Alex Kara
18/11/2018
Ce premier réseau social, premier dans son apparition chronologique et aussi premier dans son influence, n'est-il pas simplement l'école de la République ?
Tous ces gens chantent notre hymne, venue d'il y a plus de deux cent ans, avant d'être Facebook ou Twitter, ne sont-ils pas avant tout Français ?
Le corollaire étant : la génération élevée par Pixar et Internet se sentira-t-elle encore française ? L'oiseau qui chante est-il un phénix ou un cygne ?
https://www.youtube.com/watch?v=8lXdyD2Yzls
jc
18/11/2018
A propos de: "Simplement, je ne crois pas que l’auteur de cette remarque, en la faisant, ait pensé aux “réseaux sociaux” comme à une entité, mais bien comme au foisonnement de ceux qui les constituent et les utilisent. Au contraire, je prends la chose comme une entité, l’entité “les réseaux sociaux”, au singulier de l'Unité primordiale, sans nom, sans visage, sans carte d’affiliation, je veux dire hors du champ de notre politique et de nos agitations et ainsi d’une incomparable puissance.
Un événement s’est donc produit, venu d’on ne sait où au-delà de nos références courantes."
Situation des "gilets jaunes" pour l'instant d'apparence chaotique donc: pas de revendication précise, pas de porte-parole nationaux, pas de leaders identifiés.
Je verrais bien cette situation chaotique se décanter, prendre progressivement du sens*, et apparaître revendications précises et leaders. Et ce, selon des dynamiques canoniques générales à toute morphogénèse -canoniques en ce sens que ce seront les plus simples possibles- l'organisation semblant venir d'un "centre organisateur".
Thom: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (SSM, conclusion)
Pour renvoyer à la citation initiale de ce commentaire:
Thom: "L'idée qu'une suite de transformations stables de notre espace-temps peut être dirigée, programmée, par un centre organisateur qui est une structure algébrique** extérieure à l'espace-temps lui-même, pourra sembler une abstraction difficile à admettre. L'essentiel, comme toujours, est de n'y voir qu'un langage destiné à faciliter l'intuition de la coordination globale à tous les systèmes partiels régis dans ces transformations."
A suivre, donc, l'évolution de la crise.
N.B.
L'article "Thèmes de Holton et apories fondatrices" ((AL pp.468 à 481) est, selon moi, ici intéressant à double titre:
1. L'opposition unité/diversité;
2. L'analogie entre les apories fondatrices de la sociologie et de la biologie.
*: Cf. "La carte du sens" selon Thom, ainsi que sa légende, à la fin de PNPE, carte disponible sur la toile.
**: logocratique?
jc
18/11/2018
Comment la situation va-t-elle évoluer?
En regardant distraitement la petite lucarne, j'ai été frappé par deux choses:
1. Le nombre important de travailleurs qui se déclarent pauvres, c'est-à-dire incapables de boucler leurs fins de mois en travaillant à temps complet;
2. Le fait que le nerf de la guerre -l'argent, la finance- ne soit pas un instant remis en cause ni par "l'élite politique" ni par le peuple.
Répondre au point 1 comme il est suggéré ci-dessus mettra inéluctablement sur le tapis le problème du rôle de l'argent dans la société. Henry Ford: "Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin."
Toujours en qui concerne le point 1, cela signifie que les gens, essentiellement en milieu rural, auraient sans doute grand intérêt à s'organiser localement en kibboutz. L'article Wikipédia est très instructif à ce sujet (noter l'évolution "libérale" à partir de 1990 -chute du mur oblige, sans doute-).
Selon ce que je crois comprendre de la vision thomienne du monde, il me semble plausible que les sociétés humaines vont évoluer vers des sociétés de type "super abeilles".
Or ne peut que s'émerveiller devant l'organisation d'une ruche, dans laquelle chacun (surtout chacune!) semble savoir ce qu'il a à faire; tout ça, me semble-t-il, sans qu'il n'y ait le moindre système financier dans l'affaire.
"(...) parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin."
Je trouve vraiment qu'il parle d'or, cet Henry Ford!
N.B. Lire l'économicon de Jean-Pierre Petit, disponible gratuitement sur son site.
jc
18/11/2018
On fonde, en général je crois, une société, une civilisation sur des valeurs.
Ainsi: "Le traité de Lisbonne a précisé les valeurs de l’Union, à savoir le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’état de droit, le respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Elles sont dites communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes. (art. 2 TUE)"
Le problème fondamental est de savoir sur quoi on fonde ces valeurs. En définitive, quelque soit la façon dont on retourne le problème, ce ne peut être que sur une certaine idée du "bien". Dans un précédent commentaire je suggère que "bien" = "orgasmatique", que la recherche du "bien" coïncide avec la recherche de l'orgasme en toutes choses.
En regardant une vidéo de Frédéric Lordon -subtil, le mec!-, interrogé sur France Culture, je me suis aperçu que Spinoza venait à mon aide! "Le désir et les affects sont instituteurs de ..." (30', disponible sur la toile).
Christian Feugnet
18/11/2018
L_ostéopathe . S'assurer qu'il a bonne reputation . J'en ai vu un une fois il y a quinze ans depuis plus jamais de sciatique . Le médecin ou le kiné ne le conseilleront jamais , le kiné lui renvoie au médecin , le médecin lui ordonne une médic avec effets secondaires , et çà recommence ( pas de pb , encore une consultation et un achat au pharmacien . la sécu rembourse) ; çà c'est un systéme qui remonte à avant l'éclatement de la matiére et méme la renaissance et qui probablement survivra au SYSTEME .
Pour ce qui est du carburant z ont qu' a le faire eux mémes , multiples façons . Y en a méme de tout faits gratis . Je dirai pas comment z on qu'à se bouger le cul , au lieu de le faire contr un systéme qui s'en contrefiche , les révolutions c'est fini , çà se fait avec des productifs .
Pour ce qui est du systéme pas de reméde , d'ailleurs il se sabote tout seul . Pourvu que j'ai le temps de me faire des armes efficaces avant , pour l'instant j'ai d'autres soucis préparatoires .
jc
18/11/2018
Citations thomiennes sur l'affectivité. (cf. le commentaire "Valeurs", partie Spinoza-Lordon)
1. "L'affectivité "déforme" la figure de régulation de l'organisme, en la compliquant." (ES p.73, où Thom propose une explication de la naissance de l'idée -ici de l'idée du bâton qui permettra au chimpanzé de gauler les bananes)
2. "Rien de plus facile que de concevoir une machine qui calcule, voire qui pense. Mais une machine qui souffre et qui jouit, ça c'est tout-à-fait impossible à imaginer."
3. "Il y a dans l'affectivité pure une espèce de caractère sui generis qui échappe à toute intellectualité, toute modélisation. Donc on se trouve là devant une sorte de mur, et je n'ai pas d'explication à fournir sur ce mur. Il est là."
4. "L'affectivité peut donc être vue comme une rétro-action du flux final ramifié sur la dynamique de commande des pré-programmes. Et je n'ai jamais compris pourquoi ces effets de rétro-action ne pourraient pas être transmis héréditairement (au niveau des modes de stimulation du génome, sinon sur la composition de l'ADN lui-même), ce que nie toute la biologie moléculaire classique."
Georges Dubuis
19/11/2018
2 jours d'affilés sur un rond point près du Touquet. La démocrahie en directe d'un mouvement qui….bloque tout pour le plaisir & dans une bonne humeur trans générationnelle. Ne rien faire à plein temps pour les chômeurs et retraités, une vaste chienlit enfin réalisée qui s'ébahit et se surprend d'être là, une lassitude du rien. Une présence tranquille où le dérisoire est tout puissant…"Cohn Bendit est au pouvoir , comme l'imagination débordante, 68 est mort "ai je crié.... à bien fait rire, jaune, les participants! Des rencontres hautement improbables s'y tissent malgré elles, des RN/FI qui rient de leurs propres dirigeants…...qui ne peuvent nommer l'anonyme qui se réveille,ni le récupérer.
GPS 1: redressez vous fierement Mr Grasset ! L'ennemi se dissout de sa propre hubris cinémato/ narrative entranché ! Misère..les pôvres sont enfin à poil & sans excuses, mais tous les experts essaient de leur en trouver ! Ils ont la jaunisse, qui elle, est toujours liée à un problème de ....foi, sans e cette fois.
GPS2: Trouvez chez Jorion, cette expression très drôle, "fascistes hilares" ! ! !
jc
19/11/2018
Faire aîkido. Une expression qui revient souvent sous la plume de PhG.
Par la voix des "grands" médias "notre" élite post-moderne répète en boucle à destination du "bon peuple" que le souverainisme ça rime avec populisme et fermeture des frontières, avec recrocquevillement autarcique mortel, etc. (alors que, bien entendu selon ladite élite, le globalisme c'est l'ouverture, c'est la vie, c'est la liberté, etc.).
A force de traîner dans la boue les "souverainistes" le pouvoir va, j'en suis convaincu, réussir à fédérer tout le peuple de France contre lui, un exploit impensable. Comment? en faisant prendre conscience au peuple qu'il y a "un droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et un article 2 à notre constitution.
Regardant ce matin l'étrange lucarne, j'ai entendu une gilette jaune parler de référendum. Mot dont je suis convaincu qu'il va faire florès. Et cela m'a rappelé ce que De Gaulle a dit à Debré en mai 68:
"Je ne souhaite pas que ce référendum réussisse. La France et le monde sont dans une situation où il n’y a plus rien à faire et, en face des appétits, des aspirations, en face du fait que toutes ces sociétés se contestent elles-mêmes, rien ne peut être fait… Je n’ai plus rien à faire là-dedans, donc il faut que je m’en aille. Et, pour m’en aller, je n’ai pas d’autre formule que de faire le peuple français juge de son destin.”
"Je ne souhaite pas que ce référendum réussisse". Pourquoi un référendum dans ces conditions? Pour moi il n'y a qu'une réponse: De Gaulle a voulu tirer sa révérence en laissant au peuple français le message: le peuple est souverain, c'est lui et lui seul qui tient son destin entre ses mains.
Je viens d'entendre Castaner rappeler le principe républicain de la libre circulation des personnes et des biens. Je ne sais pas où se situe ce principe dans la hiérarchie des valeurs républicaines. Je me suis arrêté à l'article 3 de la constitution, article dont le premier alinéa est:
"La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum."
"Et par la voie du référendum." ...
jc
19/11/2018
Je prolonge la partie Lordon-Spinoza de mon commentaire "Fondement de la valeur". Pourquoi? Parce que je suis convaincu que ce sont les valeurs communes qui fondent les sociétés, les civilisations, les républiques. (Pour la Vème république ces valeurs sont rappelées dans le préambule de la constitution.)
Question: qu'est-ce qui fonde ces valeurs? Pourquoi souhaiter une réponse à cette question? Pour savoir quoi mettre en préambule de la constitution d'une sixième république.
Dans son "La condition anarchique", Frédéric Lordon s'intéresse à la question. En voici le résumé (la quatrième de couverture?):
"Disons les choses d'emblée : la condition anarchique ici n'a rien à voir avec l'anarchisme qui intéresse la théorie politique. Lue étymologiquement, comme absence de fondement, an-arkhé, elle est le concept central d'une axiologie générale et critique. Générale parce qu'elle prend au sérieux qu'on parle de " valeur " à propos de choses aussi différentes que l'économie, la morale, l'esthétique, ou toutes les formes de grandeur, et qu'elle en cherche le principe commun. Critique parce qu'elle établit l'absence de valeur des valeurs, et pose alors la question de savoir comment tient une société qui ne tient à rien. Aux deux questions, une même réponse : les affects collectifs. Ce sont les affects qui font la valeur dans tous les ordres de valeur. Ce sont les affects qui soutiennent la valeur là où il n'y a aucun ancrage. Dans la condition anarchique, la société n'a que ses propres passions pour s'aider à méconnaître qu'elle ne vit jamais que suspendue à elle-même."
Lordon est interrogé sur France Culture à ce propos. Le titre est évocateur: "Le désir et la valeur sont instituteurs de la valeur." Trente minutes passionnantes. Pour moi le "sommet" de l'entrevue se situe à 24'30: Lordon: "Spinoza nous fait une théorie de la débilité de la raison."
De "La crise de la raison (humaine)**", de la raison à l'affectivité, de l'affectivité à l'affectivisme*; ça va me prendre du temps pour ruminer tout ça.
*: Cf. le glossaire Dedefensa.
**: Disponible sur Dedefensa.
jc
20/11/2018
Thom termine son article princeps (paru en 1968) "Une théorie dynamique de la morphogénèse" (MMM, 1974) par une analyse spéculative du développement embryonnaire en biologie. L'analogie corps humain/corps social incite alors à tenter une telle analyse -hautement spéculative!- en sociologie.
Thom considère initialement un oeuf d'une espèce animale donnée: "Avant fécondation, le métabolisme est faible et est caractérisé par un attracteur de faible dimension;"
L'analogue sociologique de l'oeuf c'est le peuple. Initialement, le peuple est bien sage, son métabolisme est faible.
"mais la fécondation amène la mise en route d'un grand nombre de cycles de réactions, le déblocage d'un grand nombre de degrés de liberté, de sorte que l'attracteur (v) augmente et devient une variété (V) d'assez grande dimension; c'est le phénomène de "catastrophe silencieuse", sans effet morphogénétique immédiat, mais qui s'exprime en embryologie par un gain de compétence."
Ici la goutte de sperme qui fait déborder le vase c'est bien entendu l'augmentation des taxes sur le carburant. Elle féconde le peuple et libère progressivement un grand nombre d'autres revendications -relatives d'abord à la voiture, puis à la maison, puis au travail, puis… Il suit que le mouvement prend potentiellement de l'ampleur, en puissance mais pas en acte à ce stade, la véritable catastrophe -la révolution- étant éventuellement pour plus tard, pour l'instant ce n'est qu'une "catastrophe silencieuse".
"Notre hypothèse fondamentale est la suivante: sur l'ectoderme de jeune gastrula, cet attracteur (V) n'est pas lui-même fixé, mais subit de nombreuses fluctuations, entre des états (s) à grande dimension et des états (r) de dimension moindre; par ailleurs, la topologie d'espace fonctionnel des états (s) et des états (r) en lesquels ils se dégradent est telle qu'elle réalise un modèle de la figure de régulation globale de l'espèce, notamment par l'association (s)-r(s). Cela étant, cette figure est trop complexe pour être stable; certaines cellules se spécialisent en perdant les états (s) et ne gardent que les états (r); c'est d'abord l'endoderme (qui ne conserve que les états (r) relatifs aux réflexes alimentaires); puis le mésoderme, qui ne conserve que les états (r) relatifs aux réflexes de mouvement et de régulation biochimique. D'autres cellules, au contraire, perdent les états (r) pour ne conserver que les états (s): ce sont les cellules nerveuses. (...)"
Au lecteur de tenter éventuellement de prolonger l'analogie sociologique (avortement possible bien sûr, ou rejeton bien vivant sous forme d'une VIème République par exemple). (Je n'y connais rien en embryologie; je sens cependant que le nouveau peuple pourrait bien être (r) et la nouvelle élite recrutée parmi les (s). Mais j'ai peut-être tout faux -et Thom aussi-.)
jc
21/11/2018
Dans le manuel d'Epitecte il est distingué ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas.
En ce qui concerne l'évolution du climat, il y a des causes qui dépendent de nous et d'autres qui n'en dépendent pas. Ainsi que peut-on faire s'il y a une modification significative de la trajectoire de la terre autour du soleil? Mais nos élites, cosmiques et scientistes, ont décrété que l'évolution du climat était un réchauffement "à 99% d'origine humaine". Soit.
Mais alors une première chose à faire s'impose lumineusement et impérieusement: il faut refroidir l'humanité! Donc modifier de fond en comble l'organisation mondiale. La stratégie? Laisser faire nos comiques élites-Système**, les laisser venir, puis, quand l’opportunité se présente, “faire Aïkido”*.
Voici ce qu'écrit Thom à la fin d'un article sur l'innovation:
"Décourager l'innovation
Les sociologues et les politologues modernes ont beaucoup insisté sur l'importance de l'innovation dans nos sociétés. On y voit l'indispensable moteur du progrès et -actuellement [années 1980]- le remède quasi-magique à la crise économique présente; les "élites novatrices" seraient le coeur même des nations, leur plus sûr garant d'efficacité dans le monde compétitif où nous vivons. Nous nous permettrons de soulever ici une question. Il est maintenant pratiquement admis que la croissance (de la population et de la production) ne peut être continuée car les ressources du globe terrestre approchent de la saturation. Une humanité consciente d'elle-même s'efforcerait d'atteindre au plus vite le régime stationnaire (croissance zéro) où la population maintenue constante en nombre trouverait, dans la production des biens issus des énergies renouvelables, exactement de quoi satisfaire ses besoins: l'humanité reviendrait ainsi, à l'échelle globale, au principe de maintes sociétés primitives qui ont pu -grâce, par exemple à un système matrimonial contraignant- vivre en équilibre avec les ressources écologiques de leur territoire (les sociétés froides de Lévi-Strauss). Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice; en pareil cas, progrès équivaut à déséquilibre. Dans une société en croissance, un tel déséquilibre peut facilement être compensé par une innovation meilleure qui supplante l'ancienne. On voit donc que notre société, si elle avait la lucidité qu'exige sa propre situation, devrait décourager l'innovation. Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre*** ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques."
*: Cf. "Notes sur le volte-quart du maître du “faire aïkido” sur Dedefensa
**: Chez nous, Jacques Attali me paraît caricatural.
***: On pourra relire à ce sujet le début de la préface de la 2ème édition de la "Critique de la raison pure" où Kant compare la raison humaine à un maître d'école qui interroge l'élève nature (selon l'idée qu'il se fait de la rationalité, bien sûr).
jc
21/11/2018
En relisant les préambules de la constitution de l'UE (alias du traité de Lisbonne) et de la constitution française, on ne peut que constater le formidable décalage entre les "bonnes intentions" et la réalité. Qu'est-ce qui fonde réellement "nos" contre-sociétés modernes, voire "notre" contre-civilisation? C'est très simple. C'est actuellement le "struggle for life" sous sa forme la plus grossière, c'est le "manger ou être mangé". Quelles élites peut secréter une société fondée sur de telles valeurs? En ce qui concerne la politique la réponse est immédiate et limpide: celles qu'on a sous les yeux! De mon point de vue scientifique -mon formatage initial- nous sommes au niveau prédateur-proie, c'est-à-dire physiquement au niveau de l'équation de Lotka-Volterra et (méta?)mathématiquement au niveau de la catastrophe thomienne "fronce"*. Mon observation du comportement des élites politiques actuelles me conduit à dire qu'ils se pensent en prédateurs mais oublient -sinon refusent par principe, barrière de Weismann sociologique oblige- de se penser en proie en promulguant les lois. Je ne suis pas éthologue. Mais il me semble que les espèces vivantes les plus "évoluées" appliquent cette loi "darwinienne" de la nature entre espèces distinctes seulement, les espèces au métabolisme plus rapide étant prédatrices d'espèces au métabolisme plus lent (par ex. chevaux et herbe), en évitant ce "struggle for life" grossier pour l'espèce elle-même, c'est-à-dire en évitant le cannibalisme ou simplement de tuer pour défendre son territoire. Je pense que comme principe fondateur de chaque espèce vivante il y a la primauté absolue de la survie de l'espèce (avant la survie individuelle donc) et que les sociétés animales s'organisent en fonction de ce principe, qu'elles sont génétiquement programmées pour ne pas faire de "crime contre l'espèce". Autrement dit je pense que l'organisation des sociétés animales bisexuées est fondé sur un "struggle for life" entre mâles et femelles, d'un tout autre type que la compétition prédateur-proie archétypique de l'orthodoxie darwinienne**. (Ainsi un étalon mustang -tel Trump- règnera sur son clan en mordillant la croupe de ses juments et en décochant des ruades aux mâles qui voudraient s'en approcher de trop près.) Scientifiquement je sens confusément, tel Rantanplan, qu'il faut se hisser au niveau de la double fronce, couplage de deux potentiels de fronce (W(x,y)=V(x)+V(y), V étant le potentiel de la fronce (v(x)=x⁴), couplage fortement synergétique (le déploiement universel de la double fronce -à 7 paramètres- est bien plus que la somme des déploiements des deux fronces qui la composent, chacune à deux paramètres). (Des catastrophistes patentés comme le mathématicien Jean Petitot et l'anthropologue Lucien Scubla tentent d'interpréter la célèbre formule canonique du mythe de Claude Lévi-Strauss.) Que font -et nous forcent à faire- "nos" élites actuelles sinon à un crime contre notre espèce humaine En relisant les préambules de la constitution de l'UE (alias du traité de Lisbonne) et de la constitution française, on ne peut que constater le formidable décalage entre les "bonnes intentions" et la réalité.
Qu'est-ce qui fonde réellement "nos" contre-sociétés modernes, voire "notre" contre-civilisation? C'est très simple. C'est actuellement le "struggle for life" sous sa forme la plus grossière, c'est le "manger ou être mangé". Quelles élites peut secréter une société fondée sur de telles valeurs? En ce qui concerne la politique la réponse est immédiate et limpide: celles qu'on a sous les yeux!
De mon point de vue scientifique -mon formatage initial- nous sommes au niveau prédateur-proie, c'est-à-dire physiquement au niveau de l'équation de Lotka-Volterra et (méta?)mathématiquement au niveau de la catastrophe thomienne "fronce"*. Mon observation du comportement des élites politiques actuelles me conduit à dire qu'ils se pensent en prédateurs mais oublient -sinon refusent par principe, barrière de Weismann sociologique oblige- de se penser en proie en promulguant les lois.
Je ne suis pas éthologue. Mais il me semble que les espèces vivantes les plus "évoluées" appliquent cette loi "darwinienne" de la nature entre espèces distinctes seulement, les espèces au métabolisme plus rapide étant prédatrices d'espèces au métabolisme plus lent (par ex. chevaux et herbe), en évitant ce "struggle for life" grossier pour l'espèce elle-même, c'est-à-dire en évitant le cannibalisme ou simplement de tuer pour défendre son territoire. Je pense que comme principe fondateur de chaque espèce vivante il y a la primauté absolue de la survie de l'espèce (avant la survie individuelle donc) et que les sociétés animales s'organisent en fonction de ce principe, qu'elles sont génétiquement programmées pour ne pas faire de "crime contre l'espèce". Autrement dit je pense que l'organisation des sociétés animales bisexuées est fondé sur un "struggle for life" entre mâles et femelles, d'un tout autre type que la compétition prédateur-proie archétypique de l'orthodoxie darwinienne**. (Ainsi un étalon mustang -tel Trump- règnera sur son clan en mordillant la croupe de ses juments et en décochant des ruades aux mâles qui voudraient s'en approcher de trop près.)
Scientifiquement je sens confusément, tel Rantanplan, qu'il faut se hisser au niveau de la double fronce, couplage de deux potentiels de fronce (W(x,y)=V(x)+V(y), V étant le potentiel de la fronce (v(x)=x⁴), couplage fortement synergétique (le déploiement universel de la double fronce -à 7 paramètres- est bien plus que la somme des déploiements des deux fronces qui la composent, chacune à deux paramètres). (Des catastrophistes patentés comme le mathématicien Jean Petitot et l'anthropologue Lucien Scubla tentent d'interpréter la célèbre formule canonique du mythe de Claude Lévi-Strauss.)
Que font -et nous forcent à faire- "nos" élites actuelles sinon à un crime contre notre espèce humaine (et, en prime à un crime contre la nature)? (A suivre)
*: à laquelle Thom rattache l'assertion de nature translogique "Le prédateur affamé est sa propre proie", assertion à la base, selon lui, de l'embryologie animale.
**: Tels que je les interprète de ceux qui ont lu "De l'origine des espèces".
jc
21/11/2018
Un comité "gilets jaunes" au moins -celui du Val d'Oise- a dit agir -via sa porte-parole- pour obtenir un référendum.
Extrait de l'article 11 de la constitution* (de la république française):
"Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales. Cette initiative prend la forme d’une proposition de loi et ne peut avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an."
- ça permettrait de lancer médiatiquement l'idée d'un référendum, que le peuple souverain (articles 2 et 3) ne peut provoquer directement un, ce qui semble bien anormal puisque il apparaît assez nettement que ce qui nous arrive maintenant n'aurait peut-être -sans doute- pas eu lieu si le référendum de 2005 avait été pris en considération;
- ça permet aussi de faire prendre conscience au peuple que le transfert de souveraineté vers l'UE -et la finance internationale- s'oppose frontalement à l'article 2 de notre constitution, constitution pour cette raison devenue bout de papier**.
Techniquement les "gilets jaunes" ne sont pas, pour l'instant, suffisamment implantés au parlement pour user de cet alinéa. Les maires, en bisbille quasi-frontale avec le gouvernement pour cause -par exemple- de taxe d'habitation, le peuvent; ils peuvent même ouvrir ainsi un deuxième front indépendant de celui du "péril jaune".
*: Pas terrible cette constitution; ça sent le "fait à la va-vite" sur un coin de table. (Chez les matheux un principe est un principe, il ne peut être amendé.)
**: Il est stipulé dans le préambule que "Son organisation est décentralisée." Le jupitérien vertical Macron se fout ainsi ouvertement de la constitution et du peuple qui va avec. Je sens confusément qu'une lecture attentive de l'article 72 pourrait donner des idées à "un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales".
jc
21/11/2018
Que dit Lordon dans son entrevue "Le désir et l'affect instituteurs de la valeur" sur France Culture? Il dit, Spinoza à son appui, que nous ne sommes pas menés par la raison mais par le désir et l'affect. Et que les choix que nous faisons résultent des conflits de nos désirs, de nos affects (et peut-être quand même un peu de notre raison?). Et il conclut que "notre" société-Système vogue au gré de l'évolution de ces conflits, comme un canard sans tête, sans arkè, anarchiquement. Comment s'étonner, alors, que "notre" contre-civilisation finisse par s'effondrer?
Ma position est autre. Elle est que les espèces vivantes ont en un certain sens une idée du bien-plaisir et du mal-douleur et évoluent de façon à minimiser la douleur et maximiser le plaisir (sous contrainte, bien entendu, de l'évolution imposée par la pression "darwinienne" exercée par le milieu, en particulier par les espèces environnantes, prédatrices ou proies). Et je pense que c'est grâce à ce guide "hédoniste*" que les espèces évoluent sociétalement vers une maturité conforme à leur potentialités génétiques**. De ce que j'ai cru comprendre de l'oeuvre de Thom, je suis convaincu que ce dernier est sur une longueur d'onde analogue: "Au coeur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces naturelles extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire." (SSM, conclusion)
*: Ce qui différencie l'hédonisme ci-dessus avec l'hédonisme "classique" c'est, je crois, le fait que l'hédonisme ci-dessus renvoie à l'espèce toute entière alors que l'hédonisme classique renvoie seulement à l'individu. En fait, pour moi, l'hédonisme ci-dessus présuppose plus: il présuppose une cohérence entre les hédonismes individuels -qui sont heureusement différents (tout le monde ne désire pas la même chose, et ceux qui désirent la même chose ne le désirent pas avec la même intensité)-. Il y a là, je le concède, une sorte de miracle, miracle qui conforte -sinon explique- ce à quoi je crois: "Vox populi, vox dei".
**: C'est peut-être farfelu voire délirant, mais c'est comme ça que je considère les abeilles et les fourmis; elles sont arrivées à une sorte de perfection sociale relativement à leur potentialités génétiques. Et c'est comme ça que je vois évoluer l'espèce humaine.
jc
23/11/2018
Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
: "Je pense -de manière tout-à-fait essentielle- que l'extension des pouvoirs de l'homme sur la nature est liée à l'extension de son imaginaire."
PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée."
(Que j'extrapole en "L'amour de la sagesse, c'est l'amour de l'audace de la pensée". Dans son "Eloge des mathématiques" le philosophe Alain Badiou compare (p.23) l'aristocratie des mathématiciens* à la banalité des "nouveaux" philosophes. Je connais deux amoureux-fous de l'audace de la pensée: (par ordre de naissance) René Thom et Alexandre Grothendieck. Pourquoi ne sont-ils pas considérés comme philosophes?)
*: des vrais, niveau médaille Fields.
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Jacquerie. Sans doute un élément de langage sorti d'une porte dérobée de l'Elysée. Qui pourrait peut-être se transformer en intifada franchouillarde, en pierrerie*.
Jeannerie?
Ce qui suit prend source dans ma "culture scientifique" (et les scientifiques s'en apercevront immédiatement). On constate actuellement une concentration de la richesse: 10% puis 1%, puis 0,1%, etc. Précisons pour fixer les idées: pour une richesse globale fixée à 1, la moitié de cette richesse globale -soit 1/2- est détenue par 10%, puis 1% puis 0,1% de la population. Si on représente ça graphiquement avec des courbes en cloche de Gauss normalisées à 1 (c'est-à-dire dont la surface sous la courbe est toujours 1, pour respecter la richesse globale normalisée à 1 on obtient des courbes de plus en plus "phalliques": une Jérusalem céleste-yang (Paris pour fixer les idées) concentrant la moitié de la richesse dans les poches de 6.000.000 de riches -cas des 1%, ce serait 600.000 dans le cas des 0.1%- au milieu d'un paradis terrestre-yin qui se répartit l'autre moitié de la richesse -transformée en pauvreté!-.
Si on accepte l'analogie entre la réalité du terrain et les guénonneries ci-dessus alors la conclusion s'impose d'évidence: la révolte jaune est une révolte yin; ce n'est pas une jacquerie, c'est une jeannerie. Ses meneurs doivent être des meneuses -des Jeanne d'Arc et/ou des Jean Hachette des temps modernes-. Leur revendication doit être: droit aux femmes à la place qui leur revient dans la marche des affaires du pays, à savoir la moitié. C'est pour moi une condition nécessaire** à l'établissement d'une société harmonieuse (je me suis pas mal exprimé sur ce site à ce sujet).
*: Aux "infos" ce matin il était question de jets de projectiles sur les forces de l'ordre.
**: J'ai foi en sa suffisance.
jc
23/11/2018
Je verrais bien une résistance gauloise à l'envahisseur romain moderne, à savoir l'UE et la finance internationale, sous forme de villages gaulois façon Astérix - huttes démontables et remontables vite fait- placés sur quelques rond-points médiatiquement stratégiques (pour profiter de l'effet Janus…).
jc
24/11/2018
Lacan dit que la femme n'existe pas. Je suis d'accord avec lui. Pour moi en effet l'homme ex-siste, la femme in-siste, le couple synergétique homme-femme siste, c'est-à-dire est. Envolée métaphysique*?
Thom: "Je crois que l'acceptabilité sémantique (en dépit de son caractère apparemment relatif à la langue considérée) a en général une portée ontologique. "Toute analogie, dans la mesure où elle est sémantiquement acceptable, est vraie". C'est là, je crois, le principe de toute investigation métaphysique."
En biologie, les trois feuillets fondamentaux de l'embryon sont l'ectoderme, le mésoderme et l'endoderme. Une analogie peut-être un peu audacieuse*, mais néanmoins naturelle à mes yeux, associe donc l'ectoderme à l'homme, le mésoderme au "-" et l'endoderme à la femme.
Thom fait l'analogie entre sujet-verbe-objet et endoderme-mésoderme-ectoderme. La femme-objet qui réclame sa véritable place, celle de femme-sujet? Un aïkido révolutionnaire qui marque la fin de l'âge de fer, et le début d'un nouvel âge d'or?
Dans sa classification des sciences et des techniques (AL pp.515 à 543), Thom classifie les techniques et technologies en:
- ectodermiques: "Elles ont pour but la simulation du monde extérieur, essentiellement le traitement de l'information (informatique, électronique, etc.)";
- mésodermiques: "Elles ont trait au déplacement (transport) de l'homme et de ses biens, essentiellement à la production et à la transformation de l'énergie";
- endodermiques: "Elles se rapportent à l'alimentation et, par extension des fonctions immunitaires du thymus, à la santé et aux régulations contre les agressions extérieures de nature biologique".
On voit nettement dans cette classification les révolutions thermodynamique (mésodermique) du XIXème et numérique (ectodermique) du XXème.
Si ce qui précède a un sens -et je sens confusément que ça en a un- alors on entre maintenant dans une révolution de fin de cycle, une révolution fondamentale: la bouffe, la santé, c'est du sérieux!
Thom: "... contre les agressions extérieures de nature biologique."
La révolution qui vient: une révolution contre la macronie en France et le Système en général perçus comme des agressions extérieures de nature biologique? La Nature qui se dresse soudain devant une culture complètement faussaire? Si c'est le cas alors c'est vraiment du sérieux!
*: Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
**: PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée"
***: "N" majuscule, "c" minuscule.
jc
26/11/2018
Samedi dernier à Paris, pendant que les Gilets Jaunes montraient, en manifestant sur les Champs Elysées, qu'un peuple se réveillait et qu'il faudrait dorénavant compter sur lui (peuple aux idées encore un peu embrumées qui sait ce qu'il ne veut pas mais pas encore précisément ce qu'il veut), pendant ce temps-là, un autre peuple défilait -symboliquement en violet- entre République et Opéra, contre les violences faites aux femmes.
L'union fait la force! Un défilé commun Samedi prochain? Un défilé sous la bannière de la VIème République Violet* Blanc* Rouge*, violet pour les femmes, rouge pour les hommes avec un objectif précis: aux femmes toute la place qui leur revient dans une société civilisée (du genre:
- les femmes à l'intérieur, dans le réel et la permanence, violet stable près de la hampe, au Sénat;
- les hommes à l'extérieur, dans l'imaginaire et le changement, rouge instable qui claque au vent, à l'Assemblée Nationale.
Je verrais bien un défilé "dignité et symbolisme": femmes en tête en violet, ensuite enfants et vieillards avec encadrement (infirmières, instituteurs, etc.) en blanc, enfin hommes en rouge.
Défilé éventuellement par provinces convergeant vers l'Etoile, avec le message symbolique: c'est au peuple français souverain -et à personne d'autre, en particulier pas à Napoléon ni à l'UE- de décider de la bonne façon de stratifier le territoire français. Pour finir par la descente des Champs-Elysées jusqu'à la place de la (bien nommée!) Concorde (puis les femmes seules au Luxembourg?)
*: le violet et rouge sont les deux couleurs extrêmes de l'arc-en-ciel, violet à l'intérieur et rouge à l'extérieur, le blanc "résumant" les couleurs intermédiaires.
jc
26/11/2018
je n'ai pas vraiment lu guénon. j'ai seulement picoré, de ci de là. Mais je ne crois pas me tromper en disant que la Jérusalem Céleste, alias la Ville, est yang et temporelle -et aspatiale cad confinée dans un espace restreint-, et que le Paradis terrestre, alias la Campagne, est yin et spatiale, atemporelle.
Selon moi nous sommes à la fin du Kali-Yuga -l'âge sombre- yang-yang. Et nous allons rentrer dans le début d'un nouveau cycle qui va débuter par un âge d'or, yin,yin.
Le maître des horloges doit céder sa place…
jc
26/11/2018
Vous qui, j'en suis de plus en plus convaincu, vont pouvoir (et devoir…) désormais partager systématiquement moitié-moitié avec les hommes les responsabilités de la commune, du canton, du département, de la région, de la nation…
En parcourant l'encyclique "Laudate si" je suis tombé à la fin du chapitre V -"Les religions dans le dialogue avec les sciences"- sur le paragraphe 201 dont les derniers mots me laissent perplexes: « La réalité est supérieure à l’idée ». Comme je considère que l'Homme est dans l'Imaginaire et la Femme dans le Réel, donc que l'homme -pâle copie de l'homme- est plutôt imaginatif et la femme -idem- plutôt réaliste, j'interprète ce « La réalité est supérieure à l’idée » comme exprimant une supériorité de la Femme sur l'Homme. La Chair supérieure au Verbe? La topocratie supérieure à la logocratie? Je suis vraiment perplexe (plus pour l'Eglise que pour moi, parce que c'est ce que je pense de plus en plus depuis que je commence à essayer de penser par moi-même).
jc
27/11/2018
Unité primordiale. Principe. Ceux qui lisent PhG et essayent de suivre sa labyrinthique* pensée le constatent: ces deux mots reviennent avec insistance sous ses doigts aux moments cruciaux de son discours.
La source va venir très rapidement sur le tapis/tamis communicationnel avec le prélèvement à la source au 01/01/2019. Et chez les gilets jaunes, j'ai repéré une question récurrente -question qui n'est pas une revendication-: où vont nos impôts?
Alors surgira évidement la question du puits, et du rapport source/puits, de la circulation de la source vers le puits et du puits vers la source, du rôle des banques, etc. (et surgira la célèbre citation d'Henry Ford). Le peuple va -enfin- se mêler de ce dont l'élite profonde -le deep state- ne veut absolument pas que le peuple se mêle.
Philosophiquement et, surtout, théosophiquement, le problème est fascinant. La technique à ce niveau** est souvent celle-ci: on idéalise, c'est-à-dire on majuscule, Source, Puits, et on tente de procéder logiquement (what else?).
En logique "classique", c'est-à-dire en logique on-off, booléenne, en informatique: rien.
En logique aristotélicienne non plus, à cause du principe d'identité: un "lieu" peut être successivement source et puits mais pas simultanément.
Pour ces raisons on est obligé d'utiliser une logique qui viole le principe aristotélicien d'identité. Thom ne donne pas la solution mais propose de spatialiser le problème avec la catastrophe fronce. Le problème Source-Puits est analogue au problème Jean qui rit-solstice d'été/ Jean qui pleure-solstice d'hiver évoqué par NB dans son "Bernanos": sauf à solution de continuité -comme disent les médecins- c'est-à-dire à rupture d'intelligibilité -un lien, un fil, est rompu-, il y a nécessairement deux instants -que l'on va naturellement situer aux équinoxes où Jean à la fois rit et pleure. Autrement dit, dès qu'il y a changement qualitatif -c'est-à-dire tout le temps si l'on en croit Héraclite- il y a nécessairement un instant où A et non A coïncident, il y a un effet "chat de Schrödinger". Pour l'instant il me semble que la compréhension de la chose n'est pas parfaite***!
Comment s'en sortir? Je propose la piste suivante: en tentant d'être intelligent à la Thom, c'est-à-dire en essayant de se mettre dans la peau de l'autre le plus proche de nous****, à savoir celui de sexe opposé. L'homme qui se ressource au puits féminin, la femme qui puise à la source masculine, qui en tirent un plaisir qu'ils espèrent le plus intense possible en une union la plus proche possible de l'Union Primordiale et qui essayent de reproduire ce plaisir en tout instant et un tout lieu: unité-harmonie-diversité. Le test à faire est le suivant: y a-t-il dans l'acte amoureux, plus "intérêt" à prendre plaisir ou à en donner? Une "prise de plaisir" renvoie à une prédation, un struggle for life "darwinien", voie qui a été explorée dans tous les sens. Peut-être un "don de plaisir" ouvrirait-il d'intéressantes perspectives? Des couples volontaires pour des travaux pratiques?
Pratiquement? Pour commencer: les femmes dans une chambre haute (en France, symboliquement le Sénat), les hommes dans une chambre basse (en France, symboliquement, l'Assemblée Nationale). Lois promulguées en Congrès, véritable chambre à accoucher des lois, véritable chambre à coucher symbolique. Ensuite, comme le dit sagement PhG à propos du troisième tome de "La Grâce"; ensuite ... on verra.
PS: en fouillant sur la toile à ce propos je suis tombé sur ceci, du fervent catholique Jean Guitton:
" “Les émotions sexuelles violentes préfigurent l’état de l’âme ressuscitée. À l’intérieur d’une émotion extraordinaire du corps, on s’échappe du corps. Le coït me semble une pré-expérience de la résurrection”.
*: Pour s'en convaincre lire ou relire la conclusion du tome II de "La Grâce de l'Histoire".
**: "dans ces régions arides de l'Etre" (ES p.216)
***: Thom explique le déclenchement de l'action à partir d'un désir en invoquant l' "effet tunnel bien connu en Mécanique quantique" (ES p.29)
****: Thom: "L'intelligence est la capacité de s'identifier à autre chose, à autrui. Il s'agit en quelque sorte d'une identification amoureuse." (de mémoire…)
jc
27/11/2018
Nos ancêtres les Gaulois n'avaient qu'une peur: c'est que le ciel leur tombe sur la tête. C'est vrai puisque c'est dans Astérix!
J'ai très vaguement écouté quelques bribes de l'allocution présidentielle de ce matin. Pour moi c'est une allocution complètement à côté de l'importance des enjeux. Peut-être que notre "président prodigieusement intelligent" en a conscience mais le cache au vulgum? Peut-être pas?
(J'ai aussi vaguement regardé hier soir ce qui se disait sur BFMTV et CNEWS. Parmi les politiciens patentés seul, peut-être, Henri Guaino?)
Pour moi il ne fait aucun doute que cela se terminera par une révolution que j'espère douce, à savoir la fin de la Vème république et le début de la VIème.
Je pense que seul De Gaulle a respecté l'esprit et la lettre de "sa" constitution. Et dans son esprit le "guide", le "chef" était important, et l'était en quelque sorte "de droit divin", d'où ses références à Jeanne d'Arc. A partir de Pompidou ce fut le règne du "parti de l'étranger" via le fric, les articles du titre I de la constitution "De la souveraineté" devenant progressivement des bouts de papiers (et par suite toute la constitution).
Depuis Pompidou l'élite française a doublement failli. D'abord en imposant -anglo-saxons obligent- une idéologie démente (l'ultra-libéralisme) et d'autre part en empêchant systématiquement de laisser germer d'autres idéologies (TINA). Si bien que le peuple de France se trouve actuellement seul face à lui-même. Démuni?
Selon moi ce qui va advenir maintenant est crucial. Si le peuple arrive à secréter lui-même ses élites-pas en déléguant aux aristocrates qui ont failli ni aux bourgeois qui les ont remplacés et ont également failli -sinon plus-, alors je sens confusément qu'il sera maître chez lui pour longtemps. Sinon…
Aussi je pense que dans le premier article de l'éventuelle constitution de la VIème doit figurer en première place: "Le peuple de France, souverain, a confiance (foi?) en lui-même."
Vox populi, vox Dei.
jc
28/11/2018
Dans mes investigations sur le rôle des femmes dans l'Histoire des humains, j'ai pris position pour une Abelle face à Caïn. Avec le changement de sexe d'Abel la signification symbolique du meurtre biblique
apparaît dans sa lumineuse évidence: jusqu'à nos jours la femme est quasiment absente de l'Histoire des humains! Autrement dit l'Histoire des humains se résume à une Histoire d'hommes (et on le constate en Occident avec la façon dont sont structurées les principales Eglises abrahamiques).
Quid de la transmission? C'est en effet, selon moi, un point fondamental à aborder dans une future constitution.
La Bible traite de ce problème avec Esaü (poilu, carnivore, yang) et Jacob (végétarien, effeminé(?), yin). Et opte pour un droit d'aînesse à Jacob. Ok pour moi, à condition que Jacob change de sexe et devienne Jacoba. (Il est intéressant de noter que l'Islam et le Judaïsme voient la Chrétienté comme descendants d'Esaü*.)
Je n'y connais rien en ethnologie. Mais j'ai entendu il y a quelque temps, de mémoire sur France Culture, qu'il y avait depuis quelques temps de gros problèmes en Inde du fait du mauvais rôle attribué à la femme, entraînant des avortements en nombre suffisamment grand pour créer d'importants problèmes de société. Mais qu'une province reculée et pauvre n'était pas concernée par la question parce que la transmission des biens s'y faisait par les femmes, la maison de famille étant attribuée à une fille décrétée cheffe de famille -de mémoire à la plus jeune des filles- avec en contrepartie le devoir de recueillir tout membre de la famille dans le besoin. L'anti-Système virulent Emmanuel Todd ferait très certainement un cours là-dessus au pied levé.
*: Guénon a très certainement abordé le sujet!
jc
28/11/2018
Pour moi l'un des désordres fondamentaux créés par l'ultra-libéralisme globalisé est la circulation forcée des pauvres provoquée par la libre circulation des riches et de leurs capitaux.
Pour y remédier il faut, je crois, inscrire dans le cadre d'une OPC* le droit à chacun à avoir dans le monde son "lieu naturel", son hâvre de paix dans lequel il peut passer sa petite enfance et revenir dans ses vieux jours après avoir "fait sa vie" (en ayant toujours et partout pendant "sa vie" un contact ressourçant avec ce hâvre).
Bien entendu le bon sens dicte que, dans les campagnes, ce lieu naturel soit le lieu de naissance -et le lieu de décès-.
(dans la constitution d'une OPC je verrais bien se référer à cet article comme étant l'article "saumon" pour rappeler que certaines races de saumons retournent frayer puis mourir dans leur lieu naturel.)
Le problème ontologique soulevé est très profond. Il a été abordé par Aristote dans sa théorie des lieux naturels. Il est également pré-abordé par PhG dans la conclusion du tome II de "La Grâce de l'Histoire", et sera, j'espère, précisé dans le tome III. Il a également été abordé par Thom dans ES et dans l'article "Aristote topologue" http://www.tribunes.com/tribune/alliage/43/thom_43.htm
*: Organisation des peuples civilisés.
jc
29/11/2018
Les grands mé(r)dias interrogent et s'interrogent sur le fait de savoir si le mouvement des Gilets Jaunes va ou non s'essouffler. Et j'imagine très bien le pouvoir macronien en place refeuilleter ses cours de l'ENA au chapitre "Comment étouffer une révolte".
Pour moi la situation est en train de passer d'une tache claire initialement diffuse à une clarté aveuglante: le corium révolutionnaire est issu du coeur de trente millions de françaises. Parce qu'il s'agit d'une révolution yin, d'une révolution des femmes pour qu'elles ne soient plus confinées dans la seule organisation du foyer familial mais qu'elles soient également impliquées à part égale avec les hommes dans l'organisation de la maison commune, l'oikos grec (qui a donné éco (logie et nomie), à la place qui leur revient, c'est-à-dire la première. Parce que nous rentrons -j'en suis convaincu- dans l'âge d'or d'un nouveau cycle.
(Dans la grande (l'immense) majorité des cas ce sont les femmes qui "assurent" au foyer familial. Il est grand temps qu'elles "assurent" également au niveau des maisons communes (en France: quartier, commune, canton, département, région, nation) .)
Pour moi le calendrier est limpide. Préparation d'une manifestation symbolique partout en France pour le Samedi 22 Décembre, jour du solstice d'hiver, début d'un nouveau cycle. A Paris délégation de chaque province traditionnelle, digne et symbolique, drapeau provincial en avant, chaque délégation défilant dans l'ordre suivant: d'abord les femmes avec en tête les plus âgées, habillées en violet; puis les fillettes, les femmes enceintes, les garçonnets, habillés en blanc; puis les hommes, les anciens fermant la marche. Convergence vers l'Etoile depuis les avenues attenantes et fusion des défilés provinciaux. Descente des Champs Elysées derrière un drapeau violet-blanc-rouge le plus majestueux possible devançant les bannières régionales. Station à la Concorde où restent les "blancs. Le reste du défilé repart vers le Palais Bourbon que les "rougets" investissent symboliquement, les "violettes" continuant jusqu'au Luxembourg pour en prendre la possession symbolique.
jc
30/11/2018
Entendu ce matin sur LCI: "La seule richesse des pauvres c'est leur enracinement."
Un arbre a des racines qu'il étend au cours de sa vie. Nous, animaux "supérieurs", avons-nous aussi des racines comme les arbres?
Ce qui suscite ce commentaire est l'étrange citation thomienne suivante:
"Le pied (...) est une excroissance de la terre dans l'animal."*
Rapportée à l'arbre, pour lequel on visualise mieux la situation, cela signifie un renversement complet de la façon usuelle de voir les choses: ce n'est pas l'arbre qui s'enracine en terre, c'est la terre qui s'enracine dans l'arbre.
Revenant aux animaux -et donc à nous- cela signifie que nous sommes donc attachés à la terre au sens premier du mot, que nous y sommes enchaînés. (En commentaire "Patrie ou Matrie: un choix de société?) de "Extrait des Âmes", j'ai interprété dans ce sens la résistance française à Verdun.)
Il va sans dire, mais mieux en le disant, qu'en termes politiques il s'agit du choix entre une certaine forme de capitalisme (la terre appartient à l'arbre) et une certaine forme de communisme (c'est la terre que nous avons en commun).
Autrement dit il va sans dire mais mieux en le disant: l'écologie est incompatible avec le capitalisme.
*: Cette citation est tirée de https://www.maths.ed.ac.uk/~v1ranick/papers/thom/data/citations.pdf p.35
dite tirée de ES. Pour l'instant je ne l'ai pas trouvée…
jc
30/11/2018
Thom: "L'intelligence c'est la capacité de s'identifier à autre chose, à autrui."
Identifions-nous à un arbre. De trois choses l'une:
1. L'arbre vient de la graine située à l'interface terre-ciel;
2. L'arbre vient du ciel, apporté, disons, par la foudre; foudre qui se matérialise en feuillage côté ciel et en racines côté terre.
3. L'arbre vient de la terre et aspire à voir le ciel.
Il me semble que la version standard actuelle est la 1. Vision en quelque sorte capitaliste où l'arbre appartient à sa graine et est propriétaire de son environnement.
Selon moi la vision 2 renvoie à une position idéaliste: l'arbre n'existe que par la grâce d'un créateur sis au ciel. L'unité entre les arbres -entre les hommes c'est pareil- est assurée par leur connexion au ciel, par l'intercession du ciel.
La vision 3 renvoie à une vision matérialiste duale de la vision 2 en inversant les rôles du ciel et de la terre.
Pour moi seules les visions 1 et 2 sont écolo-compatibles. Je verrais les hommes " anti-capitalistes"* plutôt adhérer à la vision 2 car je nous sens confusément plus idéalistes, plus platoniciens, plus dans l'imaginaire, plus yang. Et je verrais les femmes "anti-capitalistes"* plutôt adhérer à la vision 3 car je les sens confusément plus réalistes, plus aristotéliciennes, plus dans le réel, plus yin**.
Thom: "Le problème classique de la distinction "réalisme-idéalisme" ne se pose pas pour nous; car on se place à ce niveau (celui de l'image homomorphe du rél dans l'esprit) où cette distinction s'abolit."
Encyclique Laudato Si: "La réalité est supérieure à l'idée."
*: c-à-d n'acceptant pas la vision 1.
**: Dans la tradition chinoise le yang renvoie au ciel et le yin à la terre.
jc
04/12/2018
Imaginons un pays-monde. Autrement dit, dans notre monde réel, imaginons un pays -la France pour fixer les idées- qui a fermé toutes ses frontières avec ses voisins et vit en autarcie. Imaginons que ce pays ait un idéal de perfection, et que cet idéal soit, pour fixer les idées: la vie est courte et, tant qu'à faire, autant qu'elle soit la plus agréable possible. Imaginons que cet idéal soit réalisé. Alors, bien que tout change -car nous sommes mortels- en fait rien ne change parce que l'idéal de perfection étant atteint, les générations qui nous suivent perpétuent cette perfection.
Nous sommes dans la vie réelle et nous savons que cette perfection n'est pas réalisée, qu'elle est idéale. Mais, ayant cet idéal en ligne de mire, en cause finale, nous nous organisons pour tendre vers lui. Autrement dit et pratiquement, nous cherchons à organiser la société pour que chacun soit à sa place -dans son lieu naturel dirait Aristote, dans sa niche écologique dirait-on maintenant- pour s'approcher au mieux de cet idéal. L'argent -le pognon- n'a aucune importance dans une telle société.
À ceux que la dernière phrase laisserait perplexes il leur suffit de zoomer -par expérience de pensée- depuis la France vers Trifoullis les mares, commune autarcique de 100 habitants sise quelque part dans la Creuse profonde.
Bien entendu ce qui précède exige d'accepter l'idée, plus, d'avoir foi en l'idée qu'un tel univers idéal existe. Il est donc nécessaire d'abandonner la théorie -l'idéologie serait selon moi un terme plus adéquat- darwinienne de l'évolution.
"Ordre-harmonie-équilibre" revient comme un leitmotiv dans le discours de PhG.
jc
04/12/2018
Imaginons que la révolution qui s'annonce ait effectivement lieu dans une France autarcique. Que fera le gouvernement aux manettes à ce moment-là ? À mon avis la solution la plus logique sera de réduire substantiellement le rapport hauts salaires/bas salaires pour apaiser les tensions sociales, rapport qui peut atteindre actuellement 100.000% -1000 pour 1 pour Carlos Gohn). C'est indifférent à l'inflation, et c'est la solution préconisée par Aristote dans son "Éthique à Nicomaque"*. C'est très simple à réaliser informatiquement. Et on s'aperçoit, ô miracle, qu'une fois payés les dits informaticiens et autres employés des banques, il n'y a aucune raison de servir un quelconque intérêt à un quelconque détenteur de capital. Autrement dit que le système capitaliste y est purement parasite.
(Le seul véritable problème est bien entendu que la France n'est pas en situation autarcique car elle est actuellement accro à des matières premières qu'elle ne possède pas en quantité suffisante.)
Je pense qu'il faut penser les choses de façon écologique, au sens où éco vient du grec oikos, qui signifie maison -niche si l'on veut pour faire moderne!-. Un chef de village, de quartier, a bien entendu plus de besoin pour sa maison commune que chacun de ses administrés, disons 3 fois plus, un chef de commune 3 fois plus qu'un chef de quartier, et le chef de la maison France 100.000 plus parce qu'il doit entretenir une grande quantité de "sujets" pour faire fonctionner sa maison qui n'est autre que la maison France, qui est un empilement fibro-stratifié -façon poupées russes- de communes, cantons, départements et régions.
*: c'est l'une des rares choses que je crois avoir bien comprise de cinq ans de participation assidue au blog de Paul Jorion.
jc
05/12/2018
En réfléchissant à la fin du capitalisme -c'est-à-dire à mon précédent commentaire- je me suis souvenu que François Roddier soutenait, analogie thermodynamique à l'appui -cycle de Carnot- qu'il fallait deux monnaies en économie, l'une froide, l'autre chaude*. Une monnaie froide, yin, endodermique, d'usage, contrôlée par les femmes et une monnaie chaude, yang, ectodermique, d'échange, contrôlée par les hommes?
Si l'on suit Thom, qui classifie les techniques, les sciences et les technologies par analogie avec les fonctions des trois feuillets de l'embryon**, cette monnaie contrôlée par les femmes serait dédiée à l'alimentation, à la santé et aux régulations contre les agressions extérieures de nature biologique, aux choses sérieuses donc (et, serait, j'espère, hors d'atteinte de l'appétit des capitalistes).
*: Cf. son blog, entre autres les billets 127 et 120. On voit dans le billet 120 apparaître la catastrophe thomienne "fronce", ce qui ne m'étonne pas.
**: Cf. AL p.534
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