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Article : La Syrie, l’ONU et le tournant de la Russie

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Réplique à l'ouest ?

Jack v.

  28/04/2011

La puissance impuissante de la Russie

Christian Merlinki

  28/04/2011

« Les Russes en ont donc assez de cette prétention continuelle de vertu des Occidentaux, et des erreurs grotesques et déstabilisantes qui découlent de leurs actions intempestives et incontrôlées. »
Je ne pense pas que leurs actions soient intempestives et incontrôlées. Tout d’abord car toute opération sur la scène internationale fait l’objet d’une étude approfondie de faisabilité dans les meilleures conditions même si la qualité du travail de Moby Dick peut, ces derniers temps, sembler confuse pour des raisons de désordre interne dû à son financement ou à des contradictions politiques domestiques; donc elles ne sont pas intempestives. On ne provoque pas des événements internationaux à conséquence majeure sans préparation sérieuse. Incontrôlées? Il ne peut interférer des états d’âme d’ordre personnel qui influeraient sur le cours des événements, dans une mesure qui reste à hauteur de l’importance du pouvoir du personnage qui agirait soudainement à l’encontre du programme. Le facteur humain peut toujours intervenir, mais il est pris en compte dans le cahier des charges et serait contrecarré immédiatement par une intervention plus importante encore qui balaierait cette velléité comme incident mineur. Il serait tout de même surprenant qu’un personnage influent tel qu’un Obama, sur un coup de folie passagère donc suicidaire, veuille imprimer une tout autre direction à un programme de déstabilisation planifié par l’équipe dirigeante qui ne pourrait s’accommoder de distraction individuelle. Une initiative personnelle n’est acceptable et même souhaitée que dans un cadre tactique et non géostratégique (qui répond à une vision géopolitique précise sur le long terme). Et ce qui se passe sur le théâtre des opérations en cours sur le sol africain incluant le Proche et Moyen-Orient, est loin d’être une manifestation spontanée mais participe au même titre que bien d’autres conflits antérieurs à une volonté inébranlable d’instaurer le New World Order. Tel un chapelet de désordres ordonnés enfilé par une suite implacable de faits d’appropriation de la domination mondiale hyper centralisé, mondialiste. Erreurs grotesques? J’en doute car elles sont payantes dans la logique de la recherche de domination mondiale à tous prix. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, les USA ne régressent pas, ils gagnent des points sur beaucoup de terrains. Croire au premier degré que leurs défaites militaires précédentes ne leur servirent pas réellement pour l’érection d’un New World Order serait se méprendre sur la volonté d’une oligarchie qui échappe à tout ancrage national, culturel, religieux, clanique, donc qui a toute la puissance qu’elle désire grâce à son pouvoir financier sur les décisions politiques nationales et transnationales et internationales. Ou alors, s’il y a une once de religiosité, elle ne s’exprime que dans le culte de Mammon, nouvelle divinité New Age. Contrairement à beaucoup de gens, et même souvent bien informés et instruits, les défaites n’en étaient pas réellement dans cette optique mondialiste, elle (oligarchie marchande) a utilisé un des principaux et plus perfides outils à sa portée et qui reste méconnu par la majorité, la REGIONALISATION du monde. Pour schématiser, le monde nouveau devrait advenir telle une fédération de fédérations régionales ou blocs continentaux fédéralistes d’ethnies et régions. Les frontières territoriales sont à bannir pour mieux contrôler les masses dans le cadre de régions qui auront, chacune, à répondre devant de nouveaux pouvoirs centraux dans le cadre d’une fédération régionaliste ou d’un bloc continental de régions. Ces régions devront présenter l’originalité d’être homogènes, selon des critères soit ethniques, soit confessionnels, soit linguistiques. Ainsi, la question du multiculturalisme des Etats disparaîtra avec les frontières nationales qu’il faut à tout prix disloquer pour l’assise du New World Order. Même si certains Etats resteront en place tel quel car ils conviendront dans la nouvelle structure mondialisée. Comment ont-ils pu diviser certains pays? Le soutien à la culture et au trafic de stupéfiants aura été un excellent investissement, Triangle d’Or, Croissant d’Or, etc. Le soutien au trafic des armes et à l’édification de réseaux mafieux et terroristes. Le racket est généralisé et entretenu par des services spéciaux. Par cette voie, on obtient le mutisme de nombreux gouvernements sur des provocations locales qui préparent à des troubles plus importants. Ainsi, les snipers que l’on retrouve à l’œuvre dans toutes les révoltes afin d’aggraver une situation pour qu’elle n’échappe pas à la révolte et affaiblissent assurément le régime à renverser.
Voir une Russie renaissante avec l’éclat d’une nouvelle puissance est tout aussi erronée. Sa puissance actuelle n’est fondée que sur l’économie, qui est minée de toutes parts, du reste par les USA et l’Allemagne. Sa technologie est loin des sommets atteints par le camp occidental. Ses richesses naturelles sont progressivement rachetées par les prises d’actions successives dans les principales sociétés qui déterminent la bonne santé de l’économie russe, exception faite pour Gazprom (quoique…). D’accord, la prise d’actions reste à un quota encadré, mais… Sa politique extérieure n’est axée que sur le commerce; elle n’a fait preuve d’une volonté politique notable que contre la Géorgie, car la défense aux frontières de son territoire était un enjeu capital. Elle a été testée, et elle a bien réagi pour montrer aux prétendants à la colonisation de la grande slave qu’elle a récupéré les atouts militaires assez convaincants pour les tenir en respect. Mais cela n’est que de l’esbroufe au regard du rôle qui lui est dévolu pour le futur. Alors qu’avec l’incident (délibéré) du Koursk… La grande Slave a bien failli y laisser sa toilette. Qu’a-t-elle fait depuis? On se serait attendu à ce qu’elle oppose fermement son veto à la résolution 1793 et la Chine lui aurait emboîté le pas. Elles (Russie, Chine) se sont contentées de s’abstenir, confites dans leur coin. Sa diplomatie étrangère tombe en poussière à voir comme elle s’aplatit devant les agressions continues de l’Occident : guerre des Balkans, Irak, Soudan, Nigéria, indépendance autoproclamée du Kosovo, Egypte, Côte d’Ivoire, Libye, Syrie, et l’Algérie à venir; toutes régions où ses intérêts étaient incontestables. Son économie recule à chaque avancée de l’Otan. Connaissez-vous le projet AMBO? AMBO (Albanie, Macédoine, Bulgarie) fut à l’origine, de la disparition de la Yougoslavie, de la guerre du Kosovo avec le bombardement des ponts de Belgrade (dont l’un enjambe le Danube), de Nis et Novi Sad (donc d’un contrôle accru du trafic fluvial du Danube) et de l’indépendance autoproclamée du Kosovo. Alors, qu’elle avait tout à perdre à nous laisser faire, puisqu’il s’agissait d’un tracé prévoyant le transport par oléoduc d’hydrocarbures et installations de nouvelles voies ferrées (la pression allemande fut énorme dans la décision du bombardement) et du contrôle régional (primordial pour le reste de l’Europe via par la Pannonie) en installant des bases stratégiques. Elle est donc absente et impuissante pour tenir un rôle conséquent sur la scène internationale. Et sa participation dans les Brics en est l’aveu même. A cinq, on doit se sentir plus fort. Toutefois, les USA ne froncent même pas les sourcils lorsque la Russie feint de montrer les dents dans son coin avec ses protestations qui ne sont entendues que par les Russes-mêmes. En fait, si on observe les craintes émises par la Russie, ce qui se passe en Afrique et au Proche-Orient, semble moins cruciale car d’intérêt commercial que le démembrement de la CEI et de la Russie à proprement parlé au profit de cette Régionalisation programmée. Et l’Europe n’y échappera pas non plus. Le pouvoir politique russe représenté par Medvedev et Poutine. Le premier prône le patriotisme qui a pour mission de réunir toutes nationalités résidentes sous la bannière russe, alors que Poutine serait de tendance nationaliste, donc prônerait plutôt la préférence nationale des ethnies russes rejetant par là les essences exogènes. Sous cette apparente dichotomie à la russe se profile l’allégeance au New World Order dans le cadre duquel ils bien placer les Russes (d’origine) à des places enviables. Medvedev avait présenté à la presse (août 2009 la future pièce de monnaie universelle) et Poutine, depuis son avènement, a préparé le terrain du régionalisme par un écheveau commercial dans l’Est de la Sibérie. Politique commerciale qui, à force d’inclure les pays limitrophes dans la responsabilisation des accords bilatéraux approfondis voire trilatéraux, forcera l’élimination progressive des frontières territoriales entre ces pays par l’intérêt commercial croissant, devenant par là prédominant sur toute politique nationale, en faveur des régions qui se voient prendre un poids qui leur assureront un atout non négligeable lorsqu’elles se frotteront au pouvoir central de l’Etat; ce qui à terme déclenchera une volonté d’autonomie voire d’indépendance de toutes ces régions sur base ethnique. La Chine sera donc également contrainte de céder du terrain au régionalisme au profit d’un bloc asiatique économique fédérant les régions, comme on le voit à l’œuvre en Europe et en Amérique du Sud. Malgré tout, le budget de l’armement russe augmente incessamment et sa subséquente sophistication. L’armement actuel suffirait déjà à intervenir sans rougir sur plusieurs théâtres d’opération dans le monde grâce à une confiance retrouvée chez les militaires et ce malgré quelques purges inévitables dans la caste mafieuse des généraux, tous inquiétés les uns après les autres. Pourquoi donc n’être pas intervenu lors d’incidents graves portant atteinte à l’intégrité économique donc vitale pour la société russe? Elle aurait certainement été capable de freiner l’ardeur provocatrice étatsunienne dans certaines parties du globe en lui faisant contrepoids par l’installation de bases menaçantes qui auraient contrôlé les faits et gestes des services spéciaux des USA, notamment à proximité de Sao-Tomé. Au Kosovo, ils y ont répondu par le South Stream, Nabucco étant rendu caduque, mais elle aurait dû s’interposer au démembrement de la Yougoslavie (restreinte). En Irak? En Afghanistan? Remarquez que tous les pays africains touchés par la déstabilisation sont tous des comptoirs commerciaux russes, anciens ou récents! Ce n’est pas tant pour s’approprier les richesses que pour en priver les concurrents russes et chinois.
Pour la question iranienne, la Russie a rejoint les rangs occidentaux par méfiance du Régime iranien qui pourrait aussi être adversaire, dans le Caucase russe, avec des pays que Moscou ne veut pas lâcher comme partenaires privilégiés et tenant compte de ce que les Iraniens force leur influence en Asie Centrale et dans le Caucase. Ainsi, s’est-elle jointe au concert de protestations concernant le nucléaire uniquement comme coup de semonce, mais s’est toujours opposée aux sanctions. Le Caucase et l’Asie Centrale sont la cible des puissances régionales telles que l’Iran, la Turquie, la Russie, la Chine et une intercontinentale que sont les USA. Je pourrais poser la même question à l’endroit de la Chine, pourquoi ne s’est-elle pas montrée plus ferme et décidée contre le système belliciste étatsuniens? Alors qu’on l’imagine aisément surarmée et possédant l’arme nucléaire, et de surcroît est devenue la 2ème économie mondiale. Car c’est un géant aux pieds d’argile, en ce sens que ce que nous vivons en Europe comme velléité indépendantiste de nos régions respirant un nationalisme exacerbé la concerne également mais on en parle moins chez nous car elle-même mouche toute information susceptible d’aggraver la situation qui n’est pas plus solide que la nôtre, ensuite sur le plan militaire, son armement n’est pas aussi avancé que nous le croyons, selon les critères occidentaux et s’avèrerait de bien piètre prestation en cas de guerre de haute intensité, et pour finir sur le plan économique, elle peut craindre des troubles sociaux qui minent la confiance dans son économie par des manifestations d’une nouvelle classe moyenne qui réclame un relèvement de sa condition sociale et économique, et peut craindre aussi que sa détention de fonds souverains étatsuniens pourrait lui briser le dos si les Etats-Unis faisaient faillite. Et il m’étonnerait qu’elle puisse les revendre facilement. Plus personne n’en veut, même les pays arabes. Ainsi donc, la Chine et la Russie sont coincées, pourtant elles pourraient imiter les USA en se lançant ensemble dans des campagnes militaires extérieures qui contreraient les Etats-Unis dans leur quête d’appropriation des richesses mondiales pour se les conserver à tous prix. Non. Rien! Ces puissances ne lèvent pas le petit doigt, alors que les BRICS représentent une force incontestable. Je ne vois que l’explication de l’inféodation confirmée au New World Order dans lequel elles espèrent se positionner le mieux possible. Un jour, on apprendra que la Corée du Nord aura été lâchée par la Chine ou que la Corée du Nord s’ouvrira miraculeusement au reste du monde en se soumettant à l’hégémonie impériale d’Océania.
Les interventions sur le globe de la puissance américaine endettent les USA mais c’est le reste du globe qui finance leurs dettes, donc ils ne s’appauvrissent pas, ils poursuivent leur plan de folie du pouvoir à outrance. Le jour où les Etats-Unis ne pourront plus tabler sur les autres nations pour poursuivre leur course à l’endettement afin de dominer le reste du monde, ils se déclareront en faillite pour faire surgir un bloc Nord-Américain composé de l’Alena et sans doute quelques petites nations d’Amérique Centrale. Les autres nations, notamment européennes, voleront en éclat dans le sillage des Etats-Unis par l’effet domino sur nos banques et Etats qui détiennent trop de dettes souveraines. La Chine vacillera et l’Eurosibérie sera mûre pour s’associer aux bribes étatiques de l’Union européenne, dont les régions et certains Etats réclameront l’indépendance, afin de former l’Eurasia. La Russie vient, par la voix de Poutine, d’en proposer à l’UE la version économique, imbrication des économies russes et européennes afin de former un conglomérat monstrueux de Lisbonne à Vladivostok. Ce qui arrivera sûrement lorsque la susnommée Union européenne se disloquera par les coups de boutoir nationalistes et l’écroulement économique et financier des Etats. La Deutsche Bank, qui n’est plus si deutsche que ça, pourrait être la mèche qui fera exploser la maison Europe avec l’Allemagne en pôle position.

doute sur la Russie

mich

  28/04/2011

loin de moi l’idée de croire que nous occidentaux agissons uniquement pour les beaux yeux de la liberté ( et j’espère bien que non) , mais de la a dire que la Russie réagit en ras le bol de notre politique agressive (pourtant elle sait ce que c’est) .Il y a peut être aussi un peu de crainte pour l’avenir d’un si grand pays ou le statu quo actuel (a quand le prochain mandat de poutine ?) ne durera peut être pas éternellement , car en comparaison avec les autres pays du bric la situation avenir de la Russie pourrait s’avérer moins stable , mais bon , bien malin ceux capable de lire l’avenir de la décennie qui vient .

Ces événements et la crise financière découlent d'une géostratégie universaliste.

Christian Merlinki

  29/04/2011

Barre web : La lorgnette de la 3ème guerre mondiale

Nota Bene : Un constat s’est imposé à mon regard dans cette vision pro-eurosibérienne, c’est lorsqu’on la compare avec les troubles actuels sur le continent africain, on peut en déduire que ce sont tous les pays avec lesquels la Russie avaient tissé d’excellentes relations commerciales qui sont aujourd’hui touchés par la révolte, l’insurrection armée ou la guerre civile afin d’y placer d’autres dirigeants à leur tête. Ce qui, en soi, vient confirmer la justesse de cette vision. Car l’actualité brûlante tend à prouver que tous ces pays, après avoir bien servi les Etats-Unis ont subrepticement retourné leur veste, happé qu’ils ont été par le chant de sirène slave. Ces pays devenaient donc des cibles pour avoir eu le culot de ne plus dépendre exclusivement du commerce occidental et d’échapper à l’influence des Etats-Unis par leur rapprochement en profondeur avec les nouvelles puissances des Brics. Je suppose que la Tunisie devait aussi se faire happer par des promesses de profits avec les Brics. Et l’on peut constater que c’est maintenant, à la suite de l’affaire libyenne et celle du Barheïn que l’Afrique du Sud décide de devenir le 5ème membre des Brics. Soit de se mettre sous la protection des puissances montantes. Ainsi, dans le cadre de cet organisme, il sera plus difficile de manœuvrer pour la déstabilisation de l’Afrique du Sud et l’exigence du remplacement de la classe politique du pays par une clique politique plus perméable aux visées Atlantiques et unipolaires. On peut donc prendre la mesure de l’élan guerrier, non vis-à-vis des pays présentement inquiétés par des troubles intérieurs (fomentés de l’extérieur) mais qui ne sont que les premières victimes (dans l’ordre) mais pas les principales victimes ciblées des plans géopolitiques étatsuniens, élan guerrier donc qui vise à saper le commerce de ces puissances montantes qui formeront le nouveau monde multipolaire que les Etats-Unis tentent par tous les moyens de saboter pour voir advenir le Nouvel Ordre Mondial qui régenterait, par centralisation accentuée, l’économie de tous les pays sur cette terre. Ainsi, ce qui y est dit s’avère correct dans la mesure où en effet les Etats-Unis, depuis 2008, se montrent plus rageurs et vindicatifs afin d’assurer coûte que coûte, au prix de toutes violences, leur impérialisme. Ainsi, en faisant la guerre en Afrique par procuration grâce aux alliés (qui contrairement à ce qu’une majorité doit croire sont bien initiés aux plans américains, ne sont donc pas dupes du tout, ils connaissent bien leur rôle de corsaires européens ce qui permet dans le même temps de réduire à néant tous les efforts d’aboutissement de l’Union européenne “diviser pour régner”), ils tentent de récupérer les leviers de l’économie de tous ces pays qui leur échappaient, de sorte à en priver la Russie et tenter une nouvelle fois de l’appauvrir de l’intérieur en minant son commerce extérieur.
Après avoir proposé ce texte sur le blog, j’ai voulu savoir ce qui existait comme autres textes sur le sujet et j’ai pris conscience, à mon grand étonnement, qu’il en existait des centaines qui parlait de 3ème guerre mondiale à venir. En fait, ce texte-ci est assez unique en ce qu’il la voit déjà à l’œuvre. Je me rends compte que personne ne voit ce qui se passe. En évoquant la guerre mondiale, tout le monde s’imagine qu’elle doit prendre la même forme que les précédentes, qui étaient toutes deux fondées sur la forme qu’avait décrite Clausewitz (guerre totale sur un front clairement défini) alors que celle-ci semble plus feutrée mais tout aussi redoutable et plus longue se basant sur les règles de l’Art de la Guerre de Sun Tzu. Préférant perfidement l’emploi de la déstabilisation sociale puis économique dans des pays considérés amis de l’ennemi en utilisant les clivages ethniques et religieux, pour plus finement atteindre une ressource que l’on s’approprie au détriment de l’ennemi. Personne ne s’est encore rendu compte que tous ces conflits depuis 50 ans avaient des liens entre eux. C’est un fil continu, une guerre ininterrompue. Ce n’est plus une guerre classique, mais une révolution mondiale qui prend le visage d’un chapelet, sans fin, de révoltes, d’insurrection, etc. jusqu’à obtention décisive des desiderata des décideurs du New World Order à mettre en place. Les Etats-Unis n’en n’ont rien à cirer des richesses de tous ces pays qu’ils ont tourmenté durant ces décennies, s’il ne s’agissait que d’un approvisionnement domestique, mais d’en priver les autres afin de les empêcher d’accéder à une puissance équivalente de la leur est leur seul mobile. Ainsi, pour justifier la future assise du New World Order sur des bases morales acceptables, on prend à revers la méthode guerrière frontale entre puissances directement concernées en lui substituant le critère humanitaire qui s’avère soudainement comme un problème insoluble dans un pays donné. Remarquez qu’il n’y a plus de guerre entre pays mais “à” des pays, par régions internes (à celui-ci) interposés. De sorte à découper les Etats et éliminer leurs frontières territoriales pour en faire un conglomérat de régions plus ou moins grands jusqu’à obtenir une planète entièrement fédéralisée en régions. Les Etats-Unis et le Canada, eux-mêmes seront disloqués pour en faire un conglomérat de régions nord-américaines et la Russie, comme la Chine et l’Inde et le Brésil sont également dans la mire de cette stratégie. De la sorte, toutes les nouvelles régions découpées en fonction d’une certaine homogénéité ethnique, linguistique, culturelle, religieuse ne seront plus régies en tant qu’entités territoriales mais administratives. De cette manière, le terme de guerre disparaîtra à jamais du vocabulaire pour être dénoncée, à juste titre, comme l’expression de la barbarie extrême, et lorsque le pouvoir centralisé du futur (New World Order) aura à étouffer dans l’œuf une velléité de rébellion, on n’utilisera plus une armée pour la remettre sur les bons rails mais la gendarmerie que les citoyens du monde considéreront comme une démarche policière afin d’assurer la sécurité des citoyens. Ainsi, toutes ces nations qui ont pris, prennent ou prendront le parti d’un monde multipolaire, ont été, deviennent et seront la cible du feu étatsunien. Elles devront, toutes, allégeance au New World Order.

L'ours, le coq et les perroquets

Arrou Mia

  29/04/2011

En outre la pression de l’installation de “bases US anti-missiles russes ” s’atténue
Puis, la qualité du fil des discussions USA-Russie autour de la réduction de l’armement nucléaire se dégrade.
Il devient manifeste sauf pour ceux qui nous croient être enfermés dans la tragédie grecque avec pour le coup un deus ex machina qui a tout pensé, codifié et est en train de réaliser pour nous, que les USa s’absentent de la scène.

Pourquoi se gêner de l’occuper et avec détermination pour donner la réplique aux répétitions psytaciques des servants d’un truc agonisant mais pas encore inerte.