Christian Feugnet
21/12/2016
Je souscrit à tout celà , ce qui frappe actuellement , c'est cette pervertion . Toutes choses en ce bat monde se corrompt , ou se purifie ( aussi ) .
Déjà du temps des Samourais , avant la poudre à canon , existaient des guerriers noirs beaucoup moins nobles et plus nombreux . Du temps de l'Arioste se généralisaient les mercenaires .
Alors , justement , la poudre à canon , on sait pas comment , elle est née , ses premiers emplois guerriers ? . C'est pourtant simple . En Chine , oui . Mais encore ?
Face aux dévastations des Mongols ( habiles mais pas si nobles que çà comme guerriers , plutot terroristes , et pas que sur les bords ) . Par qui , la poudre à canon , par des paysans , insurgés , avec un chef , le futur fondateur , de la dynastie remplaçante des Yuans ( Mongols) , grands dévastateurs mondiaux ( régression d'un tiers de l'humanité quand méme , pas seulement par les armes , mais famines , pestes , choléra et autres joyeusetés ...) . J'en conclus que la poudre à canon , çà a eu du bon quand méme .
Alexis Toulet
21/12/2016
A noter qu'à l'inverse de ce qui est souvent supposé, la pire guerre industrielle, celle qui a systématisé et industrialisé le meurtre à la plus grande échelle, n'a pas eu lieu à l'époque moderne, mais bien au Moyen-Age.
Ceci sans la moindre arme à feu, le moindre canon, le moindre char, le moindre avion, la moindre bombe atomique, le moindre gaz empoisonné. Lesquels furent bien utilisés dans la Seconde Guerre Mondiale, avec pour résultat le meurtre de 3% de l'humanité de l'époque.
Les guerres de Gengis Khan au XIIIème siècle ont quant à elles eu pour résultat le meurtre d'environ 10% de l'humanité de l'époque. Trois fois pire, en ce qui concerne l'industrialisation du meurtre. Et ceci, rien qu'avec des armes tranchantes, ou à la rigueur quelques incendies.
D'une manière générale, l'existence d'une caste guerrière de cavaliers lourds, fondamentale à la structure sociale de l'Europe du Moyen-Age, fut effectivement remise en question et sa puissance sociale fortement relativisée par l'utilisation du canon, ce qui pouvait bien déplaire à l'Arioste. Et le goût pour les belles histoires de chevalier, de tournoi et de combat singulier en l'honneur d'une gente dame nous est resté. Et ces histoires sont belles, en vérité.
Mais ce sont avant tout des histoires, et seulement une (petite) partie de la vérité. Rappelons qu'à peu près au même moment où l'Arioste écrivait, les paysans allemands soulevés pour demander un régime moins injuste et des droits plus étendus étaient écrasés dans le sang ("Bauernkrieg", la guerre des paysans) plus de 100 000 d'entre eux étant massacrés. D'une manière générale, comme l'écrivait Rabelais, c'était "Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra" et les "jacqueries" étaient réprimées dans le sang.
Sans doute, on est loin de Bayard… mais combien étaient comme lui ?
Alexis Toulet
21/12/2016
Je rajouterai à la suite de Christian Feugnet que le canon a aussi donné la victoire aux Français lors de la Guerre de Cent Ans.
L'héroïsme de Jeanne d'Arc et le sacre du Dauphin à Reims c'est ce qui a sauvé la France de la défaite définitive et de l'absorption dans un Empire anglais. Mais ce qui a permis aux Français de l'emporter, ce sont avant tout les canons des frères Bureau à Formigny et Chatillon qui chassèrent l'Anglais et réunifièrent le pays.
On a pu dire qu'au début de la Guerre de Cent Ans l'arc long était anglais, et qu'à la fin c'est le canon qui fut français.
Christian Feugnet
21/12/2016
Je rencheris là sur Alexis Touler qui s'est encore mieux exprimé que moi .
Les poétes on recours a un passé , un age d'or perdu , les souvenirs d'une jeunesse heureuse où l'harmonie sinon son apparence , s'imposait . La science fiction , l'inconnu de l'avenir se préte mal à celà . C'est nécessaire , affectivement d'évoquer le bien perdu quand tout désespére . Encore faut il séparer le bon grain de l'ivraie , sortir le passé de sa gangue , pour retrouver ce qu'il avait de bon .
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