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Article : La thèse du blowback financier

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L'esthétique du destin

Philippe Le Baleur

  10/03/2014

La mythologie orientale nous enseigne la notion de Karma, par laquelle, notamment, chacun de nos actes finissent par nous revenir d’une façon ou d’une autre… Qu’on le veuille ou non, on est tenté d’y ajouter un autre concept philosophique de notre crû occidental: c’est celui de l’ironie du sort.
En 1990, alors que l’URSS s’enfonçait dans le marasme, enfin dissoute par sa propre incurie, les USA mirent en oeuvre tous les moyens possibles afin de casser la Russie une bonne fois pour toute. A l’époque, il est probable qu’un ultime noyau d’agents du KGB et quelques généraux organisèrent la contre-attaque contre les oligarques chargés par les USA de dépecer la Russie vivante. La conséquence ultime de cette résistance nationale s’appelle aujourd’hui le gouvernement de la Russie. Vladimir Poutine en est le chef, ce même Poutine qui avait alors juré que cela n’arriverait plus…
Et voici que la Russie est de nouveau confrontée aux mêmes entreprises désordonnées, vulgaires et maladroites des Etats-Unis; ou plus exactement de certains de ses dirigeants, qui se croient une vocation à l’hégémonie mondiale… Mais à présent, ces criminels satanistes ont le dos au mur. Ils jouent la survie du Système tel qu’ils l’ont voulu.
Cette fois, les temps ont changé. Après les affres du stalinisme, les Russes ont rétabli les valeurs philosophiques et religieuses qui avaient fait la fortune de leur pays. Pendant ce temps, les Occidentaux ont continué à dégrader, trahir, pervertir leurs propres valeurs, aux yeux du monde entier. La civilisation occidentale, naguère dominante, a continué à sombrer dans l’hubris, la corruption et le désordre.
C’est pourquoi l’heure est grave. Plus ou moins consciemment, les dirigeants américanistes sentent que cette stupide affaire ukrainienne, qu’ils ont eux-mêmes appelée de leurs voeux, pourrait bien devenir le tombeau de leur puissance décadente.
La question est de savoir si l’orgueil de ces dirigeants pourris jusqu’à l’os ira jusqu’à la totale destruction du monde; ou s’ils accepteront enfin leur défaite, et disparaîtront dans les poubelles de l’Histoire.
… Mais peut-être spéculons-nous en vain? Après tout, l’arsenal nucléaire des grandes puissances n’est-il pas déjà passé sous contrôle d’un pouvoir encore plus grand?
Espérons, et prions!

Trés bpn article, comme d'habitude. Cf le Mistral

Jean-Paul Baquiast

  10/03/2014

Petit évènement, mais qui confirmerait les pronostics de l’article. A St Nazaire aujourd’hui on parle très fort de l’annulation par les Russes des contrats dits Mistral. Merci Hollande, diront les gens du coin.

Mais alors pourquoi exempter Vladimir Vladimirovitch ?

Laurent Demaret

  11/03/2014

On sait tous que Barack Obama a menacé de sanctions les responsables de Russie ayant des avoirs en occident.
Pourtant quand on lit la remarquable analyse de Jean-Pierre Chevénement

http://www.chevenement.fr/Sans-la-Russie-il-manque-quelque-chose-a-l-Europe_a1603.html

On découvre dans le dernier paragraphe que les sanctions américaines visent les responsables russes “A l’exception de Vladimir Poutine”. Ce qui n’a été annoncé par aucun de nos médias et ne semble pas cohérent : pourquoi épargner Poutine ?

liberation dit le contraire

Philippe Grau

  14/03/2014

lié à l’article “Les Tatars et la Crimée on s’organise”

Ce vendredi 14 mars libération affirme que Djemilev appelle l’Otan à intervenir. Intox ou retournement ?
“Le leader tatar de Crimée, Moustafa Djemilev, a appelé quant à lui au boycott du référendum pour le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie et a demandé à l’Otan d’intervenir «avant un massacre». «Nous appelons les Tatars de Crimée à boycotter le référendum», a déclaré Moustafa Djemilev, joint à Bruxelles. Estimant que l’ONU n’acceptera jamais, en raison du droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité, d’envoyer des casques bleus, Moustafa Djemilev demande à l’Otan «d’intervenir comme au Kosovo», «avant un massacre».”