MHB
17/12/2005
Comme toujours vous analysez d une maniere tres pertinente les circonvolutions politiques autour du phenomene Mc Cain.
Je crois que l element fondamental qui manque a votre analyse est le “pourquoi ?” du phenomene.
J en vois la raison dans la mise a forte epreuve de l Amerique depuis que les manipulations en tous genres sont devenues un systeme de gouvernement depuis l avenement de GWB II et la decouverte des turpitudes ou des mauvais calculs des neo-cons qui ont voulu manipuler non-seulement la population americain mais sur une plus grande echelle l Histoire tout simplement.
Ceci vopus l avez couvert en long et en large.
Mais depuis le tsunami - ou un debat d epicerie avait commence a poindre - si mes souvenirs sont exacts - entre leffort financier americain et celui du reste du monde - juge suffisant par GWB II en terme de dollars et insuffisant enterme de pourcentage - comme dans bien d autres cas - par un bon nombre de pays.
La participation conjoints de Clinton et de Bush pere dans un voyage mediatique sur les lieux du tsunami avait en fait donne le signe d une volonte de reprise en mains (discrete) de la gestion americaine des crises humanitaires.
La crise humanitaire de la Nouvelle Orleans qui n a pas fini de chercher des tetes de turcs ae nouveau vu l intervention de ces deux ex-presidents - on peut y ajouter Carted, timidement integre avec son projet d Habitat pour l Humanite.
Il est de plus en plus evident que cette participation conjointe de ces ex-presidents n est pas l effet du hasard mais a ete dicte par la gestion catastrophique d un GWB II obnubile par le desir d avoir un siege au Pantheon de l Histoire sans donner aucun consideration a la possibilite qu il pourrait se retrouver devant une Haute Cour tres rapidement.
Au grand dam des efforts de ces ex-presidents il fallait quanmd meme trouver une caution morale qui permettrait de concilier la beliciosite d un president incontrolable dans sa vision nietschienne (sic !!) du monde et l honneur d une Amerique qui voyait son credit moral, spirituel et humanitaire s effondrer dans une croisade qui avait ete applaudie a son depart - comme le sont toutes les croisades - mais qui pour reussir devait aneantir tout ce qui se trouvait sur son chemin - comme toutes les croisades.
El le senateur McCain - qui est bien connu pour accumuler les ambiguites comme vous le signalez d ailleurs - s est ervele etre le glaive indispensable et necessaire de la justice que les ex-presidents voulaient faire prevaloir pour rattraper le credit de l Amerique.
Et bien sur la consequence directe de ce fatras est l ineluctable conclusion que McCain est le seul candidat logique pour l election presidentielle de 2008 qui devra etre une election de reconcialiation des deux partis qui ne veulent surtout pas - au nom de la cohesion du pays - une campagne d invectives et de passions (comme par exemple cette idee bidon d une ventuelle candidature de Condollezza Rice avec Hillary) ni l intervention d une troisiemme force - ou voie comme on dit en Europe - ou encore d un Trosieme Genre.
Tout ceci etait vu depuis longtemps par les strategistes republicains et democrates - ceux des tres hautes spheres de ces deux partis - et cela explique les attitudes ambigues d une Hillary ou d un senateur Biden concernant l election de 2008.
On peut d ailleurs se demander si une certaine programmation iterative n est pas a la base des actions de McCain.
Il est effectivement interessant de noter que sur la forme et les agissements la consequence s apparentent au modele Nixon-Watergate. Il faut ici remarquer la [puissance de cet univers securitaire qui a progresse en fait d une maniere geometrique - discretement - depuis la chute de Nixon et sans vergogne depuis l election de GWB II. On remarquera par exemple qu une loi comme le Patriot Act - loi tres complexe s il en est une - a ete votee 41 jours apres le 911.
Si une legislation avait ete bien preparee - de longue date - c est bien celle-la. Il suffisait de changer le groupe ethnique - ou le mouvement - qui etait originellement vise et qui etait considere comme l ennemi interieur. En fait apres le 911 on y avait rajoute l ennemi exterieur.
La aussi ces ex-presidents que je qualifierai de “Sages” - dans le plus grand sens du terme - dans ce chaos en sont arrives a conclure que les “subalternes” comme aurait pu les identifier De Gaulle - sont alles trop loin et que le pays n etait pas mur pour une gestion a la Orwell.
Qu en conclure ?
A mon avis il est tres souhaitable que la presidence actuelle soit rapidement oubliee avant qu elle ne donne quelques idees biscornues a nos elites europeennes pour reformer la societe europeenne - etant bien entendu qu il est de la plus haute importance que cet episode de l imposition democratique a des pays hors du giron europeen ne soit un element supplementaire de justification de la colonisation.
Ou alors tourne t on en rond ?
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier