Tatanka
14/12/2006
orchgrave détaille un rapport transmis à la Maison-Blanche, pour renforcer le sens de lurgence des chefs de ladministration contre cet ennemi qui devient le facteur fondamental de la crise générale, lIran, bien sûr, et lennemi quil faut donc détruire. Voici donc le raisonnement simple tel quil est présenté, conduisant à la fuite en avant, cest-à-dire, bien sûr là encore, lattaque contre lIran. Cest la fameuse maxime de Foch (variation sur le thème ma droite recule, ma gauche est menacée, mon centre est enfoncé, jattaque) transposée à une situation colossale dampleur et durgence, par des gens à la fois aux abois et persuadés de disposer encore dune puissance quils ont perdue en réalité, et indifférents à la réalité comme lon sait ; a recipe for disaster, selon la formule courante
Dites vous..
Ce qu’ils ignorent, c’est qu’en stratégie la maxime de Foch a des chances de marcher, quand on est sur ses bases, c’est à dire quand on est envahi, et non quand on en est loin, c’est à dire envahisseur.
Sunzi où es tu..? :-)
Gilles GAMÈCHE
16/12/2006
Que l’on permette à l’humble polygraphe que je suis de proposer à vos
neurones un petit exercice de rebrousse-synapses, comme on fait son jogging.
Et l’on va en avoir besoin, vu ce qui s’annonce, cf. le reste du site
DeDefensa.
Je tiens à préciser que ce qui va suivre n’est pas une nième théorie du
complot, mais un jeu intellectuel, un kriegspiel comme indiqué dans le titre.
Dans sa nouvelle celèbre, E.A. POE décrit la recherche d’une lettre volée
d’une importance capitale, car pouvant mettre en cause la famille royale à
l’époque de la Restauration française.
Le préfet de police cherche la lettre dans tout l’appartement du voleur
présumé, fouille toutes les parois, toutes les cheminées, etc…,
à la recherched’une cache secrète.
Résultat : rien. Nada. Nihil. Nothing. Nichts.
La lettre volée était pourtant bien en évidence sur le secrétaire-écritoire du
voleur,... mais dans une enveloppe portant une adresse sans rapport
apparent avec l’affaire politico-crapuleuse constituant le mobile du vol.
Bon, maintenant on supposera que l’ Iran a déjà une bombe, mais fait
deséspérement semblant de chercher à en acquérir une. La logique occidentale
veut, que dis-je, exige, qu’ on recherche ce que l’on a point ; et non
point ce que l’on sait avoir.
Oui, mais,..., c’est une logique d’occidental.
Par pure analogie, savez-vous ce que désigne le terme de “taqiyia”? Non? Allez,
un petit coup de Google, à consommer avec modération, comme il se doit.
Sinon,fr.wikipedia.org. Allez, un petit effort, vous dis-je, même si c’est
un jeu de l’esprit, c’est un jogging, il faut donc que vous y mettiez (très
peu) du vôtre.
Si mon kriegspiel était donc vrai, celà renverserait le paradigme implicite
de la dissuasion nucléaire ; paradigme qui exige d’exhiber ses ICBM, leurs
capacité, leurs sites, et de procéder de temps à autres à quelques essais. Voir
Mc NAMARA et Von NEUMANN pour la théorie des jeux, back to basics of the
60’s strategics.
Si mon kriegspiel était vrai, à une frappe nucléaire U.S. sur
l’Iran, succéderait immédiatement une frappe en retour, alias “frappe du mort”
Iranienne sur un pays ami des USA ou une forte concentration de
forces estaduniennes.
Frappe qui prendrait tout le monde par surprise, “out of
the blue” comme pourraient le dire les disciples de Mc NAMARA (bis) au
Pentagone, puisque par définition l’Iran n’ avait PAS ENCORE de vecteurs
nucléaires au moment du tir estadunien initial.
Je me résume : les USA ont détruit l’ Irak sous le prétexte d’ existence de WMD
virtuelles, frappent dans une fuite en avant l’Iran d’un tir nucléaire(réel) au
nom de missiles Iraniens qu’ils pensent à venir,..., et récoltent un tir réel
made in Ispahan.
Le jeu de Von NEUMANN a donc pour eux une somme nulle, mais au paradis, après
le Jugement.
À ces côté, le lapsus freudien d’ Ehud OLMERT sur l’ existence de capacités
israéliennes jusque là supposées virtuelles depuis les années 1960 à Dimona
aura constitué une ouverture (au sens de l’art lyrique, “apertura”) des
plus appropriées.
In memoriam : D. RUMSFELD, sur ce que l’on sait ne pas savoir, et ce qu’on
ignore ne pas savoir, etc… Enfoncés vous dis-je, ces intellos ayant eu pour
nom Aristote, Guillame d’Occam, Abélard, et toute la logique occidentale avec.
N.B.1 à l’ attention de ce ou cette che(è)r(e) Taranka : Pour Sun-Tzé, la
réponse est dans le chapitre XIII, celui qui a scandalisé les lettrés
confucéens taoistement corrects de l’ époque.
N.B.2 pour les cultureux : la lettre que tout le mode a lue, mais que tout le
monde recherche ; c’est, vous l’ avez deviné, le thème du roman de Mlle de
Scudéry, la Princesse de Clèves avec Odile VERSOIS et Jean MARAIS.
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