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Article : L’analyse de la psychologie de GW bat son plein à Washington

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Window Dressing ∫

Lambrechts Francis

  18/12/2006

Dans la convergence des motivations :

le traditionnel embellissement des bilans de fin d’années avant la publication des résultats ?

Aussi l’optimisme américain (par ailleurs une vraie qualité) qui devient euphorique pour les fêtes, Bush en politicien aguerri (!) se synchronise sur l’ambiance populaire et ne gâche pas la fête : les décisions sont ainsi reportées à Janvier.

Moment où les dentistes sont débordés.

PHR

  18/12/2006

Louis XIV - qui avait “trop aimé la guerre”, nous le savons. De lui - nous l’a dit : “l’abrégé de tous les principes se ramène au bon sens.”
Cela s’appelle aussi, en d’autres circonstances, : la sagesse des nations. Qui trouve à s’exprimer bien souvent dans les proverbes. Dont celui-ci , qui suit la question que vous posez :

” Comment est-il possible que cet homme, dans la position où il se trouve, conduisant cette désastreuse aventure militaire où les USA peuvent perdre une partie importante de leur puissance et de leur influence, se trouve en si bonne forme et dans un état d’esprit si optimiste, — et plus déterminé que jamais pour continuer dans la même voie catastrophique? “

Comme le dit le populaire : “passé les bornes , il n’y a plus de limites”.

D’ailleurs, peut-être avez-vous tort de vous inquiéter. Regardez Chirac qui dit n’importe quoi, c’est-à-dire tout et son contraire depuis combien d ‘années. Et bien il ne se porte pas si mal. C’est vrai qu’il est Français, lui. Cela laisse un peu de bon sens. Qui fait la différence.

A vous et à tous vos lecteurs, surtout les plus éprouvés, je souhaite de fêter dans la joie la naissance du Sauveur. Allez à la messe de minuit. Bon Noël !

fishlord

  19/12/2006

Cet homme là n’a rien à craindre, là est l’astuce.

Un des grands mensonges des relations internationales est de continuer à faire croire que ce sont les Etats qui sont responsables des actions géopolitiques, quand - effet évidemment propulsé au faîte par la mondialisation - ce sont véritablement des “classes sociales internationales” qui dirigent de fait les politiques des Etats. GW Bush n’est que le porte-politique de cette classe.

Je ne détaillerai pas ici cette idée de “classes sociales internationales”; mais je pense que l’on peut facilement détecter un nombre important de critères constitutifs de cette notion.

Une des plus puissantes capacités de cette classe, est que tous ses membres ont le pouvoir de se recycler dans les plus hautes sphères sans aucune atteinte, ni à leur influence, ni à leur puissance financière, et ce n’est pas leur perte de prestige ou de crédibilité éventuelle qui y change quelqechose de fait.

Bien entendu, la garantie principale de leur immunité juridique personnelle totale, qui leur assure de n’être jamais ni emprisonnés ni pénalisés financièrement ou civilement, c’est bien de faire endosser les responsabilités de leurs tactiques à leur “gouvernement” ou à leur “Etat”.

Alors, quand on soupçonne une autre vérité, qui est celle que les néo-conservateurs les plus retors assument en toute conscience sans le dire, le “War Business”, on peut comprendre que finalement, pour cette classe, une guerre - quand elle est pratiquée en pays étranger bien entendu - même atrocement menée et perdante, c’est toujours du bon business.

Et quand dans un pays comme les Etats-Unis, cela semble ne pas pouvoir amorcer une réflexion morale sur ce “droit d’agression” militaire sur tout autre état, constante de la politique américaine, on voit bien que GWBush peut continuer à se rendre détestable. Personnellement, à moins d’une inculpation en droit internationale privé, irréaliste, il sera toujours libre, puissant, riche et respecté. Tout comme les autres.

“Mais sa conscience…c’est inconcevable d’être un pantin démasqué”, me direz vous peut-être…

Mais qui nous garantit que ce homme ait ce type de conscience morale? Il est bien possible qu’il soit simplement ans son rôle d’acteur sans autre forme de tourment intellectuel….

Cela dit, je ne veux pas tout ramener à cela, bien entendu; mais c’est un facteur très important.

En fait, pour l’Irak, la seule question est : combien de troupes peuvent-ils encore accepter de perdre.
Et c’est là, que contrairement à l’analyse de certains articles qui sont par ailleurs mon délice quotidien, je crois qu’il pourrait y avoir une tactique que les néo-cons pourraient finir par s’imposer.
Leur grand traumatisme du Viet-Nâm, c’est peut-être cette idée un peu folle qui a prévalu après la guerre dans certains milieux, de croire que la guere était gagnable, et qu’il fallait envoyer des troupes en masse, comme pendant la seconde guerre mondiale. Mais le Viet-Nâm, ça paraissait trop loin et peu justifié, pour le “vendre” à une société sous la vague “hippie”.

L’idée de perdre de nouveau sans avoir essayé de tout faire, envoyer des troupes en masse contre le mal, pourrait les torturer trop pour qu’ils n’essaient pas.

Et cela serait ironiquement compatible avec cet objectif “2008” de retrait (et qui ne sera pas atteint).

On peut alors tenter, auprès de l’opinion publique américaine, la carte médiatique du “on vous promet, c’est le dernier effort, on se jette patriotiquement de toutes nos forces, et en 2008, on compte les points et on arrête”.

Au bout de la logique, il y a encore le bout de la logique, tant que quelqu’un n’arrête pas les entêtés.

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