Lambrechts Francis
22/10/2006
En Mai dernier, dans le GlobalEurope Anticipation Bulletin N°5, LEAP/E2020 avait détaillé les quatre phases de la crise systémique globale, indiquant que la phase dite d’ « accélération » commencerait en Juin et s’étalerait sur une période de six mois maximum, moment où commencerait la phase explosive de la crise, dite « phase d’impact ».
... la phase d’impact va débuter courant Novembre 2006 et que le facteur catalyseur de ce changement de phase sera les élections de mi-mandat au Congrès des Etats-Unis qui se trouvent être le point nodal des principales lignes de fracture de l’actuel système global.
La phase d’accélération a consisté en la prise de conscience généralisée que le système global que nous connaissons depuis plusieurs décennies était en train de changer profondément et durablement comme l’illustrent les tendances suivantes désormais reconnues largement sur toute la planète [2]: aggravation des crises sur le nucléaire avec la Corée et l’Iran, impuissance générale des Etats-Unis sur toutes les crises majeures de ces derniers mois, y compris le conflit israélo-palestinien [3], guerre civile en Irak et enlisement américain dans ce pays au moins jusqu’en 2010 [4], sentiment croissant d’une défaite occidentale en cours en Afghanistan [5], effondrement de l’immobilier aux Etats-Unis [6], volatilité croissante du système des « hedge funds » [7], entrée en récession de l’économie US [8], aggravation des déficits commerciaux et des paiements américains [9], affaiblissement continu du Dollar [10], endettement croissant des ménages américains [11].
La phase d’impact qui succède à la phase d’accélération se caractérise quant à elle par le déclenchement d’une série de crises brutales affectant par contagion tout le système global. Cette phase explosive de la crise, qui durera de six mois à un an, affectera directement et très fortement les opérateurs et les marchés financiers, les possesseurs d’actifs à revenus fixes en dollars, les fonds de pensions et les relations stratégiques entre les Etats-Unis d’une part, et l’Europe et l’Asie.
Selon les analyses de LEAP/E2020, son impact sera beaucoup plus fort dans le secteur financier que ce que les prévisions laissaient penser au premier semestre 2006, car la mobilisation de ce même secteur aux Etats-Unis (et de ses relais de communication) pour préserver le contrôle du Parti Républicain sur le Congrès américain, a conduit à « euphoriser » l’opinion publique américaine et l’immense majorité des acteurs de ce secteur, afin que les dirigeants de ce même parti puisse prétendre à un bon bilan économique (seul thème de campagne à leur disposition depuis l’été 2006) [12]. Cette utilisation de tout un pan du système global à des fins électorales internes aux Etats-Unis a donc empêché la plupart des acteurs d’anticiper correctement les ruptures à venir et, va de ce fait, accroître considérablement le potentiel explosif de la phase d’impact dans ce secteur puisque les opérateurs y seront pris « à contre-pied ».
Au cœur de cette opération d’ « euphorisation » de l’électeur américain, on trouve en particulier la banque d’affaires Goldman Sachs. Cette dernière, dont l’ancien président, Henry Paulson est l’actuel ministre des finances américain, est ainsi à l’origine de la décision technique qui a provoqué artificiellement la chute des cours du pétrole ces dernières semaines, à savoir la modification de la part de l’essence dans la composition de son index GSCI (Goldman Sachs Commodity Index) qui fait référence sur le marché des matières premières de Chicago, et a conduit, en Août et Septembre 2006, les traders a devoir brutalement vendre 100 milliards de dollars US de « futures » pétroliers ...( http://www.europe2020.org/fr/section_global/161006.html )
nn
23/10/2006
Je ne pense pas que les bateaux étatsunien et britanique soient aussi désemparés que cela ; on peut même se convaincre du contraire quand on considère que l’intervention en Irak n’avait d’autre but que la déstabilisation durable de ce pays.
Dans ce cas, les pachas des flottes peuvent bien faire retour au port avec le sentiment du devoir acompli. Le rideau de fumée qu’ils ont établi autour des causes officielles n’a coûté qu’un peu de chair à canon.
Les opinions ne tarderont pas à les remercier de faire amende honorable en faisant cingler les boys vers San Diego et Portsmouth… avant de repartir pour de nouvelles aventures.
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