michel BESCOND
11/11/2011
Site des “Échos”, ce 11/11/11
“La Grèce assure auprès de l’Iran l’essentiel de ses approvisionnements pétroliers, les banques refusant de fournir un financement de crainte qu’elle ne soit prochainement en défaut de paiement.
Des traders expliquent qu’Athènes s’est tournée vers l’Iran en ultime recours en dépit des pressions de Washington et de Bruxelles, soucieux de contrecarrer les ambitions nucléaires iraniennes.
“Des sociétés telles que nous ne peuvent traiter avec eux (les Grecs), il y a trop de risques, peut-être des traders indépendants”, dit un professionnel d’une grande société pétrolière internationale.
“Notre département financier refuse tout simplement de traiter avec eux mais pas parce qu’ils ne paient pas; il s’agit juste d’une précaution”, explique un trader d’une grande société de négoce.
“Impossible de trouver une banque qui veuille bien nous financer; pas une banque ne veut financer un deal avec eux; ça nous a fait rater de bonnes occasions tout ça”, déclare un troisième trader.
Plus d’une vingtaine de courtiers européens de gros pétroliers ou négociants contactés par Reuters ont dit que l’absence de financement bancaire avait obligé la Grèce à cesser ses achats de brut auprès de la Russie, de l’Azerbaïdjan et du Kazakhstan ces derniers mois.
La Grèce, qui a quatre raffineries, a importé en 2010 46% de son brut de Russie et 16% d’Iran. L’Arabie saoudite et le Kazakhstan ont représenté chacun 10% de ses importations, la Libye 9% et l’Irak 7%, selon des données de l’Union européenne.
“Lorsqu’on leur en parle, ils ne font aucun mystère sur le fait qu’ils survivent grâce à l’iranien parce que les autres ne veulent tout simplement rien leur vendre dans le contexte actuel”, constate un trader…”
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