ne seront pas dupes des faits, de la RÉALITÉ. Comme dit Hoellbecq, étonné du vote non car “d’habitude les français sont des lâches” (rapporté par Corinne Lesnes).
Sans patriotisme aucun, une fois qu’on commence à braver ses peurs, il n’y a pas de retour en arrière possible, et comme vous le dites si justement : c’est la bataille qui commence. C’est depuis 1968 le chemin inévitable que nous n’avons jamais encore osé arpenter, crédule depuis des oripaux agités. On peut tromper quelqu’un tout le temps. Tout le monde une fois, dix fois, mais pas éternellement.

3/ Je suis programmeur php. J’aimerai contribuer à votre effort en vous proposant d’améliorer le système de commentaire, les rendre plus accessibles. Merci de m’écrire un email si vous êtes d’accord.

Charles+++

Référendum

Hans Vogel

  01/06/2005

Je vous félicite au sujet de vos commentaires presque toujours lucides et profonds. Je partage entièrement votre analyse sur le verdict des électeurs francais.

Partout en Europe maintenant, on eut observer les signes d´une confrontation de plus en plus ouverte entre les élites et le peuple. Ce peuple qui ne consiste plus de “citoyens”, mais plutôt de “citoyens-consommateurs” ou bien de “consommateurs” tout court. En fait, on est dans les dernières étappes d´un lent procès d´érosion des valeurs démocratiques en Europe. Toutes les décisions importantes des années 1980 et 1990 ont été prises sans consultation aucune de l´électorat. On doit reconnaître que la l´essentiel de la politique de défense “européenne” est faite à Washington, la politique monétaire se fait à Francfort, la politique de l´agriculture à Bruxelles, etc. Pour la plupart des nations européens, la souveraineté n´existe pas vraiment. Et toutes les décisions encore importantes ne sont pas faites démocratiquement.

C´est le retour au despotisme illustré, type Joseph II d´Autriche, Charles III d´Espagne, et ce sont précisément les socialistes européens qui ont entamé et dirigé ce développement. (Ce n´est pas par hasard que les socialistes espagnols du PSOE ont pratiquement vénéré Charles III, en bapatisant des universités de son nom, et en élevant des statues de lui).

Tout le langage des élites de l´europe (dont un très grand nombre de socialistes), surtout aprés le vote des francais du 29 mai, est celui des classes dirigeantes de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Hans Vogel,
Kalmthout (Belgique)