Nicolas Prenant
28/07/2019
Je cite l'auteur : " nous sommes placés pour savoir qu’il n’y eut plus de réels progrès dans l’aviation civile et même militaire, et ce depuis les années soixante-soixante-dix. Notre seul progrès est celui de la réalisation de ce camp de concentration électronique mondial "
Tout à fait, et exactement comme dans l'industrie spatiale.
CQFD.
Ai-je vraiment besoin d'en dire plus ? L'idée qu'une percée dans un domaine quel qu'il soit doit forcément s'accompagner de développements techniques relève d'une intoxication à un certain degré par l'idéologie progressiste, dont les racines sont essentiellement dans le milieu scientifique. Or, l'échec à produire cette évolution ne nous dit rien en soi sur le sujet dont nous parlons, et il ne permet donc pas de soulever des vérités (de situation ou des vérités tout court), seulement de soulever des suspicions qui sont certes légitimes, mais uniquement basées sur une non-analyse objective des faits. La manipulation dans laquelle nous baignons n'induit pas que nous vivions dans un bouillon composé à 100% de mensonge puisqu'il est bien plus efficace de produire une bouillie à partir d'un mélange de tout, de n'importe quoi, et surtout de beaucoup de vérité pervertie par suffisamment de mensonge… Douter de tout est le produit ultime d'un empoisonnement provoqué par cette bouillie, et tel est précisément l'effet attendu…
Le fait est que l'époque est au business et au profit immédiat. La lune ne promet aucun profit, seulement des pertes… Les gains sont purement symboliques et éventuellement scientifiques, c'est un pari sur le long terme, chose qui est totalement déphasée avec la mentalité dominante. Voilà un angle d'attaque qui me semblerait autrement plus intéressant qu'une banale hypothèse relayée à l'ère d'internet et qui ne tient pas l'examen sérieux… La problématique est plus perverse que le simple mensonge, les précédents dans ce domaine suffisent à souffler la flamme de ce prétendu trucage, pour porter l'intérêt du côté la médiocrité de notre époque qui fait que nous avons délaissé les enjeux spatiaux car il n'y avait plus assez d'intérêt symbolique. En fait, le vent souffle de nouveau dans le bon sens pour la conquête lunaire puisque les projets fleurissent depuis quelques temps (notamment chez les chinois, et il est totalement illusoire de croire que le prestige ne les intéresse pas, et tout aussi illusoire de croire que l'exploitation minière lunaire puisse être rentable en une quelconque façon, l'une des raisons pour laquelle elle intéresse si peu dans le contexte que j'ai décrit), et il faudra bien se rendre à l'évidence que l'homme peut aller et retourner sur la lune, il faut seulement qu'il le veuille… Et ça n'implique pas pour autant nécessairement des progrès marquants, mais c'est un jalon pour aller dans cette direction.
Un dernier mot sur l'hypnose. Je partage le constat du génie de Dick ou encore de Guénon, mais l'hypnose dont nous parlons repose essentiellement sur le savant mélange de vérité et d'illusion dont j'ai parlé. C'est aussi, je crois, la vision de P.K. Dick. : on peut essentiellement tenir chaque partie du monde comme vraie ou fallacieuse, car nous manquons d'une vision d'ensemble qui est inaccessible à notre nature et à notre condition. Si Dick s'autorise toutes les fantaisies hallucinatoires, c'est parce qu'il assume cette posture et parce qu'il comprend qu'il suffit qu'une toute petite partie de ce que nous tenons comme réel ne le soit pas pour que tout le reste soit faux par contamination. Mais cela ne signifie pas que tout le reste soit faux par essence ou encore par ontologie… et je crois que prendre cette hypothèse comme réelle, c'est sombrer dans sa propre illusion pour remplacer l'illusion à laquelle nous sommes soumis, c'est donc un moyen utilisé, par exemple par les psychotiques, pour se soustraire à la pression du réel, et c'est un concept avec lequel Dick joue aussi pour bousculer son lecteur et le pousser dans ses retranchements, l'obliger à questionner ses certitudes les mieux établies. Cest une folie à vocation "restructurative"... Aller trop loin dans ce processus crée une réalité mentale parallèle qui n'est pas plus juste que l'hallucination collective dénoncée… et comprendre cela est l'un des véritables enseignements de sa lecture.
Alex Kara
29/07/2019
Merci beaucoup d'avoir parlé de la ceinture de Van Allen, car c'est à mon avis là qu'il faut chercher la clé du mystère. Si cette ceinture est, comme on peut le craindre, un endroit saturé de radiations cosmiques, cela signifie plus simplement que l'espace est empoisonné.
Il y a sans doute des possibilités pour amener/décongler des cellules vivantes dans l'océan souterrain d'Europe par exemple, mais cela ne résout rien pour l'humanité.
Le programme spatial nous ouvrait la perspective de coloniser le reste de l'univers, comme si l'humanité passait de l'âge de l'adolescence hystérique (Bernays, le nazisme, le stalinisme etc.) à l'âge de la raison, l'âge des parents.
Il faut en effet bien avouer que la conquête spatiale était aussi une Terre Promise pour les esprits intellectuels, enfin libérés de la boue originelle des esprits faibles et des superstitions. La série "Star Trek" qui datait de cette époque-là transmettait cet idéal au moins méritocratique (sinon élitiste).
Oui mais nous voilà désormais coincé avec des centaines de Curtis LeMay, prêts à nous détruire pour on ne sait quoi, finalement à l'échelle de l'univers l'histoire de l'humanité ce sont beaucoup de querelles de voisinage.
Si nous n'avons qu'une seule planète sur laquelle habiter, à tout jamais, les questions de gouvernance mondiale prennent une toute autre tournure.
L'intérêt de garder l'imposture spatiale cachée ne réside pas dans l'impossibilité technique, car celle-ci est tout à fait excusable et compréhensible de tous. L'intérêt est de préserver une sorte d'espoir confus dans l'avenir.
Ce que je trouve absolument remarquable, c'est que la théorie du pic des ressources (Dennis Meadows entre autres) naît au moment exact de ces fausses missions spatiales, et aussi au même moment que la fin de l'étalon-or. C'est comme si l'on avait immédiatement traduit la réalité que nous serions coincés sur cette planète avec la perspective de la contrôler entièrement (certains parlent de "vaisseau spatial Terre").
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