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Article : L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

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Mais ... la France est anglo-saxonne !

Francis

  12/07/2008

Pourquoi courir ? C’est en voie de parachèvement !

L’énorme dette Française n’arrête pas de croître comme en anglo-saxonie.

Le déficit commercial aussi.

Dans ses déficits publics et commerciaux la France est plus anglo-saxonne que le continent (en Allemagne c’est l’inverse).

Quand aux faillites, scandales et autres subprimes le Crédit Lyonnais refait parler de lui, en attendant les autres ...

Euronext a fusionné avec Wall Street, ni la City, ni Francfort !

Les responsables Français disent aussi que ça ira, ça ira, ça ira. Surtout en ne faisant rien.

Baladez vous sur les Champs-elysées : l’anglais est partout à un point inconcevable dans d’autres capitales.

De même les grandes entreprises françaises communiquent “anglophones” et les Bac+5 émigrent à Londres ou en Irlande.

La France guerroie surtout là où ça doit foirer, comme un anglo-saxon.

La France a la bombe nucléaire après les anglo-saxons, mais enfin comme eux.

La France n’a jamais quitté l’OTAN, a réintégré le commandement (SHAPE), mais à Bruxelles grâce à elle, plus au “Palais de l’OTAN” (sic) qui est devenu Paris Dauphine (“univ” sous financée).

Sarkozy court après les Néocons, s’enorgueillit d’une Blairite aigue et court s’afficher avec un Bush d’outre-tombe et goguenard!

Sans les contraintes de l’Euro (dont elle s’affranchit au mépris de ses propres traités, avec un Raffarin qui “n’a que faire d’équations comptables”) le Franc serait au niveau du Dollar et probablement “peggé” à celui-ci.

La France est bien une Nation anglo-saxonne et plus que les autres car c’est son choix.

Ron Paul (The end of the dollar hegemony)

Francis

  12/07/2008

... ** C’est l’image du jour et nous allons tenter de vous la résumer. Laissez-nous d’abord vous brosser un rapide portait de Ron Paul, éphémère dernier rival du sénateur McCain à l’investiture du parti républicain en 2008. Original, un franc tireur, il est, à notre connaissance, le seul représentant du parti libertarien du Congrès.

Cet ancien médecin obstétricien est un adepte de thèses économiques très radicales qui renvoient aux conceptions américaines originelles de la libre entreprise—inspirées du discours fondateur de Thomas Jefferson. Il s’était rendu célèbre en février 2006 en prononçant un discours qui marqua les esprits devant la Chambre des représentants. Son titre ? Ah oui, bien sûr… c’était The end of the dollar hegemony [“La fin de l’hégémonie du dollar”, ndlr.].

Un des temps forts de son discours fut la démonstration que les derniers projets de guerre ou de coups d’état mis sur pied par les Etats-Unis visaient des pays, hier l’Irak et le Venezuela, à présent l’Iran, qui prônent ou militent aujourd’hui encore en faveur de l’abandon du dollar comme monnaie de règlement des exportations pétrolières !

Mais revenons-en à son intervention du jour, que nous avons pris un grand plaisir à suivre en direct et dans son intégralité car elle ne durait que cinq minutes, soit le temps alloué à chaque membre du Congrès pour poser ses questions au patron de la Fed. Nous vous livrons un petit résumé des meilleurs moments. Ron Paul a attaqué par l’interpellation suivante : “mais qui est en charge du dollar dans ce pays ?”.

“Cela fait 10 ans que le dollar perd de son pouvoir d’achat, 10 ans que la banque centrale imprime des billets verts alors que le pays ne produit pas de richesses et s’enferre dans les déficits commerciaux—et ne parlons pas du coût de la guerre en Irak” [Ron Paul est ouvertement pacifiste et opposé aux opérations en cours, NDLR]

“Mais comment en est-on arrivé à des taux à 2% (ou 1% trois ans auparavant) alors que l’inflation réelle avoisine 10% ou 12% pour les ménages [ce sont les chiffres qu’il a cités… ils sont donc bien pires que les nôtres] ? Pourquoi la Fed ne tente-t-elle rien pour endiguer les bulles successives qui éclatent les unes après les autres ?”

Et de répondre dans le même élan “tout cela parce que chaque fois que l’économie menace de ralentir, vous [la Fed] injectez plus d’argent, baissez des taux déjà trop bas, puis vous [la Maison-Blanche, représentée par Henry Paulson, NDLR] réduisez la fiscalité, alors que le budget fédéral est déjà en lourd déficit !”

“Que comptez-vous faire alors que le dollar est au bord du gouffre ? Et vous, Monsieur Paulson, quelle est votre position à ce sujet ?”

L’interpellé a senti qu’il était temps de répliquer de façon puissante, de se fendre d’une réponse de gabarit historique. Il a donc pris son air le plus inspiré, a plaçé la main sur son coeur et a déclaré : “je souhaite un dollar fort”. Et d’expliquer qu’il “avait foi dans la capacité des Etats-Unis à se tirer des plus mauvais pas grâce à son extraordinaire capacité d’adaptation aux crises”.

Et les crises de rire face à de telles assertions creuses, hors sujet et grandiloquentes, cela se soigne comment, Monsieur Paulson ?

Philippe Béchade, Paris

http://www.la-chronique-agora.com/chronique/20080711.html

style

perceval78

  13/07/2008

En temps que bon breton une tempete qu’elle soit financière ou climatique n’est pas pour me deplaire , mais il faut tout de meme penser a tous ces pauvres gens qui vont déguster (si je puis dire) a cause de tout ca .

Monsieur Fukuyama pense t’il toujours que l’histoire est fini. C’est sans doute la plus grosse connerie qu’on est entendu ces dernières années .

De facon général , je ne connais pas les personnes qui participent a ce site , non seulement il y a du fond , mais le style litteraire employé est excellent .

Vive le langage chatié et les idées ordonnées .

The big one, really ∫

Ando

  13/07/2008

Cela fait déja de nombreuses années que la fin du système étasunien est documentée et prognostiquée. Cela fait longtemps qu’il a été dit et écrit que les déséquilibres colossaux du système financier étasunien, la surévaluation outranciere du dollar (dollar dont la valeur réelle n’est plus gagée que sur lui-même, c’est-à-dire pas grand chose), ne manqueront pas de décomposer ce système. Chaque fois, qu’il s’agisse par exemple de la crise des caisses d’épargne, celle des dot.com, ce système est passé au travers des orages, tant bien que mal, mais il est passé au travers.  Sera-ce différent cette fois ?  Nous verrons. Si c’est reéllement le big one qui débute dans les mois qui viennent, avec la faillite de Indymac, ce sera pour ce pays une crise trés profonde, trés douloureuse, durable et évidemment autrement pire s’il se peut que celle de 1929. La décomposition d’une économie contribuant à 25% du PIB mondial (quoique mesurée en une autre devise que le dollar étasunien cette contribution est certainement au moins inférieure à 20% du PIB mondial) ne manquera pas de provoquer quelques ondes de choc fascinantes à observer. Eschatologie avez-vous dit ?

A Ando

Francis

  14/07/2008

La fin de l’hégémonie ne signifie pas la fin.
Ca signifie simplement que d’autres vous dépassent. Le Dollar continuera aussi bien (c’est à dire mal) que la Livre le siècle dernier, ou le Franc pour l’anecdote.

Quant au “capitalisme” il est le premier à évoluer et à ne pas respecter ses soi-disant “règles”, l’erreur y entraine la disparition (ce qui se passe), l’évolution (ce qui se passe aussi), la voie française de la “révolution” tourne à l’impérialisme des pillages Napoléoniens puis à la restauration du passé ... sinon à l’archipel des Goulags.

Des philosophes et des économistes passionnants écrivent des études complexes et mesurées que les médias transforment en “Star Economy” où le subtil ADN de la réalité se réduit au prix des capotes.

L’eschatologie quant à elle est comme une asymptote, elle ne rencontre pas sa limite, mais elle fait partie de la théorie. Le mot plaît aux médias qui lui trouveront l’usage d’un bidet.

Mais revenons au coeur : l’europe des Grandes Nations s’effacera avant les Etats Unis pour une raison plus fondamentale que l’économie, pour une raison que la Grande politique Nationale méprise : la fécondité !

L’europe des Grandes Nations n’est pas que celle des cimetières militaires de sa jeunesse immolée. Elle est devenue celle des Grands Vieillards, celle des Grands Hospices. Je n’invente rien les chiffres sont là, les projections sont pertinentes.

L’europe des Grandes Nations remplace ses glorieux carnages réciproques par l’euthanasie passive (même pas active, il faut se consumer).

C’est le destin d’une civilisation de la mort : il ne faut pas projeter son “rêve d’eschatologie” sur les autres : quand on pense que le monde agonise il est probable qu’on est le seul à disparaître.

Mais foin de la prétentieuse “eschatologie” l’europe des Grandes Nations perdurera, mais comme ces choses que l’on range aux grenier, ces choses abimées et assez sales dont l’arrogance projette ses derniers éclats avant que les enfants des nouveaux locataires achèvent de les déchirer dans les rires de l’innocence retrouvée.