ZC
05/01/2016
la raison "raisonnable" ne peut éclairer l'individu rationnel pour l'aider à lire, analyser et comprendre les évènements en cours dans ce chaudron qu'est le "moyen orient".
Il n'est pas davantage utlie de s'attarder sur l'état "psychologique" des dirigeants de tel Etat sunnite ou chiite pour projeter des solutions à venir, logiques, rationelles ou pertinentes. Votre article en fait le constat, je vous en donne l'une des clés:
Un fait est , à mon sens à prendre en considération : l'état des populations qui forment le corpus de ces "nations".
C'est un "grand corps malade" (désolée pour le merveilleux chanteur qui se désigne sous cette formule, qu'il ne m'en veuille pas) affecté d'une maladie très lointainement contractée , bien avant que les "Etats" de chaque partie de ce grand corps ne marquent leur existence sur la Mappemonde du XIX et XX ème siècle et n'aident à la décomposition de ce corps.
Nous sommes , sans erreur de ma part, aux derniers soubresauts de la maladie,soubresauts dont la violence ne saurait cacher l'état de phase terminale.
Je ferai remarquer que lorsque les "printemps arabes" ont surgi, ils n'ont été suivis que de plus de "religion", de plus "d'interdits"; est-ce tels ou tels leaders qui ont su mieux s'imposer que d'autres? non, le corps de chacune de ces sociétés a appelé de ses voeux sa propre aliénation.
Comme une potion magique qui arrêterait le temps, calmerait le tourment du corps et la sécheresse de l'esprit.
Aucn de ces pays affecté par telle ou telle révolution n'a pu y extraire une action positive qui aurait brisé le cercle de son aliénation.
Ni les dirigeants saoudiens, ni les iraniens ne sont maitres de leurs peuples, ils n'en sont que les dociles serviteurs.
Qu'un dirigeant vienne tenir un discours remettant en question une infime parcelle de la somme des interdits qui regit ce corps et il signe son arrêt de mort physique ou politique.
Doit-il employer une réthorique empilant les interdits et le voila ovationné par une foule en délire.
Prenez un individu seul, éloigné du grand corps et le voila perdu, en état de manque, effrayé à l'idée de perdre le principe de la règle qui l'enferme et le contraint.
Qu'importe grace à qui , ou et comment Daesh s'est implanté. Tous savent qu'il est une émanation de "l'étranger", mais qu'importe, il est structurellement, mentalement et psychologiquement dans le grand corps: Daesh n'a aucune peine à recruter : de chaque coin de la planète les mêmes hommes ou femmes, convertis ou non affluent pour se réfugier dans le monde de l'interdit, de la peur d'exister et de rire.
sI DAESH commet des crimes, il sera "moralement condamné" par les grandes voix autorisées. Il y aura par ci par là des "not in my name"; mais un jeune peoète est crucifié et c'est le silence radio. L'apostasie n'est que pour ceux qui cherge refuge dans la vie et l'sprit. Aucune autorité ou tribunal religieux de quelque républiques islamique (sunnite ou chiite) n'a pris un décret d'apostasie des mebres de Daesh et de ses dirigeants. Ils luttent "contre le terrorisme" avec une application digne d'un cancre au fond de la classe.
Plus dur que n'importe quel "cheikh" "imam" ou "autorité", le Calife , fait des émules, Erdogan ou Salman savent que face au grand corps malade, ils n'ont d'autre choix que dans la surenchère.
Qui tente de manipuler ce corps, le fait à ses dépends , contrarié dans ses plans, ses stratégies et ses solutions. Qu'il s'agisse des Etats Unis, de l'Europe ou de tout autre pays qui s'ingénierait à manipuler ou jouer avec ce monde, le joueur perd à tous les coups.
Même quand le manipulateur semble disposer de tous les pions. Le principe mortifère qui guide ce grand corps interdit à tout humain, tout système , toute institution guidée par le désir de vivre toute victoire perenne.
La société arabo-islamique n'attend ni la démocratie ni quelque solution à ses tourments, mais seulement la "fin des temps". Celle qui mettra un terme à l'attente et à l'intolérable prison dans laquelle elle est incarcérée depuis plus de quinze siècles. Mais cette fin "libératrice" , du point de vue de ce grand corps, ne doit pas être humaine , mais du chaos divin, d'un chatiment ultime.
S'il faut avoir peur que la situation au moyen orient se dégrade encore? Devinez.
Christian Feugnet
05/01/2016
Cet article me semble bien faire le point sur un aspect nouveau de la situation au Moyen-Orient et sa polarisation croissante . Son éclaircissement en quelque sorte , sauf pour Daesh pour lequel persiste quelques obscurités .
A mon avis un élément ne doit pas étre négligé , c'est que quand on dit les US on vise un magma difficile à réduire sous cette appelation . Dans ce magma il me semble se distinguer un noyau dur : les majors pétroliéres , qui ne se confond , ni avec la finance , ni avec l'état ( US) , ni avec le schiste , qui a sa stratégie propre , quasimment immuable , fodement de son existence , et dont les Seouds ne sont qu'une filiale , politique et religieuse . Parfaitement en phase avec , mais aucunement un cavalier seul , fuyant en avant et sur le coté dans le grand échiquier . Ou alors on a un fou de plus dans le jeu .
Patrice
05/01/2016
S'il n'y avait que les Saoud dans cette histoire, il n'y aurait pas grand-chose à craindre à part une petite agitation médiatique.
Mais la Turquie et Israel sont également dans la boucle, voir les visites et déclarations diverses les jours précédents…
En d'autres termes, si la Turquie et Israel appuient les Saoud contre l'Iran, qui est leur ennemi commun (et le premier ennemi de KSA-Israel), les USA seront obligés de s'aligner.
Georges Oc
07/01/2016
Attention à vouloir faire passer les USA pour des spectateurs voir des intervenants "à contre cœur". En fait pour moi, ce sont eux qui tirent les ficelles. Il ne faut pas oublier que l'économie américaine est au bord de l'implosion, en particulier à cause de la chute des prix du pétrole. Car si ces prix continuent à baisser, voir même à stagner au cours actuel, non seulement des centaines de compagnies pétrolières liées aux gaz de schiste, vont déposer le bilan, même avec elles se sont des centaines de banques qui vont suivre. Donc il devient urgent de faire remonter les cours au plus vite. Or quel est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour faire grimper les cours, si ce n'est une bonne guerre là-bas, avec blocage des détroits, incendie de bateaux et autres tirs de missiles à tout va.
Et puis il ne faut pas oublier de punir ces vilains saoudiens qui refusent d'obéir à leurs maitres en continuant obstinément à inonder les marchés de leurs barils à 2 balles.
Bref non seulement les USA vont éviter de calmer le jeu (en s'appuyant sur Erdogan et sa folie destructive) mais ils vont se donner un malin plaisir à ajouter de l'huile (de schiste) sur le feu.
Le problème est qu'avec leur arrogance imbécile et leur obscurantisme congénital, ils sont incapables de comprendre qu’eux aussi tomberont et entraineront le reste du monde
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