Philippe
04/08/2006
J’ai découvert votre site depuis peu et j’apprécie les textes que vous y publiez. Je constate néanmoins que vous considérez vos lecteurs comme bilingues français-anglais.
J’ai du mal à imaginer les contraintes qui vous imposent ce choix.
Je trouve cela bien dommage. Vous pronez l’échange d’idées, de débats et d’arguments et vous vous coupez (volontairement?) d’une bonne part de vos lecteurs potentiels.
G.F.D.
05/08/2006
Je vous cite :
“Mais les Français ont ce travers de l’intelligence dont ils croient avoir une disposition extrême, qui est de croire qu’ils se grandissent en prenant la liberté d’abaisser la France outre-mesure. C’est ‘la France éternelle’, qui vaut pour ses travers comme pour ses vertus. Passons.”
Allons bon ! Voilà que vous écrivez comme Rémy de Gourmont, à présent ? Alors que les pantins qui s\‘agitent autour de nous ignorent apparemment tout de leur propre littérature anglo-saxonne, par exemple \“Notre Grand William\” \‘sic) et E. A. Poe ?
\“Out, out, brief candle!
Life\‘s but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more: it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.\”
Ca, pour être plein de bruit et de fureur, il l\‘est, notre monde (mais alors, QUI est l\‘idiot ?).
Par ailleurs, en référence à votre article
\“L’ambassade qui était une base
//www.dedefensa.org/article.php?art_id=2824 ,
j\‘extrais ceci de Poe :
<
< Mais le prince Prospero était heureux, et intrépide, et sagace. Quand ses domaines furent à moitié dépeuplés, il convoqua un millier d\'amis vigoureux et allègres de cour, choisis parmi les chevaliers et les dames de sa cour, et se fit avec eux une retraite profonde dans une de ses abbayes fortifiées. C\'était un vaste et magnifique bâtiment, une création du prince, d\'un goût excentrique et cependant grandiose. Un mur épais et haut lui faisait une ceinture. Ce mur avait des portes de fer. Les courtisans, une fois entrés, se servirent de fourneaux et de solides marteaux pour souder les verrous. Ils résolurent de se barricader contre les impulsions soudaines du désespoir extérieur et de fermer toute issue aux frénésies du dedans. L\'abbaye fut largement approvisionnée. Grâce à ces précautions, les courtisans pouvaient jeter le défi à la contagion. Le monde extérieur s\'arrangerait comme il pourrait. En attendant, c\'était folie de s\'affliger ou de penser. Le prince avait !
pourvu à tous le moyens de plaisir. Il y avait des bouffons, il y avait des improvisateurs, des danseurs, des musiciens, il y avait le beau sous toutes ses formes, il y avait le vin. En dedans, il y avait toutes ces belles choses et la sécurité. Au-dehors, la Mort Rouge.>
>
Même le mur est décrit !
Voilà. Beaucoup (sinon la plupart) de nos maux semblent résulter de l\‘ignorance de nos dirigeants, en particulier en Histoire et en Littérature (sans exclure des carences encore plus graves dans les autres domaines où l\‘esprit humain fait souvent merveille).
Refs :
http://www.online-literature.com/shakespeare/macbeth/26/
http://www.saltana.org/1/navg/103.htm
GFD.
PS : je dois avouer mon extrême honte suite à un message précédent, où j\’évoquais M. de Saussure alors que je voulais parler de ce bon Maurice Grevisse (qui, lui, est bien Belge, alors que je premier est Suisse, bien entendu ! Désolé...).
Citoyen français
05/08/2006
Citoyen français saoulé de déclin à longueur de semaines et de colonnes par des gens qui rêvent d’accrocher la France et les Français à la remorque des USA, j’apprécie particulièrement, comme une bouffée d’air frais, la mise en perspective que vous nous offrez ici .
Alors merci pour cette relativisation de l’état de la France. On se dit qu’on n’a pas tort de croire dans la face vertueuse de notre identité.
PHR
07/08/2006
Sans vouloir offenser le lecteur qui vous rappelle à l’ordre des citations littéraires, la sienne - Shakespeare - appartient au registre éculé des pédants ridicules. Elle a de plus ce défaut dirimant d’être fausse. Comme le rappelait Benoît XVI ( horresco referens pour votre lecteur ?), l’histoire a un sens. C’est un travers bien anglo-saxon (Toynbee, Gibbon, et plus récemment - rions - : Fukuyama, Huntington, etc.), car anglican ou protestant de chercher dans des théories “toujours nouvelles” le sens de l’Histoire qui pour un Catholique est rien plus qu’évident (ici, c’est bien le Grévisse qu’il faut utiliser). Seulement voilà, l’autorité du monde est exercée par des gens qui ont fait profession de se rebeller contre Celle qui a reçu les “clefs du Royaume”. Comment vouliez-vous qu’il en sortît rien de bon ? Il suffit de lire trois textes de Luther pour comprendre le “péché contre l’Esprit” que fit ce type-là.
Offrons à vos lecteurs cette utile référence : Eucharistie et mondialisation, William Cavanaugh, éditions Ad Solem.
“Que celui qui a des oreilles entende”
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